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Économie Publié le jeudi 4 décembre 2025 | Le Nouveau Réveil

Litige foncier: Le CAFOD réclame ses droits à l’Etat

Litige foncier: Le CAFOD réclame ses droits à l’Etat
© Le Nouveau Réveil Par DR
Litige foncier: Le CAFOD réclame ses droits à l’Etat

Un litige foncier oppose le Collectif des attributaires des forêts de la Djibi (CAFOD) situé sur l‘axe Abidjan-Alépé et l‘Etat de Côte d‘Ivoire. Au cœur de ce litige, une parcelle de 1042 hectares déclarée d‘utilité publique et attribuée à des entreprises immobilières selon le secrétaire général du CAFOD qui a animé une conférence de presse à cet effet.


Le mercredi 26 novembre 2025, nous nous sommes rendus dans les locaux de l’Entreprise organisation expertise de Côte d’Ivoire nouvelle (EOX-CI) pour rencontrer son directeur général, Karamoko Lassané. Il a été sollicité par les acquéreurs pour défendre leurs intérêts dans le litige les opposant à l‘ Etat. Ce dernier, d’un air serein et déterminé, nous conte cette histoire : « L’histoire remonte à 1967, où le CAFOD a obtenu son titre de propriété, après avoir été attribué à des membres de la communauté villageoise de Djibi. 


La parcelle a été déclassée en 1959 et attribuée à 48 familles dont des membres de la communauté villageoise de Djibi, des habitants de Ahué et de la communauté villageoise de Abobo Baoulé. Le Collectif a payé les redevances foncières et a obtenu un arrêté de déclassement en 1959. Cependant, en 2025, l’Etat a déclaré cette parcelle de 1042 hectares d’utilité publique, arguant qu’elle était nécessaire pour des projets de développement. 


Nous contestons cette décision et affirmons que les attributions de parcelles à des entreprises immobilières sont illégales. » Kabah Abdel Karim, partenaire technique de EOX-CI ajoute avec conviction :« Les attributions de parcelles à des entreprises immobilières sont illégales et violent leurs droits de propriété. L’Etat a attribué des parcelles à des entreprises immobilières sans faire d’enquête préalable et sans respecter les droits des propriétaires », dénonce-t-il. Et de préciser que « Ces entreprises ont obtenu des Arrêtés de construction définitive (ACD) sur des parcelles CAFOD », précise-t-il. 


Le secrétaire général du CAFOD, Mobio Eric, relate que le Collectif a été informé de la déclaration d’utilité publique de la parcelle de 514 hectares en même temps que le public, par le biais d’un décret. « Par ma voix, le CAFOD demande à l’Etat de respecter les dispositions du Code de l’urbanisme en matière de déclaration d’utilité publique, notamment, stopper toutes les constructions et les cessions sur la zone, annuler tous les actes administratifs déjà livrés, lancer une enquête publique pour recenser les détenteurs de droits immobiliers réels, prendre un arrêté interministériel pour fixer les modalités pratiques d’expropriation, négocier avec les détenteurs de droits les conventions de purge de ces droits, mais aussi purger ces droits et transférer la propriété de l’Etat. »


Pour joindre la vérité à la parole, il a présenté des documents afférents tels que la copie du titre de propriété de la CAFOD, la copie de la déclaration d’utilité publique de l’Etat, la copie des attributions de parcelles à des entreprises immobilières, la copie de l’arrêté de déclassement de 1959 et la copie des redevances foncières payées par le CAFOD. Pour confirmer leurs dires, l’équipe de la presse se rend sur les lieux et constate la véracité dans les dires des plaignants. Sur les parcelles de Ahué, des logements sociaux étaient déjà en construction avec les entreprises immobilières. Sur le terrain, plusieurs chantiers tiraient à leur fin. Des machines étaient également présentes ainsi que des poteaux, des briques et des piquets pour la délimitation de la parcelle.


Le mardi 2 décembre 2025, nous contactons le sous-préfet de Brofodoumé, commandant Dosso pour avoir sa version des faits, dans le cadre de notre travail. M. Dosso nous répond en ces mots : « Je vous conseillerais de vous rapprocher du Ministère pour obtenir plus d’informations. Parce que, ce Ministère, par le biais de M. Kouamé Jacob, a publié une information selon laquelle leur zone de 1042 hectares était une zone d’intérêt public. Il n'y a donc pas d’erreur. », a-t-il affirmé.


Par la suite, notre équipe décide de se rapprocher du Ministère comme souhaité. Le chargé de Communication du ministère de la Construction, Cheick Koné, nous répond par affirmation : « Le ministère n’a rien à dire à ce sujet. »


P. KONAN (Stagiaire)

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