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Politique Publié le jeudi 6 mai 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Après sa rencontre avec Y.J.Choi / Touré Mamadou: "Il ne revient pas à l’ONUCI d’interdire ou d’autoriser une manifestation"

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Politique / Coalition pour le changement (Cpc): Le président Touré Mamadou, face à la presse
Mercredi 28 avril 2010. Abidjan, Hôtel du Golf
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies Y.J Choi a accordé une audience le mercredi 5 mai au président de la Coalition pour le changement (Cpc) Touré Mamadou. Les échanges ont porté au cours de cette rencontre sur le sit –in que ce mouvement entend organiser ce jeudi 6 mai devant le siège de l’Institution onusienne.

M. Touré Mamadou, vous venez de rencontrer le patron de l’Onuci. Que peut-on retenir de votre tête à tête ?
Il faut noter que cette rencontre était en prélude au giga sit-in que nous organisons demain (Ndrl, ce jeudi 6 Mai 2010) devant le siège des Nations unies. M. Choi a souhaité nous rencontrer pour échanger avec nous sur la manifestation. La rencontre a été pour nous l’occasion de faire part à M. Choi de nos préoccupations, c`est-à-dire le blocage du processus électoral, en d’autres termes, ce que nous considérons comme une sorte de laxisme de la communauté internationale face aux acteurs qui bloquent le processus. M. Choi nous a rappelé le mandat des Nations Unies. Il nous a signifié que depuis la signature des accords politiques de Ouagadougou, les Nations unies n’ont plus le même niveau d’implication dans le processus. Elles interviennent à un troisième niveau. Les Ivoiriens se sont approprié le processus à travers l’Apo au premier niveau. Au second niveau, nous avons le facilitateur qui est une sorte d’arbitre. L’Onuci vient au troisième niveau pour accompagner le processus. Ce qui n’était pas le cas avant le 4 mars 2007 où elle avait la possibilité d’imposer un certain nombre de choses. Il nous a même dit que le bureau du haut commissaire chargé des élections a disparu. Donc, dans ce cas, il revient aux ivoiriens eux mêmes de prendre leur responsabilité par rapport au processus en cours. En tant que Nations Unies, ils ne font qu’ accompagner le processus. Cela nous permet d’orienter nos regards. Demain au sit –in, nous allons situer les responsabilités et en tirer les conséquences.

En dépit de son interdiction par la préfecture de police ?
La préfecture de police n’est pas au dessus de la Constitution et de la démocratie. Le sit-in pour nous est le seul instrument et moyen démocratique d’expression. Il est pacifique. Alors, nous ne comprenons pas pourquoi ils veulent annuler donc la manifestation. Le sit-in est maintenu. D’ailleurs, nous n’avons pas reçu de document formel de son interdiction. Donc, l’appel est lancé à toutes nos bases et à tous les ivoiriens. Tous ce jeudi vers 8 heures devant les Nations Unies pour dénoncer la non tenue des élections dans les délais indiqués, pour demander la relance du processus électoral et des sanctions ciblées contre ceux qui obstruent le processus.

Choi ne vous a t-il pas demander de surseoir à la manifestation ?
Non, M. Choi nous a simplement dit qu’il n’intervenait pas dans le processus démocratique. A partir du moment où pour les Nations unies, les manifestations sont démocratiques et pacifiques, M. Choi n’y voit aucun inconvénient. Mais il ne revient pas à son institution d’interdire ou d’autoriser une manifestation.

Recueillis par T.Abdoulaye
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