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Société Publié le mardi 15 mars 2011 | Le Jour Plus

Tirs à l’armes lourdes à travers les rues d’Abobo, du Plateau Dokui et d’Angré / Les populations traumatisées sous le feu des armes lourdes

© Le Jour Plus
Crise post-électorale : Des familles quittent Abobo
Les tirs à l’arme lourde sont devenus les quotidiens des habitants d’Abobo et du Plateau Dokui. Enfants comme adultes sont traumatisés. Avec à la clé les cadavres qui jonchent les rues après chaque affrontement entre Forces de défense et de sécurité et le commando invisible.
Il ne fait pas bon de vivre aux alentour de la route du zoo d’Abobo-Dokui devenu depuis quelques jours le théâtre quotidien des affrontements entre Forces de défense et de sécurité et le commando invisible. Pis les populations sont traumatisés par les tirs à l’arme lourde sont devenu les quotidiens des habitants. « Il y a des armes dont on avait jamais entendu parlé qui sont utilisées dans les affrontements. On a tellement peur qu’on se couche dans nos maisons lorsque les hostilités commencent », témoignent des riverains. Hier encore la tension etait vive sur le terrain. "On ne sait pas comment cette histoire va finir", lâche un jeune homme, cité par l’Afp, le regard inquiet, s`abritant du soleil à l`ombre d`une baraque bordant la route du zoo. En contrebas de la rue, des militaires restent positionnés. Installés sous des arbres, ils ont le visage fermé.
En remontant, on passe entre quelques barricades faites de tables renversées et de pneus, avant d`arriver au carrefour Samankè. Des jeunes à la mine également sévère font le guet, et un peu plus loin des "rebelles" fouillent un véhicule. "Ca tirait" de 12H00 (locales et GMT) jusqu`en début de soirée samedi, "tout le monde était resté chez soi, ça faisait peur", indique le jeune homme d`un air las. "Ca va reprendre, c`est pour ça que les gens partent". A quelques mètres de là, toute une famille, des femmes et des jeunes gens, embarquent des sacs pleins à craquer à bord de trois taxis avant de s`y engouffrer: ils quittent les lieux sans un mot. Plus loin, un pick-up usé fait route vers la sortie d`Abobo, chargé d`un canapé, de matelas et de valises. Les habitants d’Angré ne sont pas épargnés par les bruits des armes lourdes. Aujourd’hui tout le monde craint l’impact psychologique de ces affrontements sur les populations,
notamment les enfants. Certains parents ont vite fait d’évacuer leurs progénitures dans des zones dites « plus sécurisées ».Car les FDS ne font désormais plus le détail entre civils et combattants. Tirs de mortier, roquettes, hélicoptères de combat... Laurent Gbagbo, dont la légitimité n`est pas reconnue par l`Union Africaine, semble rentrer de plein pied dans une logique de guerre civile en plein cœur d`Abidjan.
L.B.
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