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Politique Publié le vendredi 18 février 2011 | Notre Voie

A propos de la présidentielle ivoirienne : Choi continue d’intoxiquer l’opinion

© Notre Voie Par Aristide
Audiences du chef de l`état: le Président Alassane Ouattara a reçu le numéro un de l`ONUCI, Choi Y-J
Jeudi 9 décembre 2010. Abidjan. Hôtel du Golf. Le Président Alassane Ouattara accorde une audience au représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d`Ivoire, M. Choi Young-Jin (photo)
“Comme Gbagbo, j’y suis, j’y reste”, a déclairé Choi à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Pour dire de façon subtile qu’il reste en Côte d’Ivoire contre le gré des Ivoiriens comme Laurent Gbagbo qui reste au pouvoir contre le gré d’une certaine communauté internationale. Cette déclaration est la défiance vis-à-vis des Ivoiriens.

En effet, dans l’interview accordée à l’hebdomadaire parisien Jeune Afrique, le très contesté représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire continue de répandre le mensonge grossier dans l’opinion. Il demeure un véritable colporteur de fausses informations qui empoisonne la vie politique ivoirienne. Il persiste à falsifier les faits pour satisfaire ses mandats contre Laurent Gbagbo.

“Il n’y a pas eu des fraudes significatives, ni dans le Nord ni dans l’ensemble du territoire ivoirien. Par endroits, il y a eu quelques irrégularités, oui. Il y a eu des tentatives de blocages, et quelques urnes, trois très précisément, ont été brûlées.

Mais ces incidents sont rares et n’ont pas influé sur les résultats. D’ailleurs, ce n’est pas dans le Nord mais dans l’Ouest qu’ils ont été recensés”. Choi reconnaît certes qu’il y a eu fraude, mais il la minimise. Que dit M. le certificateur des bourrages d’urnes, de la violence et du viol de femmes LMP à Korhogo ? Il n’ose pas en parler. Il préfère rester muet comme une carpe sud-coréenne. Que perdrait Choi à auditionner ces victimes des violences s’il était vraiment soucieux de la vérité et de la crédibilité du scrutin ? Ces personnes battues et violées, les observateurs africains
molestés çà et là dans le Nord ne sont pas une vue de l’esprit. Ils existent bel et bien et leurs témoignages et leurs rapports devraient servir à Choi. Malheureusement il n’a aucune considération pour les observateurs africains parce qu’ils ne sont pas des Blancs. Pur racisme ! Le certificateur ne dit également rien sur la majoration excessive des votants là où le nombre d’inscrits sur les listes électorales est largement inférieur. Comment Choi explique-t-il le fait que Gbagbo n’obtienne aucune voix dans près de 500 bureaux de vote si tous ses représentants ont été effectivement présents dans ces bureaux ? Les propres représentants de Gbagbo le
haïssent-ils tant, au point de ne pas voter pour lui ? S’ils n’ont pas pu exprimer leurs suffrages ni signer les procès- verbaux, c’est sûrement parce qu’ils n’ont pas pu avoir accès aux bureaux de vote. Si tel est le cas, alors on peut admettre qu’ils en ont été contraints ou quelque chose d’irrégulier s’est passé. C’est à ce niveau que tranche le Conseil constitutionnel, seul régulateur du droit ivoirien. Pourquoi Choi voudrait-il que le Conseil constitutionnel se contente simplement de ne pas comptabiliser 60.000 voix alors que cette institution s’est fondée sur les nombreux cas de fraude que le candidat Laurent Gbagbo lui a soumis en guise de contestation ?

Concernant les 600.000 voix que le Conseil constitutionnel a rejetées sur saisine du candidat Laurent Gbagbo, Choi dit ne pas comprendre les motivations du Conseil constitutionnel. Dans le même temps, il n’explique pas pourquoi tous les résultats du vote des Ivoiriens de France n’ont pas été donnés ni au 1er tour ni au 2ème tour alors que le président de la Cei France atteste que tous les résultats ont été acheminés mais la Cei a opté pour l’annulation parce qu’il y a eu des violences
dans certaines localités. Un bien curieux certificateur pourrait-on dire. Qui passe par ailleurs sous silence le changement subit du taux de participation variant de 70.1% à 81% longtemps après la fin du scrutin. Dans le cas d’espèce, ce taux de participation qui a poussé comme une termitière a accru le suffrage de 600.000 voix. Naturellement, le Conseil constitutionnel ne pouvait pas cautionner une telle fraude. C’est ce qui l’a amené à annuler les 600.000 voix dont parle de façon tendancieuse Young-Jin Choi qui veut faire croire que le Conseil constitutionnel a retranché des voix à son candidat Alassane Ouattara. Choi doit expliquer comment de 70.1% de taux de participation on est arrivé à 81% longtemps après la fin du scrutin.

Parlant de la prétendue proclamation des résultats au Golf Hôtel par le président de la Cei, voici ce qu’il soutient : “Il fallait absolument que les résultats soient proclamés sur le sol ivoirien… Le Golf Hôtel, c’était la moins pire des solutions”. Se défendant que les partisans de Gbagbo empêchaient la Cei de donner les résultats à son propre siège. Ce qui est évidemment faux Le patron de l’Onuci trouve normal que le président de la Cei seul soit déporté au Q.G. d’Alassane Ouattara pour y
donner ce qu’il considère comme les résultats du vote sans même aviser l’autre candidat, en l’occurrence Laurent Gbagbo. Si ce n’est pas son Q.G, alors que fait donc Alassane Ouattara au Golf Hôtel surtout que de nombreux hôtels existent à Abidjan ? Est-ce de cette manière que les choses se passent en Corée du Nord, en France et aux Etats-Unis ? Choi mettrait tout le monde à l’aise si “ses” fameux résultats étaient donnés dans le délai de 3 jours impartis à la Cei par la loi. Ou alors, dans son entendement, il n’y a aucune loi qui mérite du respect en Côte d’Ivoire.

Choi trahi par sa langue

“Je n’ai aucun sentiment personnel à l’égard de Laurent Gbagbo. Il ne faut pas en vouloir à votre ennemi : cela obscurcit votre jugement”. C’est la pensée profonde de Choi qui rejaillit ainsi lorsqu’il considère Gbagbo comme son ennemi. En le disant, il cesse d’être neutre et impartial pour entrer en guerre ouverte avec le président ivoirien. Il le dit d’ailleurs si bien en ces termes : “Nous vivons une situation de mini-guerre froide, où chacun essaie de faire obstacle à l’autre. Mais dans l’armée de Laurent Gbagbo, il y a aussi des éléments modérés, et quand c’est à eux que l’on a affaire, on peut négocier”.

Qu’est-ce que Choi appelle mini-guerre et pourquoi fait-il cette guerre avec Gbagbo s’il estime qu’il est en terre ivoirienne, en mission d’accompagnement des Ivoiriens pour sortir de la crise. Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu se révèle ainsi de façon éloquente comme un acteur de la crise. Choi préfère être en mini-guerre contre Laurent Gbagbo, en étant en revanche aux petits soins de Ouattara et des rebelles. C’est vraiment misérable.

Benjamin Koré
benjaminkore@yahoo.fr
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