"Tchad hourra, France barra": quelques centaines de manifestants, pour la plupart très jeunes, se sont rassemblés vendredi à N'Djamena, la capitale du Tchad, pour exprimer leur soutien à la rupture des accords militaires avec la France, annoncée la semaine dernière par le pouvoir tchadien.
La foule d'environ 300 à 500 personnes, dont de très nombreux mineurs, s'est retrouvée aux abords du stade de N'Djari avec des affichettes proclamant en français ou en arabe "Tchad hourra, France barra" (dehors) et des drapeaux aux couleurs du pays, a constaté l'AFP.
Les autorités ont autorisé la manifestation organisée au stade de N'Djamena, mais ont
"interdit formellement toutes les manifestations sur la voie publique", selon un arrêté officiel,
ce qui n'a pas empêché de petits groupes de se réunir dans les rues de la capitale vendredi matin.
Jeudi, une première manifestation a réuni quelques centaines de personnes avec les mêmes slogans à Abéché, une ville commerçante de l'est du pays, "organisée par le maire" et "encouragée par le gouverneur" régional, selon la télévision publique Tchad infos. Le Tchad, dernier pays sahélien à abriter des forces françaises, a annoncé le 28 novembre sa décision de mettre fin aux accords de sécurité et de défense qui le liaient à la France depuis la fin de l'époque coloniale, au début des années 60.
"Etape cruciale" dans le processus, la commission spéciale créée pour la mise en oeuvre de la dénonciation de ces accords a tenu sa première réunion jeudi à N'Djamena pour répondre à cette "mission historique", selon un communiqué de la primature du Tchad.
La rupture de cet accord "marque une volonté ferme de reprendre en main la souveraineté nationale en matière de défense", selon ce communiqué.
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