Le rétablissement de la sécurité est en marche dans la capitale économique. Pour preuve. Sur les six commissariats présents dans la commune d’Abobo seulement deux ont rouvert leurs portes. Suite à la cérémonie d’installation présidée le 9 mai par le directeur général adjoint de la police, le commissaire divisionnaire major Sami-Bi Irié Dieudonné, le commissaire du 15ème arrondissement, N’zué Barthélémy, a pris fonction dans ses locaux pillés. Celui du 34ème arrondissement de police, le commissaire Timité Vassindou a retrouvé ses bureaux vidés par les pillards. «Deux missions assignées : police secours et police insalubrité. Il s’agit de la régulation de la circulation. Votre présence devra rassurer les populations. La sécurité des personnes et des biens reste notre crédo. Je voudrais féliciter les Frci pour avoir sécurisé les locaux de la police et les populations», a indiqué l’adjoint de l’inspecteur général Brindou M’Bia. Quant au commandant Dja Gao, chef du groupement tactique 9 de la zone d’Abobo, il a insisté sur le respect mutuel entre les forces républicaines de Côte d’Ivoire(Frci). Nous nous sommes rendus sur place pour constater la reprise du travail et la cohabitation avec leurs frères d’armes. Même si les officiers de police ont souhaité ne pas parler en nous renvoyant vers leur hiérarchie.
Problèmes logistiques
et matériels
Cependant un sous-officier en service au 15ème arrondissement de police nous a confié que la reprise du travail se heurte à quelques difficultés. «Nous travaillons de concert avec nos frères d’armes des Frci. Nous assurons le volet administratif car nous sommes dépourvus d’armes. Donc, les opérations d’intervention sont du ressort des Frci. Nous enregistrons les plaintes. Pour l’heure, la justice ne fonctionne pas. Les affaires sont réglées en général à l’amiable », a-t-il indiqué en ajoutant que les autres commissaires et leurs personnels se regroupent au district de police pour arrêter un planning de travail pour soulager un tant soit peu les populations. Selon le capitaine de police, Binaté Youssouf, qui a tenu de main de maître la sécurité des commissariats à Abobo au plus fort de la crise post-électorale, les six districts de police abidjanais fonctionnent même si des difficultés d’ordre matériel (meubles, treillis, ordinateurs,…) existent. Autre lieu même constat. Installés lundi dernier par le commandant Wattao en présence du commandant Ben Laden, du préfet de police, Djahanin Bi Tra Benoît et du chef du district adjoint, Koffi Yao Franck, les commissaires Sanogo Mékafing Ibrahim du 17ème arrondissement, Touré N’Datié, du 16ème, et Zogbo Guy Anselme du 23ème arrondissement (Yopougon) ont affirmé d’une même voix: « Notre mission consiste à rassurer les populations. Pour l’heure, notre présence va permettre de rétablir la confiance. C’est une mission complémentaire avec les éléments des Frci ». C’est le même son de cloche à Cocody notamment au commissariat de police du 22ème arrondissement (Angré, 7ème tranche). « Nous faisons la police administrative et de secours. Elle consiste à recevoir les plaintes et à la régulation de la circulation à Pétro-ivoire. Les ordinateurs, les meubles, les splits ont été pillés. Pour l’heure, il est donc impossible pour nous d’établir une pièce administrative telle que le certificat de résidence ou l’attestation d’identité faute d’imprimés. Nous orientons les personnes vers le commissariat de police du 18ème arrondissement », souligne le commissaire Zaka Luc(le seul officier de police qui était en tenue et en arme lors de notre ronde dans les commissariats, ndlr) en soutenant qu’il règne une ambiance bon enfant avec les hommes du commandant Touré Adama dit Adamo Diesel. « Nous avons 231 éléments répartis en trois groupes pour les interventions. Une permanence est assurée de jour comme de nuit. Les personnes interpellées sont gardées au violon. Les affaires sont généralement réglées à l’amiable car la justice ne fonctionne pas », déclarent Bamba Adama, adjoint du commandant « Diesel » et Haïdara Ismaël, chargé des affaires administratives. La structure de fonctionnement a été arrêtée au 10ème arrondissement de police (pillé et incendié) à Attécoubé. Selon le commissaire de police Bakayoko About, il occupe temporairement avec ses éléments les locaux du centre social. « Le commissariat doit être totalement réhabilité. Tout a été pillé. Nous manquons de tout. Des tenues aux matériels didactiques en passant par les véhicules d’intervention et les armes de dotation. Toute l’équipe est en place. Nous travaillons de concert avec nos frères d’armes pour assurer la sécurité des personnes et des biens », affirme notre interlocuteur.
