Soit c’est Laurent Gbagbo qui prend les Ivoiriens pour des enfants, soit c’est la communauté internationale qui ne se prend pas au sérieux. En effet, l’on ne comprend pas pourquoi cette dernière continue d’annoncer le gel des avoirs extérieurs du dictateur ivoirien, alors que celui-ci ne cesse de crier sur tous les toits qu’il n’a aucun compte à l’étranger. Mais pour qui connaît bien le boulanger d’Abidjan, dont la dernière victime en date est le médiateur africain, le Premier ministre kenyan Raila Odinga, l’ on est en droit de dire que c’est la communauté internationale qui est dans le vrai. Contrairement à ce qu’il soutient, Laurent Gbagbo à des comptes à l’étranger. Des administrations sérieuses comme le Trésor américain où le gouvernement Suisse ne peuvent pas annoncer le gel des fonds de l’ex-président dans leur pays, si elles n’avaient pas pris au préalable le soin de recenser tous ces fonds. Dans un communiqué publier hier, la ministre des Affaires étrangères et présidente de la confédération helvétique, Micheline Calmyrey, a encore annoncé « le gel des avoirs du président non élu ». En clair, Laurent Gbagbo ainsi que le président déchu tunisien, touché également par la décision, n’ont plus la possibilité de toucher les fonds déposés sur leurs comptes en Suisse. La décision, a poursuivi la responsable Suisse, s’applique également à l’entourage de l’ex-chef de l’Etat. Elle est valable sur trois ans et est entrée en vigueur immédiatement. « Le gouvernement helvétique voulait éviter un éventuel détournement des fonds publics », a-t-elle expliqué. Avec cette déclaration officiel de la Suisse, il sera très difficile pour le chef de l’Etat sortant de cacher le soleil avec la main, en tenant les propos du genre : « Le compte dont parle les Américains appartenait à ma fille du temps où elle étudiait au Etats-Unis. Elle n’avait que 400 dollars dessus».
Il appartient à ceux qui suivent aveuglement l’ancien président qui s’accroche désespérément au pouvoir, notamment les jeunes patriotes, de tirer les leçons de toute cette manne dont dispose Gbagbo à l’extérieur. Alors qu’il les fait croire qu’il fait la guerre à l’occident, il n’hésite pas à déposer son argent chez ces mêmes blancs.
Dao Maïmouna