Le Front populaire ivoirien (FPI), a organisé un meeting de rentrée politique, le samedi 21 janvier 2012 à la place Ficgayo de Yopougon. Ce meeting dont l’organisation a reçu la caution du gouvernement, a pourtant tourné court. Des manifestations ont éclaté, un mort et plusieurs blessés ont été enregistrés. Si une enquête est en cours pour situer les responsabilités, rien ne présage que les initiateurs du meeting du FPI seront inquiétés… par la faute d’extrémistes anti-Gbagbo du camp Ouattara.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, n’a pas tardé à réagir à la préoccupation de la société civile ivoirienne et du président des Etats-Unis d’Amérique en produisant dans la soirée du lundi 23 janvier 2012, un communiqué par le biais du porte-parole de la police nationale sur les antennes de la première chaîne de la télévision ivoirienne. Hamed Bakayoko a pris ses responsabilités en rassurant la communauté nationale et internationale quant à la volonté du gouvernement du président Alassane Ouattara de tout mettre en œuvre pour faire de la Côte d’Ivoire un Etat de droit dans lequel les libertés sont respectées. A preuve, pour la sécurisation du meeting du FPI, un important dispositif a été mis en place, composé de 550 policiers et 450 gendarmes ivoiriens, aidés dans l’accomplissement de leur mission par des soldats de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Malgré tous ces efforts, la violence a refait surface. Des groupes de jeunes «ont été irrités par les propos véhéments tenus par les responsables du Front populaire ivoirien», selon le communiqué de la police nationale. Le ministre de l’Intérieur a pris ses responsabilités en annonçant que les responsabilités seront situées. Si cette sortie a certes été bien accueillie par des observateurs de la scène politique puisqu’elle a l’avantage d’atténuer la colère du président Barack Obama, en appelant les acteurs politiques, le FPI notamment, à faire preuve de retenue dans le comportement et les propos, dans le contexte actuel de la Côte d’Ivoire engagée sur le chemin de la réconciliation, le regain de violence embarrasse le gouvernement. «Nul n’a le droit de se faire justice». Cette injonction du ministre de l’Intérieur s’adresse plus aux extrémistes anti-Gbagbo du camp Ouattara, qu’aux responsables du Front populaire ivoirien. En cherchant à « casser » du FPI samedi dernier et en faisant fi des décisions des autorités ivoiriennes qui ont permis la tenue de ce rassemblement, ces anti-Gbagbo du camp Ouattara ont mis à mal le président de la République face à la communauté nationale et internationale.
Des interrogations demeurent
Avec beaucoup de recul, on peut trouver des formules pour décanter une situation. C’est le cas du FPI qui est resté longtemps sans activité en Côte d’Ivoire, depuis neuf (9) mois maintenant. Les responsables de ce parti ont mis leur inactivité à profit pour ressasser les vieilles rengaines. Mais est-ce la démocratie que de prétendre que Laurent Gbagbo est le vrai président de la Côte d’Ivoire, quand il reconnaît lui-même qu’il a été aux affaires pendant dix ans et qu’il ne l’est plus depuis le 11 avril 2011, date de sa capture par les combattants pro-Ouattara ? Est-ce la démocratie et la liberté d’expression que de tirer la corde encore fragile de la haine, du refus de la démocratie ? Est-ce la démocratie que de servir encore aux Ivoiriens cette trouvaille appelée recomptage des voix, qui est un déni de la Constitution ivoirienne et de la démocratie ? La politique, dit-on, c’est la saine appréciation des réalités. Il ne s’agit pas « d’inventer » à la limite, des concepts nouveaux et anticonstitutionnels, en voulant appliquer d’autres réalités aux nôtres.
Olivier Dion
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, n’a pas tardé à réagir à la préoccupation de la société civile ivoirienne et du président des Etats-Unis d’Amérique en produisant dans la soirée du lundi 23 janvier 2012, un communiqué par le biais du porte-parole de la police nationale sur les antennes de la première chaîne de la télévision ivoirienne. Hamed Bakayoko a pris ses responsabilités en rassurant la communauté nationale et internationale quant à la volonté du gouvernement du président Alassane Ouattara de tout mettre en œuvre pour faire de la Côte d’Ivoire un Etat de droit dans lequel les libertés sont respectées. A preuve, pour la sécurisation du meeting du FPI, un important dispositif a été mis en place, composé de 550 policiers et 450 gendarmes ivoiriens, aidés dans l’accomplissement de leur mission par des soldats de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Malgré tous ces efforts, la violence a refait surface. Des groupes de jeunes «ont été irrités par les propos véhéments tenus par les responsables du Front populaire ivoirien», selon le communiqué de la police nationale. Le ministre de l’Intérieur a pris ses responsabilités en annonçant que les responsabilités seront situées. Si cette sortie a certes été bien accueillie par des observateurs de la scène politique puisqu’elle a l’avantage d’atténuer la colère du président Barack Obama, en appelant les acteurs politiques, le FPI notamment, à faire preuve de retenue dans le comportement et les propos, dans le contexte actuel de la Côte d’Ivoire engagée sur le chemin de la réconciliation, le regain de violence embarrasse le gouvernement. «Nul n’a le droit de se faire justice». Cette injonction du ministre de l’Intérieur s’adresse plus aux extrémistes anti-Gbagbo du camp Ouattara, qu’aux responsables du Front populaire ivoirien. En cherchant à « casser » du FPI samedi dernier et en faisant fi des décisions des autorités ivoiriennes qui ont permis la tenue de ce rassemblement, ces anti-Gbagbo du camp Ouattara ont mis à mal le président de la République face à la communauté nationale et internationale.
Des interrogations demeurent
Avec beaucoup de recul, on peut trouver des formules pour décanter une situation. C’est le cas du FPI qui est resté longtemps sans activité en Côte d’Ivoire, depuis neuf (9) mois maintenant. Les responsables de ce parti ont mis leur inactivité à profit pour ressasser les vieilles rengaines. Mais est-ce la démocratie que de prétendre que Laurent Gbagbo est le vrai président de la Côte d’Ivoire, quand il reconnaît lui-même qu’il a été aux affaires pendant dix ans et qu’il ne l’est plus depuis le 11 avril 2011, date de sa capture par les combattants pro-Ouattara ? Est-ce la démocratie et la liberté d’expression que de tirer la corde encore fragile de la haine, du refus de la démocratie ? Est-ce la démocratie que de servir encore aux Ivoiriens cette trouvaille appelée recomptage des voix, qui est un déni de la Constitution ivoirienne et de la démocratie ? La politique, dit-on, c’est la saine appréciation des réalités. Il ne s’agit pas « d’inventer » à la limite, des concepts nouveaux et anticonstitutionnels, en voulant appliquer d’autres réalités aux nôtres.
Olivier Dion
