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Société Publié le mardi 20 décembre 2011 | Soir Info

En colère après les tueries de Vavoua / Ouattara a décidé, hier : Retour immédiat des chefs de guerre dans leur zone - Chasse aux soldats et véhicules Frci dans les rues / Poursuites contre les tueurs - Le chef de l’Etat : « Tolérance, c’est terminé »

© Soir Info Par Aristide
Affaire affrontements à Vavoua : le Président Alassane Ouattara rencontre les Ministres de la sécurité et les généraux de l`armée
Lundi 19 décembre 2011. Abidjan, palais présidentiel du Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara rencontre les Ministres de la sécurité et les généraux de l`armée pour regler le problème des affrontements survenus à Vavoua entre les soldats et la population, pour une histoire de pétards
Le président de la République Alasane Ouattara n'est pas du tout content de certains éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). Le dernier événement qui a fait exploser le vase de sa colère est celui de Vavoua (463 Km d'Abidjan, centre ouest). En effet, au moins six personnes ont été tuées ce dimanche 18 décembre 2011, lors d'affrontements entre militaires et habitants de cette localité. Quelques jours avant, ce sont des éléments se réclamant des Frci qui sont allés libérer leurs camarades à la Préfecture de Police au Plateau, en tirant des rafales d'armes automatiques. Pour mettre un terme à ces actes qui sapent l'image de son pouvoir, le Président Ouattara a convoqué, hier 19 décembre 2011, au Palais présidentiel au Plateau, une réunion d'urgence. Ont assisté à cette rencontre d'une importance capitale et qui a duré une quarantaine de minutes (12h06- 12h46), les ministres Hamed Bakayoko (Intérieur), et Paul Koffi Koffi (Défense). Les généraux Soumaïla Bakayoko (Chef d’état-major général des Frci), Michel Gueu (Chef d'état-major particulier du Président de la République), Gervais Kouassi (Commandant supérieur de la gendarmerie nationale) et Brédou M’Bia (Directeur général de la Police nationale) étaient présents. Au terme de cette rencontre du chef suprême des Armées avec les grands commandements, le ministre délégué à la Défense Paul Koffi Koffi a révélé que le Chef de l’État a ''déploré vigoureusement'' cette situation qui a engendré mort d’hommes et ligué la population contre les Frci. Au regard de la gravité de ces événements, le Président de la République a pris les mesures suivantes : ''Poursuite judiciaire à l’encontre de ces 7 éléments. Retour immédiat des anciens Chefs d’Unité dans leurs bases d’origine pour procéder à l’encadrement et au désarmement de leurs éléments, avant d’éventuels regroupements. Création d’une Police militaire pour procéder sous 48 heures à l’inspection et à la traque dans les rues d’éléments incontrôlés et de tous véhicules et motos estampillés Frci inconnus dans les fichiers du parc automobile de l’Armée afin que ces voitures et motos ne circulent plus''. Selon le ministre délégué à la Défense, le Président de la République a exigé, au cours de la rencontre, ''la tolérance zéro'' en matière d’inconduite vis-à-vis de la discipline militaire. En tout état de cause, le Chef de l'Etat, ''fortement écœuré par ce qui vient de se passer'', a, au dire du ministre Paul Koffi Koffi, enjoint tous les Chefs militaires et les différents ministres en charge de la défense et de la sécurité, de prendre toutes leurs responsabilités afin que de tels actes ne se reproduisent plus. Du côté de la hiérarchie de l’Armée, des mesures conservatoires ont été aussitôt prises, à savoir la mise aux arrêts des sept (7) éléments Frci formellement impliqués dans cette ''crise'' et du reste, non immatriculés, et l’envoi d’une délégation d’autorités administratives, politiques, militaires et de l’Onuci, à Vavoua. 24 heures avant les événements de Vavoua, l'Organisation non gouvernementale (Ong) International Crisis Group attirait l'attention des autorités ivoiriennes sur les risques que représentaient certains éléments des Frci par le truchement de son dernier rapport de N°83 du 16 décembre 2011 sur la Côte d'Ivoire. Cette Ong de façon prémonitoire, déclarait : ''Les principales menaces sécuritaires qui pèsent sur le régime actuel ne proviennent plus des pro-Gbagbo, qui ne disposent pas des moyens militaires nécessaires à un coup de force, mais de l’appareil de sécurité issu du conflit postélectoral. Le président n’a qu’un très faible contrôle sur une armée dont il est formellement le chef suprême. (...) L’état actuel de l’appareil de défense et de sécurité implique, pour son régime et pour le pays, une série de menaces à court terme mais aussi à moyen terme''. Ce rapport ajoutait : ''La hiérarchie militaire n’est pas toujours respectée au sein d’un appareil de sécurité qui est traversé par plusieurs chaînes de commandement''. Les mesures prises par Alassane Ouattara auront-elle l’effet escompté ? De toutes les façons, il lui faudra user de rigueur pour réinstaurer la discipline au sein de la grande muette.

K.A.Parfait
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