L’Institut national des administrateurs de Côte d’Ivoire (INAD-CI) a lancé, jeudi 11 septembre 2025, à l’Hôtel Novotel Marcory, la 5ᵉ édition du Certificat des administrateurs de sociétés (CAS) de la zone UEMOA, programme de référence en matière de gouvernance d’entreprise.
Créé en 2019, le CAS s’impose désormais comme un label d’expertise et de compétence pour les dirigeants appelés à siéger dans les conseils d’administration des sociétés publiques et privées de l’Union.
Pour cette nouvelle promotion, 22 hauts profils, présidents de conseils, directeurs généraux, administrateurs, avocats, ont été retenus au terme d’une sélection rigoureuse. Ils entameront, dès le 16 septembre, un parcours intensif de 160 heures de formation réparties entre Abidjan, Yamoussoukro, Grand-Bassam et le prestigieux campus de l’INSEAD à Singapour.
Selon le directeur exécutif de l’INAD-CI, Ted Azouma, l’objectif du CAS est distinctement de « mettre à la disposition des États, des investisseurs et des bailleurs de fonds, des administrateurs certifiés, capables de répondre aux standards internationaux de gouvernance ». L’admission exige un niveau minimum Bac+4, dix années d’expérience de haut management et une implication prouvée dans la gouvernance d’organisations. « Nous voulons bâtir un réseau d’administrateurs de qualité, porteurs d’éthique et de redevabilité, afin d’accompagner les entreprises comme les États dans leur quête de développement durable », a-t-il souligné.
Depuis son lancement, le CAS-UEMOA a déjà formé 73 dirigeants issus des huit pays de l’Union, contribuant à diffuser une culture de transparence et de performance. Pour cette 5ᵉ édition, ‘’gouvernance et responsabilités des mandataires sociaux’’, ’’aspects financiers de la gouvernance’’, ‘’leadership et communication’’, ‘’stratégie et gestion des risques’’, ainsi qu’une réflexion sur la « nouvelle gouvernance : pouvoir et sagesse » sont les cinq modules au programme. La grande innovation de cette promotion réside dans un séjour d’immersion à Singapour, consacré aux thématiques du développement durable et de la gouvernance publique dans un contexte asiatique. Une ouverture internationale qui devrait renforcer la vision stratégique des participants et favoriser un croisement fécond des pratiques managériales.
Parmi les auditeurs, certains affichent déjà une forte motivation.
« Avec près de 38 ans de carrière à la Direction générale des impôts et six années d’expérience au conseil d’administration de notre mutuelle, cette formation est pour moi l’occasion d’approfondir mes connaissances en matière de gouvernance », confie Rokya Traoré Diarrassouba, receveur principale des impôts et vice-présidente de la mutuelle de la DGI.
Depuis sa création en 2013, l’INAD-CI, présidé par la sénatrice Viviane Zunon-Kipré, s’est imposé comme un acteur central de la professionnalisation du métier d’administrateur.
Avec 219 séminaires, plus de 640 administrateurs formés et plus de 300 adhérents, l’institution revendique un rôle majeur dans la diffusion des bonnes pratiques de gouvernance.
Le réseau de diplômés du CAS-UEMOA compte déjà plusieurs figures de premier plan, parmi lesquelles Daouda Coulibaly (DG de la SIB, administrateur à la BRVM), Niankan Konan Eugène (DGA de la CGRAE), Dramane Coulibaly (DG de la LONACI) ou encore Bernard Kouassi N’Guessan (PCA de la CIPREL).
Cette 5ᵉ promotion, qui prendra fin en juin 2026 avec un examen final, une session de reboisement et une cérémonie de clôture, confirme l’ambition de l’INAD-CI : façonner une génération d’administrateurs à la fois compétents, éthiques et ouverts sur le monde.
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