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Afrique Publié le jeudi 8 décembre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Crise de croissance en Europe / L’existence de l’Euro menacée : Les Africains suspendus aux décisions du sommet

© L’intelligent d’Abidjan Par Aristide
Investiture du Président de la République: Yamoussoukro a vécu des moments inoubliables
Samedi 21 mai 2011. Yamoussoukro. Le monde entier, représenté par plus d`une vingtaine de chefs d`état, s`est donné rendez-vous en Côte d`Ivoire pour célébrer la victoire de la démocratie et le sacre du Président Alassane Ouattara. Photo: le Président français, Nicolas Sarkozy
Après la crise financière de 2008-2009, l’Europe traverse une autre encore plus difficile que la première. Celle-ci dite ‘’crise de croissance’’, comme l’a expliqué récemment l’ex-Premier ministre français, M. Jean Pierre Raffarin, lors de son passage à Abidjan (Côte d’Ivoire), menace la stabilité des économies de toute l’Europe ; voire la disparition de l’Euro, la monnaie commune.

Pour toute l’Europe, le sommet de Bruxelles auquel devront prendre part aujourd’hui, jeudi 8 novembre et demain, vendredi 9 novembre 2011, est d’une importance capitale. Car, il s’agit de trouver une solution à la crise que vit cette zone monétaire à laquelle ont adhéré 27 pays. La crainte de ces pays, c’est de voir leurs économies chuter. Ce qui pourrait occasionner d’autres crises dont les conséquences seraient énormes. Tous adhèrent donc à l’idée commune de mettre fin à cette tragédie économique. Mais en attendant la solution ‘’miraculeuse’’ qui pourrait venir du sommet de Bruxelles, la zone Euro subit de fortes pressions. Cela a amené à évoquer une perte probable du triple A français. Et ce, malgré les assurances de François Fillon. Qui a dit que Paris ferait tout pour conserver sa note "AAA" après les menaces de S&P de dégrader les notes de 15 pays européens dont les 6 bénéficiant du "Triple A". L’Allemagne, l’un des pays membres de la zone Euro, ne croit guère à une quelconque solution. Autant pour des Français qui sont devenus sceptiques, depuis l’annonce de la perte probable du triple A. Si cette perte devait renchérir le coût du "CDS" (Crédit Default Swap) de la France – ces assurances auxquelles souscrivent les créanciers d`un Etat ou d`une entreprise, pour se protéger contre le risque de défaut–, certaines banques centrales, hors de la zone Euro, pourraient être tentées d`alléger leurs investissements en obligations françaises. Certains craignent que le retrait du triple A provoque des dégradations de notes en cascade pour tous les organismes publics dits "subsouverains" : collectivités territoriales et entreprises ayant l`Etat à leur capital et entreprises bénéficiant de la garantie implicite de l`Etat. "Le triple A protège l`économie française. Il ne faut pas minimiser l`impact de son éventuelle perte", déclare l`économiste Christian Saint-Etienne. Une perte du triple A français, si elle a lieu, pourrait avoir des effets dépassant les frontières françaises. Ce serait le cas, par exemple des organismes où intervient la France en termes de soutiens financiers.

Les Africains pas tout à fait rassurants

Même si la dévaluation du Franc CFA est exclue des options africaines au cas où l’Europe ne trouverait pas de solution à sa crise, les gouverneurs des banques centrales africaines restent suspendus aux échos de la crise qui secoue actuellement la zone de l’Euro. D’ailleurs, le Comité de stabilité financière de la zone Uemoa l’a relevé dans son rapport du lundi 5 décembre 2011. Où il a souligné l’impérieuse nécessité de prendre les mesures urgentes qui s’imposent afin de prévenir toute éventualité. Ainsi, peut-on lire au 9ème point du communiqué ceci : «Tout en se félicitant de la situation macroéconomique globalement favorable dans l’Union, le comité a relevé qu’à la différence de la crise financière de 2008-2009, il existe des risques que les économies de l’Union soient affectées. A cet égard, le comité a identifié les zones de vulnérabilité ainsi que les canaux des effets de la crise actuelle au système financier». Un peu plus loin, soit au 10ème point, le communiqué relève ceci : ‘’le comité de surveillance renforce la surveillance prudentielle du système financier par les régulateurs et superviseurs, chacun dans son domaine de compétence’’. En clair, la crise de l’Europe ne laisse personne indifférent. Les Africains sont suspendus aux décisions du sommet qui s’ouvre aujourd’hui et qui prend fin demain.

Honoré Kouassi et lemonde.fr
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