x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le lundi 1 février 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Sécurité - Lutte contre les drogues et stupéfiants : Quand le laxisme tue les efforts

La lutte contre la drogue et les stupéfiants semble grippée en Cote d’Ivoire. Des faits majeurs le prouvent éloquemment.

700 tonnes de cannabis, 14.042 tonnes de produits pharmaceutiques non enregistrés en Côte d’Ivoire (Ppne), 3 kg de cocaïne, 10 kg d’héroïne, près de 200.000 comprimés saisis, 24 fumoirs détruits, 226 interpellations dont 140 Ivoiriens déférés. C’est le tableau de chasse brandi récemment à Daloa par la section anti-drogue de la gendarmerie nationale, à la faveur d’un conclave qui a duré deux jours (21-22 janvier) à Toroguhé dans la commune de Daloa. Cette performance couvre la période 2006 à 2009. A l’analyse, il faut féliciter cette section de la gendarmerie pour ces beaux résultats, vu la modicité des moyens à lui alloués et les embûches qui entravent son travail. De fait, il y a une ombre au tableau. C’est le laxisme avéré de certaines autorités administratives concernées au premier chef par la lutte contre les drogues et stupéfiants. Qui se traduit par le manque d’une politique sanitaire accrue qui intègre
une réglementation sévère régissant le secteur des drogues et stupéfiants. L’Etat ne fait plus peur ! Sinon, comment comprendre que, pendant que la hiérarchie de la Police et de la Gendarmerie nationales se coupent en quatre pour se doter de Direction ou de Section anti-drogue, qui farfouillent dans les quartiers et les recoins des champs à la recherche de fumoirs ou de plantations de cannabis, l’on assiste à une telle prolifération de ces produits toxiques. C’est tout simplement parce que l’Etat, du moins des décideurs au sommet, rusent avec les populations. Et l’on indexe en premier le ministère de l’Intérieur et ses démembrements que sont les maires qui autorisent l’installation des trafiquants de produits non enregistrés dans leurs communes. Adjamé et Abobo en sont des illustrations parfaites. Aussi les populations critiquent-elles certaines autorités policières qui, semblent-ils, demandent à leurs éléments de se tenir très loin de ces marchés aux drogues. Pour quelles raisons ? Mystère ! Sur la même question, les Ivoiriens ne décolèrent pas contre le ministère de la Santé. On lui reproche de ne s’impliquer que théoriquement dans la lutte contre les Ppne ; se limitant le plus souvent qu’aux seuls slogans et déclarations. Il faut interdire ces ventes et réprimer les coupables sans exclusive. Si tant est qu’on est soucieux de la Santé publique des Ivoiriens.

Barthélemy Téhin
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