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Politique Publié le vendredi 30 décembre 2011 | Notre Voie

Konaté Navigué (S.N. JFPI en exil) : “Nous ne pouvons accepter le retour à la colonisation”

© Notre Voie Par Prisca
Front populaire ivoirien - Konaté Navigué, président de la JFPI
Enfin!!!!!!
L'année 2011s’achève. Année tragique année terrible pour l'Afrique, pour le Moyen-Orient et pour la Côte d’Ivoire. Une situation qui ne peut être comprise si nous ne comprenons pas l'environnement international. Que comprendre? En effet, les crises économique et financière qui secouent le monde depuis la crise des subprimes aux Etats-Unis jusqu’à celle de l’Europe aujourd’hui montrent bien la crise du capitalisme, c'est à dire la fin prévue de l'impérialisme triomphant et même triomphateur dans le monde. Montrant la fin de l’impérialisme, elles montrent également la fin d'un cycle: celui de la fin de la domination sans état d'âme et sans partage de l'Occident sur le reste du monde. En effet, dans quelques années, l’Occident ne sera plus le maitre du monde. L’incertitude de cette fin de cycle d’une part, et la peur de la montée des pays émergents et surtout la Chine d’autre part, sont à l’origine de la paranoïa de l’impérialisme occidental. D’aucuns penseraient à un choc des civilisations. Il n’en est rien. En réalité, la barbarie des puissances occidentales sur les deux espaces les plus vulnérables du monde (mais malheureusement les plus riches du monde) à savoir l’Afrique et le Moyen-Orient, tient de la volonté des impérialistes à l’exploitation des ressources de toutes sortes, ressources indispensables à leur hégémonie sur le monde. Ainsi, depuis la chute du mur de Berlin ; la guerre en Irak, le printemps arabe, l’assassinat du colonel Kadhafi en Lybie, la guerre de la France contre la Côte d’Ivoire ne sont rien d’autre que des guerres préventives de conquêtes et de domination perpétuelles dans un monde désormais monopolaire. Prédateurs très peu imaginatifs, ils utilisent toujours les mêmes méthodes. De Lumumba à Kadhafi, en passant par Sankara et Olympio; de Nkrumah à Gbagbo, ils ont la même pratique sexagénaire. Nostalgiques? Ils le sont. Mais la nostalgie n’est pas une question de distance ni d’espace, mais une question de temps passé ; d’époque révolue pour parler comme Yankelevich .
Chers amis jeunes, jeunesse ivoirienne, voilà le contexte international dans lequel nous vivons et qui a prévalu au 11 avril 2011. L’ignorer nous emmènerait à fausser le diagnostic, mais en être conscient nous obligerait à doubler notre engagement car le 11 avril vient, dans ce présent tragique, prolonger notre histoire passée et nous présager de notre histoire future: la lutte. «Tout est enjeu de lutte», disait Harris Mémel Fotê.
Combien ont-ils tués? Et combien continuent- ils de tuer? Combien de femmes ont-elles été violées et combien continuent- elles d'être violées ? Combien porteront-ils éternellement les stigmates indélébiles de cette barbarie? Nous ne le saurons sans doute jamais. Au moment où s'éclipse cette année terrible, il nous faut avoir une pensée profonde pour ces hommes et femmes dont nous sommes fiers. Mais dans ce monde où la déraison vient à bout de la raison, nous continuons de croire que la raison triomphera. Dans ce monde où la justice fait place à l’injustice, nous avons des raisons d'espérer. Dans ce monde où «la raison du plus fort est toujours la meilleure», nous continuons de croire à un idéal de vie. Dans ce monde où la vérité s'est éclipsée au profit du mensonge, nous continuons d’espérer que la vérité triomphera…un jour, et malgré tout. Ils ont imposé la terreur exactement comme «le régime de la terreur » (1793 -1794) et exactement comme dans le temps du fascisme dans l’entre- deux guerres. Dans cette terreur où la fureur, la peur et la torpeur font ménage avec la torture, vous avez continué à lutter. Avons-nous le choix? Non! Devons- nous abdiquer? Non! Chers amis jeunes de Côte d’Ivoire, le refus des Ivoiriens dans leur ensemble d’aller aux urnes à l’occasion des élections législatives du 11 décembre 2011 montre (si besoin en était encore) que nous menons le bon et le vrai combat. Courage à vous. Non ! Nous ne pouvons accepter le retour à la colonisation. Non ! Nous ne pouvons plus subir l’impérialisme. Non, non et non!!! L’année 2011 passe avec sa tragédie. A chacun de vous qui êtes toujours debout, je souhaite une année de plein succès. Que 2012 nous permette de réaliser notre idéal démocratique pour notre chère Côte d’Ivoire.
Dans la lutte et dans l’espoir,
Bonne et heureuse année à toute la jeunesse ivoirienne.

Konaté Navigué
Secrétaire National de la Jeunesse du Front Populaire Ivoirien en exil
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