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Politique Publié le lundi 14 novembre 2011 | Le Mandat

Premier congrès ordinaire de Lider : Mamadou Koulibaly critique la Cei et les acteurs de la scène politique

© Le Mandat Par Prisca
Politique nationale: Mamadou Koulibaly crée le Lider (liberté été et démocratie pour la Republique)
Jeudi 11 aout 2011. Abidjan. Immeuble de la Caistab, au Plateau. L`ancien vice-président du Front populaire ivoirien (FPI) démissionnaire, cree sa propre formation politique, liberté été et démocratie pour la Republique (Lider)
Le tout dernier né des partis politique de la Côte d´Ivoire, Liberté et démocratie pour la République (Lider) a tenu les assises de son premier congrès ordinaire, le samedi 12 novembre, à la Bourse du travail de Treichville. Quatre temps forts ont marqué cette journée marathon. Les travaux en commission, l´élection de Mamadou Koulibaly par acclamation à la tête du parti, l´inauguration du siège de Lider et une conférence de presse. Dans son adresse à ses militants le président Mamadou Koulibaly est revenu sur plusieurs questions liées à l´actualité politique dont le congrès a fait mention dans ses résolutions. Ce sont, entre autres, le report de l´élection législative, l´environnement sécuritaire, l´implication de la justice internationale dans la crise ivoirienne, le rôle de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, la Commission électorale indépendante. Pour le président plébiscité de Lider, l’institution en charge des élections a autorisé des dépôts de candidature, de façon nocturne, alors que le délai de clôture de réception des dossiers était arrêté. « Dans la démocratie africaine, il y a ce qui se dit et il y a ce qui se fait », s’est-il désolé. Autant de dysfonctionnements que Mamadou Koulibaly entend rectifier avec son parti. Selon le président Koulibaly, sa formation politique occupe aujourd’hui un champ abandonné par les partis politiques qui sont lancés dans diverses formes d’idolâtries des personnes physiques dont les destinées finissent par prendre le pas sur la destinée de la Côte d’Ivoire. Abordant la question sensible de la Cour pénale internationale, le président de l’Assemblée nationale sortante a souligné que les autorités ivoiriennes devraient abandonner cette voie car, dira-t-il, « la justice internationale peut être source d’injustice si elle ne prend pas en compte tous les acteurs de la crise ». Pour les futures législatives, Lider engage des candidats dans huit localités. Mais, la participation de ce parti au scrutin est assortie de conditions, à en croire Mamadou Koulibaly. « Nous irons à ces élections si l’environnement sécuritaire donne à nos candidats de battre campagne ». Aussi le président a-t-il dépeint le tableau sombre de la politique ivoirienne qui rame à contre courant des intérêts du peuple. Un extrait du discours vérité.

“On ne développe pas un pays dans la peur et la soif de vengeance”

«Aujourd’hui, la place que Lider occupe a été laissée par les partis existants. Que l’on s’occupe des vrais problèmes des Ivoiriens et que l’on traite les vraies préoccupations, et la première de ces préoccupations c’est la pauvreté, notre ennemi commun. Lider ne cherche pas à trouver une place à son président Lider cherche à organiser la Côte d’Ivoire, de telle façon que l’objet du peuple de Côte d’Ivoire, de l’Etat, des hommes politiques, reste et demeure la sortie de la pauvreté, l’organisation de la prospérité des Ivoiriens et non des guerres intestines, fratricides juste pour un fauteuil qui, en définitive, ne semble pas porter chance. Le champ que Lider occupe aujourd’hui est abandonné par les partis politiques qui sont lancés dans diverses formes d’idolâtries des personnes physiques dont les destinées finissent par prendre le pas sur la destinée de la Côte d’Ivoire. Votre engagement d’aujourd’hui tend à rompt avec cette façon de faire la politique. Vous réaffirmez que la priorité c’est la destinée des populations ivoiriennes et non la destinée d’individus, des animateurs de la classe politique considérés comme prioritaire ou comme unique préoccupation. Les individus passent, la Côte d’Ivoire est éternelle. (…) Comment peut-on développer un pays, comment peut-on réconcilier un pays si nous nous retrouvons avec un peuple apeurés, des vainqueurs et des vaincus apeuré. La peur, mauvaise conseillère, ne peut être le ferment d’une démocratie. Le pays vivant dans la peur, Lider a donc sa place. Ne vous faites aucun complexe, nous avons une place et elle consiste à exorciser cette peur, à briser le mur de méfiance qu’il y a entre nous pour que nous cessions d’avoir peur du voisin, du prochain, du lendemain. Aucun développement ne peut se faire avec la peur, la belligérance, la soif de vengeance et le pronostic du chaos. La Côte d’Ivoire aura perdu une année entière à gérer cette peur. Les élections présidentielles dernières ont eu lieu en novembre 2010. Nous sommes en novembre 2011 et cela fait un an que nous vivons dans la peur, parce nous avons organisé les élections. Lider est né d’une insatisfaction profonde. Alors qu’au sommet de l’Etat, les animateurs de la classe politique, en apparence, s’apprécient, se fréquentent, mais, en réalité, nourrissent, les uns à l’égard des autres, des haines farouches et incompréhensibles. Des querelles de personnes, des velléités de vengeance. Lider refuse que l’apparence prenne le pas sur la réalité. Ces hommes politiques rapportent, chaque fois, cette haine, la cultivent et en font payer le prix au peuple de Côte d’Ivoire. Et quand les haines naissent, se sont nos enfants, nos mères, nos femmes, le pays tout entier qui saignent. La politique, pour Lider, et nous pouvons le dire, ne peut rimer avec les coups bas et avec les coups de feu. Les Ivoiriens aiment se battre entre eux pour de faux problèmes. L’épreuve de la déchirure que nous avons vécue ensemble, l’épreuve du conflit armé que nous avons traversé, l’épreuve des négociations que nous avons subies ensemble, l’acceptation des règles du jeu que nous avons vécue ensemble, la mort du président Houphouët vécue ensemble continue d’avoir des dégâts dans la Côte d’Ivoire et continuent de déchirer les Ivoiriens. (…) Nous avons vécu toutes ces difficultés ensemble ; maintenant que nous en avons payé le prix, nous devons être délivrés pour ce que nous avons payé, la liberté, la paix, la démocratie, une République.

Par JERÔME N’DRI
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