La Direction Générale de l’Economie (DGE) organise depuis le 2 décembre 2024, un séminaire de formation sur l’intégration des variables climatiques sur les modèles macroéconomiques.
L’évènement qui se tient dans la cité balnéaire de Grand-Bassam s’achève le 6 décembre. Il est présidé par Madame Nialé Kaba, ministre de l’Economie, du Plan et du Développement.
Le 4 décembre, Monsieur Sansan Hien, Directeur Général Adjoint de l’Economie, représentant Dr Sain Oguié, Directeur Général de l’Economie, a procédé à l’ouverture des travaux. A l’occasion, il a exprimé sa gratitude au Directeur Général de l’Economie ainsi que la ministre de l’Economie, du Plan et du Développement pour son appui à ce séminaire de formation auquel prennent part également la Direction Générale du Budget et des Finances en charge de l’évaluation des risques budgétaires, et des services en charge de suivi du programme économique et financier du Ministère des Finances et du Budget. Le Conseiller technique du Directeur Général de l’Economie, au nom de la coordonnatrice de la Direction des Prévisions, des Politiques et des Statistiques Economiques, Monsieur Yao Blé, a exprimé sa gratitude à Dr Sain Oguié pour l’intérêt qu’il accorde à cette formation.
Le séminaire de Grand-Bassam porte sur l’intégration du climat dans la gestion des finances publiques et spécifiquement dans les modèles macroéconomiques utilisés pour élaborer des prévisions économiques. Comme le soutient Monsieur Sansan Hien, l’objectif, in fine, est de présenter aux participants, une trentaine, comment les données climatiques sont reliées plus directement aux agrégats macroéconomiques. Il s’inscrit dans la continuité de celui de Yamoussoukro qui a eu lieu 25 au 29 novembre 2024 et portait,cette fois, sur la collecte, le traitement et l’analyse des données climatiques.
Engagement gouvernemental
Face aux effets dramatiques du changement climatique le Gouvernement a pris des mesures significatives pour répondre à cette situation, notamment, en signant un accord avec le Fonds Monétaire International (FMI) au titre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD), en mars 2024. La FRD est une facilité de financement qui permettra à la Côte d’Ivoire de bénéficier d’un apport de 975,6 millions de DTS (environ 1,3 milliard de dollars Us, environ 845 milliards de FCFA). Ce sont des ressources importantes qui impliquent que toutes dispositions soient prises pour la réussite de la mise en œuvre des mesures de réformes contenues dans le programme FRD.
Le programme FRD de la Côte d’Ivoire contient 16 mesures de réformes, dont des mesures d’adaptation et d’atténuation, qui couvrent plusieurs défis clés dans les actions de lutte contre le changement climatique. Ces défis clés sont : l’intégration du climat dans la gestion des finances publiques ; le renforcement de la gouvernance des politiques climatiques ; le secteur agricole exposé et vulnérable ;l’accroissement du financement vert et durable pour les entreprises privées et publiques (développer l’architecture d’information financière climatique) ; la vulnérabilité aux inondations et à l'érosion côtière ; la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Au niveau de l’« Intégration du climat dans la gestion des finances publiques », est inscrite la mesure de réforme 2 (MR2) intitulée : « Établir un cadre de modélisation et intégrer l'analyse quantitative des risques budgétaires liés au climat dans la déclaration des risques budgétaires à fin octobre 2025 ». La mise en œuvre de cette mesure de réforme incombe à la DGE, qui doit, pour ce faire, renforcer ses capacités en outils de modélisations macroéconomiques intégrant les variables climatiques, de sorte à évaluer tous les risques budgétaires liés au climat. A ce stade, deux risques liés au climat ont été identifiés. Il s’agit de la sécheresse et d l’érosion côtière.
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