Le travail la main dans la main
Les forces républicaines de Côte d’Ivoire(Frci) issues de la fusion entre la défunte forces de défense et de sécurité et des ex-forces armées des forces nouvelles(Fafn) se donnent la main dans les commissariats de la capitale économique pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Le constat. Le commissaire Gnakoua Charles et ses 53 éléments en service au commissariat de police du 7ème arrondissement ont repris le travail depuis quelques semaines. Selon lui, les policiers assurent la partie administrative c’est-à-dire la réception des plaintes et l’ouverture des procédures d’enquêtes, a-t-il précisé sans pour autant passer sous silence les problèmes logistiques et matériels (tenues, rangers, auto-phone) auxquels ils sont confrontés. «Certes, le commissariat n’a pas été incendié. Mais les outils didactiques et les matériels informatiques ont été volés. Les meubles ont aussi été emportés. Il va falloir les remplacer. Le plus important pour nous c’est de rétablir un climat de confiance avec nos frères d’armes. Tout se passe bien puisque nous occupons effectivement deux bureaux pour l’enregistrement des plaintes », indique le commissaire en insistant sur le fait que dépourvus d’armes les interventions sur le terrain pour l’interpellation des prévenus sont du ressort du commissaire Doumbia Hamed dit « Kafarou » appuyé par ses 73 éléments divisés en trois groupes d’intervention. Au 11ème arrondissement de police à Williamsville (partiellement incendié et pillé), le commissaire Ossohou Léopold se présente en compagnie de ses collaborateurs. « Des policiers viennent régulièrement au poste. Ils nous aident dans les procédures concernant les plaintes. Nous sommes des hommes de terrain. Pour l’heure, il faut continuer les ratissages pour mettre hors d’état de nuire les miliciens et autres bandits de grand chemin. C’est la priorité des priorités », insiste Zana Diabaté, commissaire intérimaire. Même son de cloche au 27ème arrondissement de police (ravagé et incendié) à Bracodi où le commissaire Lorougnon Jean-Claude et le commandant du corps urbain, le lieutenant de police Gueye et les éléments placés sous leur autorité travaillent en symbiose avec le commandant Bakayoko Daouda.
Bahi K. et Ouattara Moussa
Problèmes logistiques
et matériels
Cependant un sous-officier en service au 15ème arrondissement de police nous a confié que la reprise du travail se heurte à quelques difficultés. «Nous travaillons de concert avec nos frères d’armes des Frci. Nous assurons le volet administratif car nous sommes dépourvus d’armes. Donc, les opérations d’intervention sont du ressort des Frci. Nous enregistrons les plaintes. Pour l’heure, la justice ne fonctionne pas. Les affaires sont réglées en général à l’amiable », a-t-il indiqué en ajoutant que les autres commissaires et leurs personnels se regroupent au district de police pour arrêter un planning de travail pour soulager un tant soit peu les populations. Selon le capitaine de police, Binaté Youssouf, qui a tenu de main de maître la sécurité des commissariats à Abobo au plus fort de la crise post-électorale, les six districts de police abidjanais fonctionnent même si des difficultés d’ordre matériel (meubles, treillis, ordinateurs,…) existent. Autre lieu même constat. Installés lundi dernier par le commandant Wattao en présence du commandant Ben Laden, du préfet de police, Djahanin Bi Tra Benoît et du chef du district adjoint, Koffi Yao Franck, les commissaires Sanogo Mékafing Ibrahim du 17ème arrondissement, Touré N’Datié, du 16ème, et Zogbo Guy Anselme du 23ème arrondissement (Yopougon) ont affirmé d’une même voix: « Notre mission consiste à rassurer les populations. Pour l’heure, notre présence va permettre de rétablir la confiance. C’est une mission complémentaire avec les éléments des Frci ». C’est le même son de cloche à Cocody notamment au commissariat de police du 22ème arrondissement (Angré, 7ème