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Politique Publié le vendredi 7 octobre 2011 | Nord-Sud

Ouattara aux Ivoiriens du Ghana : « Rentrez au pays ! »

Incontestablement, la rencontre qu’Alassane Ouattara a eue avec les Ivoiriens réfugiés et / ou résidant au Ghana, au Togo et au Bénin a constitué l’un des points forts de la visite du chef de l’Etat à Accra. L’émotion était au rendez-vous de la rencontre que le chef de l’Etat tenait à avoir avec ses compatriotes. Sans passer par quatre chemins, Alassane Ouattara a tenu un discours de vérité à ses frères et sœurs. « Je connais vos souffrances, c’est pourquoi je vous invite à rentrer au pays. Rentrez parce que votre pays a besoin de vous. La Côte d’Ivoire est maintenant en paix ; la sécurité est revenue et se renforce de jour en jour et au-delà je peux vous dire que le pays est au travail. Venez donc apporter votre contribution à son développement parce que c’est ce développement-là qui va accélérer la réconciliation nationale. Venez donc le plus tôt possible », a dit Alassane Ouattara dans un langage direct, faisant même miroiter les grands projets de développement entre le Ghana et la Côte d’Ivoire et qui devraient générer des milliers d’emploi pour les jeunes. « L’exil, c’est difficile. Que ceux qui n’ont rien à se reprocher, rentrent. Même pour ceux qui ont commis des crimes, la justice ne sera pas abusive. Il faut absolument que nous tournions cette page. Il faut qu’on se retrouve pour nous parler et, si nous devons nous parler, il nous faut nous retrouver sous l’arbre à palabres qui est en Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu pour encourager davantage ses compatriotes à rentrer au bercail. Poursuivant son intervention sur un ton de franchise, Alassane Ouattara a expliqué pourquoi il n’entend pas mettre la justice de côté, comme le réclament certains Ivoiriens. « La souffrance doit conduire au dialogue, à la réconciliation et au pardon. Mais, cela ne peut se faire sans justice parce que nous risquons de recommencer les mêmes choses dans dix, vingt ou trente ans. Or, mon ambition, c’est de laisser aux jeunes (générations), un Etat de droit », a soutenu le président de la République, très applaudi aussi bien par les Ivoiriens se réclamant du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) que par des partisans de Laurent Gbagbo au nombre desquels, Jean-Félicien Gbamnan Djidan, le maire de Yopougon. Autant donc le dire, la rencontre a été un succès. Surtout que la salle de l’International conférence center d’une capacité d’accueil de 1000 places, a affiché complet.
Marc Dossa,
envoyé spécial à Accra
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