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Économie Publié le samedi 27 juillet 2013 | Le Patriote

Retour de la Bad en Côte d’Ivoire : 2000 agents en route pour Abidjan

© Le Patriote Par DR
Conférence de Presse : La Bad communique sur les enjeux de son retour.
M. Matondo-Fundani Nono, Directeur pour le Retour de la BAD et M. Magatte Wade, Chef de L`Unité des Relations Extérieures et de la Communication de la BAD, ont animé une Conference de presse ce vendredi, 26 juillet 2013, à Pullman, à 10h 30 pour expliquer les enjeux du retour de la BAD,
Le processus du retour de la Bad (Banque africaine de développement) en Côte d’Ivoire est dans sa dynamique. Une cinquantaine d’agents est déjà à Abidjan et les choses avancent très bien pour accueillir jusqu’en 2014, un peu plus de 2000 agents, consultants, assistants longue durée. Lors du point de presse animé hier, dans un hôtel du Plateau, Nono Matondo-Fundani, Directeur retour de la Bad à Abidjan, accompagné de Magatt Wade, Chef de l’unité des relations extérieures et de la communication à la Bad, a évoqué la dynamique du processus du retour de la Bad en Côte d’Ivoire. Il ressort de son intervention que des agents sont déjà présents sur les bords de la Lagune Ebrié. Rappelant que la Banque qui avait décidé en 2003 de délocaliser temporairement à Tunis y est restée 10 années durant. « C’est fin mai 2013, à Marrakech, au Maroc, que le Conseil des Gouverneurs de la Bad a décidé du retour de cette institution à son siège statutaire, à Abidjan », a expliqué Matondo-Fundani. Avant de révéler que la Banque qui revient n’est pas celle qui était partie car de 800 personnes à Abidjan, en 2003, elle est passée aujourd’hui à 2000 (personnel, consultant, assistants) à Tunis. Près de 90% du personnel ne connaît pas à Abidjan et l’institution a souhaité que le redéploiement se fasse de façon coordonnée, sans aucun risque d’interruption et de manière harmonieuse ’’afin que les collègues qui arrivent pour la première fois puissent s’intégrer’’. Le Directeur retour de la Bad à Abidjan a même révélé l’enthousiasme qui habite le personnel qui arrive à Abidjan, même s’il existe quelques appréhensions ’’avec tout ce qui se dit dans la presse et les agents suivent cela’’. Cependant, Matondo-Fundani a marqué son optimisme quant au redéploiement, précisant que l’institution entend fêter son cinquantenaire en novembre 2014, à Abidjan.

Le défi du logement

Raison pour laquelle il a salué l’arrivée progressive du personnel qui est liée à la disponibilité des bureaux, au renouvellement du siège, à la rénovation du CCIA (siège temporaire en attendant l’achèvement des travaux du siège situé à la rue des banques). Au niveau du logement et des écoles, les choses se précisent de plus en plus. « Nous avons visité des quartiers, des écoles, des logements. Et le logement est le défi le plus important. Nous avons contacté toutes les sociétés et agences immobilières à Abidjan pour savoir l’offre de logements, les projets de logement, les conditions offertes, quand est-ce qu’ils seront réalisés ainsi que leur achèvement (villas et appartements) », a fait savoir Matondo-Fundani. Révélant par ailleurs qu’il a été préparé un petit annuaire du logement. La Bad étudie également l’option d’aider les propriétaires de maisons à remettre en l’état leurs logements par des crédits et les loyers payés permettront de rembourser l’institution via des banques. D’où les discussions qui pourraient même être engagées avec le secteur bancaire à cet effet. Au chapitre des promoteurs, la Bad a demandé aux promoteurs de réserver des logements pour son personnel. En tout cas, la Banque veut avoir un portefeuille de logements d’ici fin 2013 et de façon continue. En ce qui concerne les écoles, les actions initiées en avril 2013 ont permis de d’accélérer le retour de la Bad en Côte d’Ivoire. « Avec les écoles françaises, le problème est réglé. La grande préoccupation était l’école américaine dont le site était occupé par l’Onuci, à la Riviera 3. Mais les actions menées ont permis de lancer les travaux de l’école américaine. Et l’école sera prête à partir de cette année scolaire. Les Nations unies sont parties, l’école a été rénovée et l’on est au stade du planting de la pelouse. L’école sera prête en août prochain », a expliqué le Directeur retour de la Bad à Abidjan. Quant à l’école française Mermoz, il a indiqué qu’en septembre, elle va accueillir 400 élèves, à l’issue de la livraison de la première partie et en Janvier 2014, toute l’école sera entièrement réhabilitée.

Le calendrier du redéploiement du personnel

Le calendrier du redéploiement des agents est aussi connu, ainsi que leur nombre. Depuis ce mois de juillet, il y a une cinquantaine d’agents présents. En septembre-octobre, il est prévu l’arrivée d’une cinquantaine d’agents, qualifiée d’équipe avancée pour préparer le retour du reste du personnel. Ce qui fera une centaine de personnes d’ici octobre prochain. A partir de 2014, l’on assistera à l’arrivée de 500 à 600 personnes et en juin-juillet, ce sera au tour de plus d’un millier d’agents (personnels, consultants et assistants longue durée) de débarquer à Abidjan. Magatte Wade, Chef de l’unité des relations extérieures et de la communication à la Bad a lui insisté sur l’importance de la presse et les actions menées, avant, pendant et après le retour de la Bad, à travers une stratégie de communication qui a déjà commencé et qui a favorisé, en fonction de leur calendrier, des visites dans des organes de presse. Le processus du retour de la Bad à Abidjan est un vaste programme et de nombreux défis qu’ils faillent relever. Les différents intervenants ont non seulement relevé que l’institution n’a jamais fait pression sur le Gouvernement ivoirien pour quoi ce soit, mais aussi assuré que le litige avec l’ambassadeur George Ouegin, au sujet du siège du Plateau, est en train de se régler à l’amiable, sous la supervision du département juridique. En tout cas, le processus du retour est enclenché. Et la Banque est optimiste. Cependant, lors de sa conférence de presse, Nono Matondo-Fundani, Directeur retour de la Bad à Abidjan, a indiqué que ce qui peut contrarier le retour de la Banque est ’’ la dégradation de la sécurité dans le pays’’. Faisant savoir en outre que les autres facteurs sont gérables.

Jean Eric ADINGRA
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