Chronologie Publié le mardi 4 octobre 2016
Le temps, le lieu ni même le contexte ne sont appropriés pour le sit-in de l’opposition de devant l’Assemblée nationale. C’est l’avis du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko qui a échangé, ce mardi 4 octobre 2016, à son cabinet au Plateau, avec une délégation de l’Alliance des forces démocratiques (AFD), conduite par Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), principal parti de l’opposition en Côte d’Ivoire.
« Compte tenu des incertitudes qui pèsent sur cette activité, compte tenu du moment choisi, compte tenu des circonstances de ce passage du chef de l’Etat, le ministre de l’Intérieur a estimé qu’il n’était pas approprié d’organiser cette activité et suggère que soit nous la déplaçons et que nous choisissons un autre moment de la semaine », a indiqué Pascal Affi N’Guessan, au terme de la rencontre qui s’est tenue à huis clos. « Il nous a indiqué, par ailleurs, que cette manifestation suscite beaucoup de remous dans la classe politique et au niveau d’autres parties intéressées et fait courir de très grands risques sur la sécurité publique. Puisque ses services lui font état de d’autres courants, d’autres organisations qui voudraient profiter de cette manifestation pour accomplir d’autres desseins au préjudice de l’Alliance des forces démocratique », a rapporté le chef de l’opposition. Soulignant que le ministre de l’Intérieur leur a fait savoir que «la présence du chef de l’Etat va nécessiter des mesures sécuritaires qui ne permettront pas l’organisation d’une telle manifestation ». L’AFD a donc demandé à leur hôte «de faire l’effort nécessaire parce pour nous la date du 5 octobre est une date historique » et « il est bon compte tenu du débat actuel que la voix de l’opposition soit entendue ».
Le ministre Hamed Bakayoko a ajouté, pour sa part, qu’il est pour la « libre expression », tant que cela se fait dans le sens de paix. « Nous sommes pour l’expression démocratique, nous sommes pour la libre expression de tous les courants de pensées mais il faut que cela se fasse de sorte qu’il n’y ait pas de troubles à l’ordre public. Je pense qu’ils ont entendu nos arguments, ils ont souhaité se retirer pour prendre une décision. Et je souhaite que cette décision aille dans le sens de l’apaisement, la paix, la stabilité en Côte d’Ivoire», a exhorté Hamed Bakayoko. Lire l'article