tranche). « Nous faisons la police administrative et de secours. Elle consiste à recevoir les plaintes et à la régulation de la circulation à Pétro-ivoire. Les ordinateurs, les meubles, les splits ont été pillés. Pour l’heure, il est donc impossible pour nous d’établir une pièce administrative telle que le certificat de résidence ou l’attestation d’identité faute d’imprimés. Nous orientons les personnes vers le commissariat de police du 18ème arrondissement », souligne le commissaire Zaka Luc(le seul officier de police qui était en tenue et en arme lors de notre ronde dans les commissariats, ndlr) en soutenant qu’il règne une ambiance bon enfant avec les hommes du commandant Touré Adama dit Adamo Diesel. « Nous avons 231 éléments répartis en trois groupes pour les interventions. Une permanence est assurée de jour comme de nuit. Les personnes interpellées sont gardées au violon. Les affaires sont généralement réglées à l’amiable car la justice ne fonctionne pas », déclarent Bamba Adama, adjoint du commandant « Diesel » et Haïdara Ismaël, chargé des affaires administratives. La structure de fonctionnement a été arrêtée au 10ème arrondissement de police (pillé et incendié) à Attécoubé. Selon le commissaire de police Bakayoko About, il occupe temporairement avec ses éléments les locaux du centre social. « Le commissariat doit être totalement réhabilité. Tout a été pillé. Nous manquons de tout. Des tenues aux matériels didactiques en passant par les véhicules d’intervention et les armes de dotation. Toute l’équipe est en place. Nous travaillons de concert avec nos frères d’armes pour assurer la sécurité des personnes et des biens », affirme notre interlocuteur.
Le travail la main dans la main
Les forces républicaines de Côte d’Ivoire(Frci) issues de la fusion entre la défunte forces de défense et de sécurité et des ex-forces armées des forces nouvelles(Fafn) se donnent la main dans les commissariats de la capitale économique pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Le constat. Le commissaire Gnakoua Charles et ses 53 éléments en service au commissariat de police du 7ème arrondissement ont repris le travail depuis quelques semaines. Selon lui, les policiers assurent la partie administrative c’est-à-dire la réception des plaintes et l’ouverture des procédures d’enquêtes, a-t-il précisé sans pour autant passer sous silence les problèmes logistiques et matériels (tenues, rangers, auto-phone) auxquels ils sont confrontés. «Certes, le commissariat n’a pas été incendié. Mais les outils didactiques et les matériels informatiques ont été volés. Les meubles ont aussi été emportés. Il va falloir les remplacer. Le plus important pour nous c’est de rétablir un climat de confiance avec nos frères d’armes. Tout se passe bien puisque nous occupons effectivement deux bureaux pour l’enregistrement des plaintes », indique le commissaire en insistant sur le fait que dépourvus d’armes les interventions sur le terrain pour l’interpellation des prévenus sont du ressort du commissaire Doumbia Hamed dit « Kafarou » appuyé par ses 73 éléments divisés en trois groupes d’intervention. Au 11ème arrondissement de police à Williamsville (partiellement incendié et pillé), le commissaire Ossohou Léopold se présente en compagnie de ses collaborateurs. « Des policiers viennent régulièrement au poste. Ils nous aident dans les procédures concernant les plaintes. Nous sommes des hommes de terrain. Pour l’heure, il faut continuer les ratissages pour mettre hors d’état de nuire les miliciens et autres bandits de grand chemin. C’est la priorité des priorités », insiste Zana Diabaté, commissaire intérimaire. Même son de cloche au 27ème arrondissement de police (ravagé et incendié) à Bracodi où le commissaire Lorougnon Jean-Claude et le commandant du corps urbain, le lieutenant de police Gueye et les éléments placés sous leur autorité travaillent en symbiose avec le commandant Bakayoko Daouda.
Bahi K. et Ouattara Moussa
