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Politique Publié le mardi 24 septembre 2013 | Nord-Sud

Attaques contre les forces de l’ordre de Yamoussoukro - Paul Koffi Koffi déclare la guerre aux assaillants

© Nord-Sud Par PRISCA
Formation militaire: sortie de la 27ème promotion de militaires à Akouédo, baptisé promotion Roger N`Guessan en présence du ministre délégué à la défense Paul Koffi Koffi et de plusieurs personnalités
Vendredi 10 mai 2013. Akouédo
Après les attaques de ces derniers jours à Yamoussoukro, le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi a décidé de se rendre sur place, pour comprendre ce qui se passe. A cette occasion, il a adressé une sévère mise en garde aux assaillants.


Paul Koffi Koffi a craché le feu, hier à l’hôtel de ville de Yamoussoukro. Il a mis en garde les assaillants qui, depuis quelques semaines, attaquent et tuent les forces régulières à travers le pays, notamment dans la capitale politique ivoirienne. «Yamoussoukro, terre de paix et de tranquillité est en proie, depuis le 10 septembre, à des situations bizarres. Lorsque dans cette ville qui est la capitale politique, on s’en prend aux hommes en charge de la sécurité ; ceux-là mêmes qui sont chargés d’assurer la sécurité des personnes et des biens ! Ils sont aujourd’hui pris à partie parce qu’ils sont en train de faire leur travail. Cela ne saurait être toléré, ni accepté», a clarifié le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense. Avec à ses côtés, le général de division, Gervais Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie et l’inspecteur général, Brédou M’Bia, directeur général de la police, le ministre a répété que « l’Etat ne peut pas accepter» que ses hommes chargés de la sécurité, soient lâchement tués par « les soi-disant coupeurs de route ou autres bandits ». Selon l’ancien directeur de cabinet de Guillaume Soro, du temps où celui-ci était Premier ministre, le premier élément de souveraineté d’un pays, c’est la Défense. «Un pays qui n’a pas de forces de sécurité est un pays qui est livré à lui. (…) Alors, si les gens veulent déclarer un autre type de conflit, qu’ils nous le disent. En ce moment-là, nous allons adopter une autre mesure. Parce qu’on ne peut pas accepter que les policiers, les gendarmes, les eaux et forêts, les douaniers et les militaires subissent des attaques. Ceux qui s’attaquent à nos hommes trouveront la riposte nécessaire. Toutes les forces sont présentes à Yamoussoukro. Les forces spéciales, unité d’élite, sont également là. Le Ccdo (Centre de coordination des décisions opérationnelles, ndlr) est là. Nous allons mettre en alerte maximale nos hommes. Ceux qui s’attaquent aux forces régulières s’exposent à des peines de vingt ans de prison. On ne tire pas sur un militaire, un gendarme, un policier, quelle que soit la raison», a soutenu Paul Koffi Koffi devant les autorités administratives, politiques et la hiérarchie locale des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Le ministre a condamné toute action visant à se rendre justice. Pour lui, s’il y a un problème, on s’adresse à la gendarmerie, à la police et au tribunal. «On ne peut pas se rendre justice. Nous ne sommes pas dans la jungle. Il existe des lois qu’il faut respecter. Je suis venu vous porter le message du gouvernement. Personne ne peut justifier le fait de tirer sur les forces de l’ordre. La guerre est terminée. Si nous devons réagir comme ceux qui tuent nos hommes, nous serions amenés à sortir les gendarmes et les militaires armés. Ils rentreraient dans les quartiers et ils ouvriraient le feu sur tous les bandits. On nous demandera qu’est-ce que vous êtes en train de faire encore ? Ce que nous demandons aux dozos, c’est de faire plutôt du renseignement. Ils doivent signaler aux forces régulières tous les mouvements suspects d’individus. Il ne faut pas se cacher pour mener des attaques», a-t-il dénoncé. Faut-il rappeler que le 10 septembre vers 21h, une patrouille de gendarmes revenant de la zone de Toumodi, dans le cadre de la lutte contre les coupeurs de route, a été la cible d’une attaque d’éléments inconnus en armes, causant la mort de deux gendarmes. D’après le ministre délégué à la Défense, les attaques ont continué les 12 et 15 septembre. Ainsi, entre Kong et Ferké, une patrouille motorisée constituée d’un gendarme et d’un militaire a été victime d’une attaque, à la suite d’une embuscade. Toujours selon Paul Koffi Koffi, samedi dernier, très tôt le matin, à Rubino (Abgoville), un élément des Frci qui venait prendre son poste, a subi également une attaque similaire, entraînant sa mort.

Ouattara Moussa, envoyé spécial à Yamoussoukro
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