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Économie Publié le dimanche 24 novembre 2013 | Primature

Contrat de désendettement et de développement Signature de 4 conventions d’affectation le 22 novembre 2013 : Discours de Mme Anne Paugam, Directrice générale de l’Agence française de Développement

© Primature Par Atapointe
Cérémonie de signature de quatre conventions d’affectation du C2D
Photo : Anne Paugam Directrice générale de l’Agence française pour le développement (Afd) (centre)
Monsieur le Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances
Mme le Ministre auprès du Premier Ministre, chargé de l’Economie et des Finances,
Messieurs les Ministres d’Etat, Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les directeurs,
Mesdames et Messieurs des médias,
Mesdames et Messieurs, chers amis,


Monsieur le Premier Ministre,

Je suis particulièrement heureuse d’être parmi vous aujourd’hui pour signer trois importantes conventions de financement du Contrat de Désendettement et Développement. Je suis d’autant plus heureuse que c’est la première fois que je me rends en Côte d’Ivoire depuis ma prise de fonction, et je me réjouis que cela coïncide avec une étape importante dans la mise en œuvre du C2D.

Nous sommes donc réunis aujourd’hui pour la signature de quatre nouvelles conventions pour un montant total de 203 milliards de FCFA, ce qui porte le montant global des conventions signées sur le C2D à 350 milliards de FCFA, soit 85% de ce premier C2D. Et ce sont autant de projets prêts se concrétiser sur le terrain.

Les conventions que nous allons signer dans quelques minutes bénéficieront à trois secteurs différents, qui ont chacun une grande importance dans le développement économique et social de la Côte d’Ivoire, à savoir les infrastructures routières, l’agriculture, et l’eau et l’assainissement.

Dans le secteur routier, le programme, d’un montant de 100 milliards de FCFA, comporte diverses composantes : réhabilitation ou construction de routes bitumées, réhabilitation de pistes rurales, ouvrages d’art, voiries urbaines.

Le programme en faveur du secteur agricole, d’un montant de 41 Mds FCFA, va contribuer à améliorer les conditions de vie des agriculteurs de plusieurs filières clés : des filières d’exportation, notamment coton mais aussi des filières vivrières (maïs, soja, maraichage, porciculture et aquaculture). Et ceci, à la fois via des réhabilitations de pistes rurales, des appuis aux associations des filières et aux producteurs. Un montant de 7,5 milliards de FCFA est également affecté à la mise en œuvre de la loi sur le foncier rural, si cruciale pour le développement des investissements et l’amélioration de la productivité dans ce secteur.

Je souhaiterais souligner que la partie du programme consacrée aux filières d’exportation sera mise en œuvre dans le cadre du Projet d’Appui au Secteur Agricole (PSAC) financé avec la Banque Mondiale, qui a signé le 5 novembre dernier sa convention de financement à hauteur de 25 milliards de FCFA. Au-delà des montants mis en commun, c’est surtout un véritable partenariat entre la Banque mondiale et l’AFD qui s’est construit autour de ce projet ambitieux, en appui au gouvernement ivoirien et aux filières.

Dans le domaine de l’eau, le financement C2D contribuera au financement d’importants programmes d’urgence dans les districts des montagnes et d’Abidjan ainsi que de programmes de production d’eau à Songon et de distribution d’eau au quartier Saint Viateur. La réalisation du schéma directeur d’assainissement de la ville d’Abidjan sera essentielle pour la mise en œuvre des investissements nécessaires pour améliorer la salubrité de la ville et donc les conditions de vie des abidjanais.

En complément de ces trois conventions, nous allons également signer un appui budgétaire ciblé de plus de 15 milliards de FCFA, à décaissement quasi-immédiat, qui permettra à la fois de soulager la trésorerie de l’Etat et de régler des arriérés à des fournisseurs du secteur privé dans les secteurs sociaux.

Au total, hors appuis budgétaires, ce sont donc neufs projets sectoriels qui sont maintenant en exécution, couvrant de nombreux secteurs d’intervention du Programme national de Développement (PND), à savoir, si je peux me permettre de les citer : l’éducation, la formation professionnelle, l’enseignement supérieur, l’emploi, la santé, l’agriculture, l’environnement, les infrastructures routières et l’eau et l’assainissement.

Je souhaite insister sur le fait que ces projets financés sur les ressources du C2D sont mis en œuvre par l’administration ivoirienne et selon les procédures ivoiriennes. Cela représente un grand défi à relever pour les administrations concernées, même si d’importants appuis et renforcements de capacités sont prévus dans les financements. Je souhaiterais ici remercier l’ensemble des ministères sectoriels qui sont fortement mobilisés, mais également le ministère des finances, et notamment la Direction des Marchés Publics si importante dans l’accélération des processus de passations de marchés, ainsi que les directions générales impliquées dans les décaissements. Sans oublier bien sûr les services de la Primature, et notamment l’équipe du Secrétariat technique qui joue un rôle central dans la coordination des actions. Il est en effet essentiel que les projets se concrétisent rapidement sur le terrain, pour le bénéfice des populations.

Du côté de l’Agence française de Développement, nous déployons en Côte d’Ivoire et à Paris des effectifs renforcés pour répondre à ces enjeux.

Monsieur le Premier ministre, je voudrais conclure sur le C2D en citant un mot, et je sais que vous y serez sensibles, je veux parler du mot anticipation. Ce mot me semble être une des clés essentielles de la réussite du C2D. Nous devons tous anticiper en permanence : anticiper dans le processus des passations des marchés en anticipant les blocages, par une coordination continue et une circulation fluide de l’information entre toutes les parties prenantes, anticiper les obstacles qui pourraient survenir, par exemple dans la signature d’un texte réglementaire, anticiper pour accélérer les décaissements, enfin, anticiper dans la programmation future du C2D afin de lancer rapidement les études nécessaires.

Pour terminer, je souhaiterais rappeler que l’AFD en Côte d’Ivoire ne signifie pas seulement C2D. C’est aussi les interventions de Proparco en faveur des entreprises privées, c’est aussi des garanties appelées ARIZ pour les banques qui souhaitent partager avec l’AFD les risques des prêts aux Petites et Moyennes Entreprises, c’est enfin des interventions multiples en faveur de la microfinance, via notamment des subventions accordées aux deux institutions Microcred et Advans Côte d’Ivoire. J’en profite pour vous informer de l’octroi hier d’une nouvelle subvention de 2 M€ en faveur de la microfinance en Côte d’Ivoire, qui appuiera le secteur via l’association des institutions de microfinance et la direction en charge de ce secteur au ministère des finances.

Merci encore à tous ceux qui ont contribué pour que ces signatures soient possibles et au succès de cette cérémonie.

Je vous remercie de votre attention.
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