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Politique Publié le jeudi 20 mai 2010 | Le Mandat

Protestation contre le délestage : Abengourou hier à feu et à sang

© Le Mandat Par DR
Crise de l`énergie: les Ivoiriens renouent avec le délestage
Jeudi 4 mars 2010. Abidjan, salle de conférence de la Direction de l’Energie et de l’Electricité, immeuble EECI au Plateau. M. Eddy Simon (lunettes, au centre), Directeur Général de l’Energie au ministère des Mines et de l’Energie, explique les raisons du délestage aux populations, ainsi que les dispositions prises pour réduire l’impact de la crise sur le quotidien des Ivoiriens
La cité royale de la paix a perdu, hier mercredi 19 mai 2010 sa quiétude. La ville ressemblait à un champ de bataille. Des pneus brûlés çà et là. Magasins et commerces fermés. Course poursuite entre policiers et élèves. Les raisons de cette colère : la jeunesse communale et les élèves ont décidé de crier leur ras-le-bol contre les coupures intempestives d’électricité et d’eau à Abengourou. Malheureusement, la marche est réprimée ; car selon les forces de défense et de sécurité cette marche n’est pas autorisée. Les élèves qui, selon leurs propos, ont adressé un courrier au préfet de région, tiennent absolument à exprimer aux responsables de la CIE, les conséquences du délestage abusif sur leur rendement scolaire et sur la vie économique de la cité royale de la paix. Après de vaines négociations avec le commissaire du premier arrondissement de police, M Mobié pour surseoir à la marche, les élèves décident de marcher de la place de la solidarité jusqu’à la CIE. Au cours de cette marche, les policiers submergés par le nombre impressionnant des marcheurs, lancent des bombes à gaz lacrymogène pour les disperser. On dénombre des blessés dans les rangs des élèves. Ceux –ci, très en colère alertent leurs amis et décident de riposter. Des policiers sont blessés à leur tour. Certains élèves molestent même le commissaire de police du premier arrondissement qui s’est retrouvé seul en face des marcheurs, ses éléments étant allés porter secours à d’autres agents. Des jets de pierres sont lancés sur lui. D’autres élèves réussissent à le mettre à l’abri dans un bâtiment privé, non loin de la place de la solidarité. Cependant, certains élèves avec des jeunes manifestants décident de se rendre à la CIE. Après des affrontements avec les forces de défense et de sécurité, les élèves réussissent à défoncer le portail de la CIE .Le bâtiment de la direction régionale de la Cie est saccagé. Puis, les élèves se dirigent vers la SODECI où les locaux également ne sont pas été épargnés. Un véhicule d’analyse de l’eau a même été incendié ainsi qu’une mobylette d’un agent de la CIE. Le préfet de région, Anon Léopold Florent approché, a affirmé que la marche n’était pas autorisée. Il déclare qu’il n’a reçu la lettre de protestation du président de la jeunesse communale, M Adou Richard Désiré seulement que le mardi à 16H. Malgré ces efforts pour rentrer en contact avec le président de la jeunesse communale, le préfet indique qu’il n’a pas pu joindre ce dernier. Aussi, il précise que les autorités sont conscientes de la situation et qu’une réunion devait se tenir vendredi pour informer la population des vraies raisons du délestage intempestif. Surtout que, selon M. Anon Léopold Florent, en plus du délestage à Abengourou, la CIE d’Abengourou a un problème de transformateur défaillant qui est en train d’être réparé. Il précise aussi que le responsable de la CIE est en congé. Ce qui n’a pas permis aux autorités d’informer la population sur les raisons de ces coupures exagérées d’électricité.

Assassé William
(Correspondant)
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