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Société Publié le mercredi 6 juin 2012 | Le Mandat

La lettre du Mandat par MASS DOMI / A Mme la ministre de la Santé : Etes-vous fière des césariennes ?

© Le Mandat Par Serge T.
Lutte contre le diabète : l`industriel pharmaceutique Sanofi aux cotés du ministère de la santé
Mercredi 28 mars 2012. Abidjan 2012. Cabinet du ministère de la santé, au Plateau. Signature d`accord entre Christophe A. Viehbacher, Directeur Général de Sanofi et Mme la ministre de la santé, N`Dri Yoman dans le cadre de la lutte contre le diabète.
Bonjour Mme la ministre de la Santé et de l’hygiène publique. Je voudrais, avant de rentrer dans le sujet pour lequel je tenais à m’adresser à vous aujourd’hui, vous dire merci, au nom des populations, pour la bonne conduite de la gratuité des médicaments et des soins dans les officines publiques. J’ai été émerveillé de savoir que même dans le fin fond de la Côte d’Ivoire, ces mesures décidées par le président Alassane Ouattara étaient effectivement appliquées.

Je l’ai vérifié à Béoumi, Bouaké, Man, Zouan-Hounien, Alépé, Katiola, Danané, Tiébissou… Si les choses se passent comme voulu, c’est bien parce que vous y avez mis de l’engagement et de la volonté. Merci également Madame la ministre pour les sanctions exemplaires que vous venez de prendre à l’encontre de certains mauvais grains de votre département ministériel. Emérite professeur et ministre de la Santé, autant les lauriers vous reviennent au premier plan quand ça va mieux, autant les flèches vous sont destinées quand le système de santé se porte mal. Madame, vous êtes sans ignorer que ces dernières années un dangereux effet de mode tend à s’étendre dans nos hôpitaux, particulièrement dans les maternités, où la recherche du gain facile a presque déchiré le serment d’Hippocrate. Cette mode, sinon cette pratique, a pour nom, césarienne. Sans détenir des chiffres, les faits et les témoignages montrent clairement que le recours à cette technique d’accouchement qui doit, en temps normal, intervenir en dernier ressort, est favorisé par ceux et celles qui sont chargés de faire accoucher par des voies naturelles. Cela se déroule, Madame la ministre, dans un réseau d’hommes et de femmes indignes de la blouse blanche qui conduisent patientes et proches à des situations où ils sont contraints de débourser des sommes énormes.

La technique est très simple : une femme à terme arrive à la maternité. Le temps de sa ‘’délivrance’’ n’est pas encore arrivé ; les sages-femmes la soumettent à des traitements parfois inhumains qui l’épuisent, en même temps que le bébé qu’elle porte. Conséquence : elle ne peut accoucher de façon ordinaire. Une césarienne s’impose alors. C’est à partir de ce moment que le réseau s’active. Ces criminels déguisés en sauveurs conseillent à la patiente ou à ses parents des cliniques privées où ils ont droit à des ristournes sur les frais médicaux recueillis sur leur ‘’marchandise’’. Et ainsi de suite ! Madame la ministre, si vous ne le saviez pas jusque-là, voilà comment procèdent des agents, oui, je dis bien des agents, parce que ce n’est pas tout le corps médical qui y est impliqué. Ce sont des loups qui se sont glissés sous la blouse blanche pour ternir la corporation en posant ces actes ignobles. On est d’autant stupéfait devant cette situation que dans les villages, les accouchements se font sans grincements de dents, sauf s’il y a vraiment une complication liée à l’état de la patiente elle-même. Dans les hôpitaux publics et même des cliniques, des femmes sont mortes à cause de cette pratique méchante. Et dire que des femmes y sont impliquées ! Et je suis convaincu que vous êtes très loin d’en être fière.

Finalement, l’on se demande s’il ne serait pas mieux de faire accoucher nos femmes au village pour éviter cette mafia qui fait dépenser, quand elle n’endeuille pas les familles. Madame la ministre, le problème est très sérieux et il urge que vous y mettiez fin. D’une manière ou d’une autre. Les témoignages peuvent déjà vous guider dans ce sens, puisque dans les hôpitaux les cahiers de garde sont régulièrement établis. Sinon, à quoi cela servirait de planifier des programmes de bien-être si l’hôpital, qui en est un maillon plus qu’important, s’adonne à des pratiques inhumaines ? Vite, que ces éléments indignes soient extirpés du précieux et prestigieux corps médical. Si vous le faites, Madame la ministre, c’est tout à votre honneur. Et surtout à l’honneur du régime Ouattara. Dans tous les cas, bonne journée

Madame la ministre!
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