Akoupé – Le bilan des activités programmatiques menées par le district sanitaire d’Akoupé en 2024 a révélé plusieurs insuffisances, notamment dans les domaines de la couverture vaccinale et des soins prénatals, lors d'une rencontre, tenue jeudi 27 février 2025, mettant en lumière des lacunes préoccupantes dans la santé maternelle et infantile.
Parmi les sept activités évaluées, les résultats ont été jugés insatisfaisants. La couverture en Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) dans le cadre du Programme élargi de vaccination (PEV) reste insuffisante, et les objectifs de vaccination pour les différents antigènes n’ont pas été atteints. En soins prénatals, seulement 22 % des femmes ont bénéficié de consultations, tandis que 51 % des suivis prénatals ont été abandonnés. De plus, la prévalence contraceptive a chuté à 5 %, un chiffre jugé préoccupant.
Le paludisme demeure la maladie la plus courante, et les décès maternels et néonataux sont également élevés, avec six décès néonataux, dix décès maternels et 119 mort-nés enregistrés en 2024.
Face à ces défis, plusieurs solutions ont été proposées. Parmi elles, le renforcement des campagnes de sensibilisation par les médias locaux, la dynamisation des groupements féminins pour encourager les consultations prénatales et postnatales, ainsi que l’application stricte de la gratuité des soins. Les autorités sanitaires prévoient aussi de plaider pour l’affectation d’un médecin radiologue à l’hôpital général d’Akoupé et un renforcement des compétences des sages-femmes en gestion des échéanciers. Par ailleurs, une cartographie des zones faiblement couvertes sera réalisée pour mieux cibler les interventions.
L'atelier, qui coïncidait avec le lancement de la campagne contre la poliomyélite, a été présidé par le préfet d’Akoupé, Godezth Kokora Patrice-Antoine, en présence des autorités administratives, des responsables communautaires et des leaders d’opinion.
ymrr/acc/haa