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Société Publié le vendredi 25 mai 2012 | Le Mandat

Santé / Maladie mentale Soldats et sportifs en danger

-L'encéphalopathie traumatique les guette

Mal comprises jusque-là, les causes exactes des syndromes post-traumatiques qui exposent des milliers de vétérans de conflits violents à des dépressions et divers troubles psychiatriques seront certainement élucidées d’ici peu. Selon le Figaro, des chercheurs américains ont, pour la première fois, fait un lien entre les effets des déflagrations avec une maladie dégénérative du cerveau, l'encéphalopathie traumatique chronique (CTE en anglais). On les associait surtout à des sportifs de haut niveau dans des disciplines avec des contacts violents, comme le football américain et le hockey sur glace. Cette maladie grave se traduit par une dégénérescence lente du cerveau, entraînant, entre autres, des troubles de la mémoire, des tendances suicidaires, une augmentation de l'agressivité et des démences. Aucun traitement n'est connu, et les cas de CTE ne sont scientifiquement diagnostiqués que par des analyses post-mortem (après la mort). C’est en analysant les cellules cérébrales de quatre vétérans exposés à des ondes de choc ainsi que quatre sportifs qui avaient de nombreux traumatismes crâniens (3 joueurs amateurs de football américain et un catcheur professionnel) que l'équipe de Dr Lee Goldstein de l'école de médecine de la Boston University a trouvé les traces de cette dégénérescence. Ce témoignage est édifiant. « Il y a une crise sanitaire majeure face à ces hommes et ces femmes qui ont servi notre Nation en Irak et en Afghanistan », déclarait, en 2008, Terri Tanielian, un chercheur à la Rand, une organisation de recherche à but non lucratif. « S'ils ne reçoivent pas les soins appropriés et efficaces pour ces problèmes de santé mentale, il y aura, à long terme, des conséquences pour eux et pour la Nation », interpelle-t-il

Les effets du souffle sur le cerveau

«Notre travail montre, de manière claire et définitive, qu'il y a des problèmes structurels dans le cerveau pour les personnes exposées à des explosions », explique Dr Lee Goldstein, principal auteur du document publié en ligne dans la revue américaine Science Translational Medecine. Une conclusion qui constitue une piste sérieuse pour expliquer les troubles et les comportements dépressifs de certains vétérans pour qui toutes les batteries de tests médicaux ne trouvent aucune séquelle physique apparente. Une étude menée avait montré que 20 % des vétérans des campagnes américaines en Irak et en Afghanistan, soit 300 000 soldats, souffraient de syndromes post traumatiques ou de dépressions sévères. Pour tenter de mieux comprendre l'impact des explosions sur le cerveau, les chercheurs de la Boston University, aidés par des spécialistes des explosions ont soumis des souris de laboratoire à de petites ondes de choc. Et ils ont constaté les mêmes effets physiologiques sur les cerveaux des rongeurs que sur les vétérans et les sportifs. En Côte d’Ivoire, après les affres de la guerre, il ne serait pas incongru de se pencher sur la santé mentale des anciens combattants. Il revient, selon Dr Ouattara Mahama, aux centres de traumatologie d’aborder la question. Concernant les sportifs, les médecins spécialisés sont interpellés.

MARTIAL GALE
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