Un pas décisif vers une production de cacao plus respectueuse de l’environnement a été franchi ce mercredi 19 mars 2025 avec le lancement officiel du projet CACAO-ECO qui a eu lieu au cours d'un atelier à Cocody. Porté par INADES-Formation et financé l’Agence Française de Développement (AFD), ce programme ambitieux vise à renforcer les capacités des coopératives agricoles pour promouvoir des pratiques agroécologiques dans la cacaoculture ivoirienne.
Selon les données consultées des initiateurs du projet, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, tire près de 40 % de ses recettes d’exportation de cette culture, contribuant à 20 % du PIB national et faisant vivre environ 8 millions de personnes. Pourtant, le secteur fait face à de nombreux défis notamment, la déforestation, la baisse de productivité, le changement climatique, le vieillissement des plantations et l'utilisation excessive de pesticides chimiques.
Dans ce contexte, CACAO-ECO propose une alternative durable en promouvant l’agroécologie. Selon les organisateurs, il ambitionne de rendre la cacaoculture plus résiliente aux changements climatiques, plus rémunératrice pour les producteurs et plus respectueuse de l’environnement grâce à l’utilisation d’intrants biologiques et de techniques agroécologiques.
Selon M. Konan Kouamé, coordonnateur du projet à INADES-Formation, CACAO-ECO sera mis en œuvre principalement dans trois régions à savoir ; Adzopé, Divo et San Pedro.
Il concernera dix coopératives agricoles et bénéficiera directement à 750 producteurs. L’un des volets majeurs du projet est la construction de sites de fabrication d’intrants biologiques, permettant aux agriculteurs de se libérer progressivement des produits chimiques.
Présent à l’atelier de lancement, Dr Atta Kouamé François, représentant du ministère de l’Agriculture, a rappelé que ce projet s’inscrit pleinement dans la vision du Président Alassane Ouattara, qui, lui, a donné des instructions pour que l’écologie et la durabilité soient intégrées à la production cacaoyère. ''Le ministère, en collaboration avec le Conseil Café-Cacao, mettra tout en œuvre pour accompagner cette transition vers une agriculture plus verte'', a-t-il rassuré.
Cet atelier de lancement avait pour objectif principal de présenter officiellement le projet, tout en créant un cadre d’échange entre les différents acteurs de la filière. Il a permis de rappeler le contexte et les objectifs du projet , informer les parties prenantes sur les mécanismes de mise en œuvre, renforcer les capacités des producteurs sur l’agroécologie et les techniques alternatives.
Pour Kouamé Alphonse, Directeur des Programmes d’INADES-Formation, la transition agroécologique est une nécessité pour l’avenir de la cacaoculture ivoirienne. '' Il est crucial d’accroître la production tout en garantissant que les générations futures puissent continuer à cultiver du cacao sans nuire aux écosystèmes'', a fait savoir Kouamé Alphonse.
EA