Le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Me Adama Kamara, a procédé ce mercredi 24 septembre 2025, à l’ouverture de la 8ᵉ édition du Salon de l’Épargne, de l’Investissement et du Patrimoine (SEIP), au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan-Cocody.
Placée sous le thème : « 7 ans pour comprendre. Place à l’investissement – Bâtissons ensemble votre patrimoine. », cette édition entend franchir un cap décisif avec plusieurs programmes dont des panels, des rencontres B2B et des visites d’exposition.
Dans son allocution, le ministre a exhorté les travailleurs ivoiriens à adopter une véritable culture de l’épargne. Selon lui, celle-ci représente un levier majeur de protection sociale et de sécurité financière, en particulier pour préparer la retraite. Il s’est réjoui des avancées obtenues avec l’intégration de plus d’un million de travailleurs du secteur informel au régime de la CNPS, tout en appelant à élargir cette dynamique.
Me Adama Kamara a également invité les banques et institutions financières à proposer des produits accessibles, transparents et adaptés aux réalités locales. « L’épargne doit devenir une habitude citoyenne, et les établissements financiers ont la responsabilité d’en faire un moteur de développement », a-t-il insisté, appelant à mobiliser davantage l’épargne nationale pour financer les projets structurants, soutenir les PME et accompagner la transformation agricole du pays.
Pour sa part, la commissaire générale du SEIP, Mme Léticia N’Cho Traoré, présidente de la Fondation LN, a rappelé le chemin parcouru. « Pendant sept ans, nous avons parlé d’épargne sous toutes ses formes. Nous l’avons sortie des salles de réunion pour l’amener dans les écoles, les familles, les marchés, les villages. Aujourd’hui, comprendre et épargner ne suffisent plus : il est temps de construire. », a-t-elle retracé avant de qualifier cette édition d’« édition-charnière, qui engage et qui mobilise ».
L’événement a été marqué par la signature d’une charte ivoirienne pour une éducation financière inclusive et durable, initiée par la Fondation LN et adoptée par plusieurs institutions publiques et privées.
Selon Korédé Odjo-Bella, responsable de la Banque des particuliers chez Ecobank, cette démarche vise à inciter les Ivoiriens à investir pour bâtir un patrimoine transmissible. « L’éducation financière doit commencer dès le jeune âge, afin d’améliorer la bancarisation, familiariser la population avec les outils financiers et permettre des décisions éclairées », a-t-elle indiqué.
De son côté, Paul-Harry Aithnard, Directeur Général d’Ecobank Côte d’Ivoire et Directeur Exécutif de la zone UEMOA, a rappelé l’ambition qui guidait la création du salon il y a huit ans. Il s'agit de contribuer à résoudre trois défis majeurs des sociétés africaines, à savoir le manque d’épargne, la faiblesse de l’investissement privé et l’absence de patrimoine durable transmis entre générations. Illustrant son propos par l’exemple des chamas au Kenya, il a souligné que l’épargne et l’investissement ne sont pas réservés aux élites, mais accessibles à tous. « Chaque franc épargné est une graine investie qui peut devenir un arbre porteur de fruits pour les générations futures », a-t-il lancé, invitant les participants à faire de cette édition un tournant décisif, en posant dès à présent des actes concrets.
Cyprien K.

