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Politique Publié le vendredi 6 décembre 2013 | Nord-Sud

Amnistie, états généraux de la République : Le surplace du Fpi

Depuis sa chute du pouvoir, il y a trois ans environ, le Front populaire ivoirien (Fpi) ne fait que du surplace. Appelés avec insistance, notamment par le président de la République, Alassane Ouattara, à reprendre toute leur place sur l’échiquier politique national, les dirigeants de l’ancien parti au pouvoir n’en finissent plus de sortir de leur besace leurs propres schémas.

Ils ont commencé par exiger l’amnistie pour tous leurs cadres emprisonnés et la libération de ceux-ci, y compris Laurent Gbagbo. Mais au fur et à mesure que les pourparlers engagés avançaient et après que le gouvernement a consenti des efforts en remettant en liberté provisoire certains de leurs camarades, les frontistes ont vite fait de greffer d’autres préalables à leurs exigences.

Tout en réclamant à Alassane Ouattara de se rendre à La Haye pour demander la libération de l’ex-chef d’Etat, les dirigeants du Fpi vont revendiquer des discussions en tête-à-tête avec le gouvernement, l’apurement d’arriérés au titre du financement public évalués selon eux à près d’1,6 milliard FCfa. Faute de solutions à ces préoccupations, les frontistes décident de boycotter les législatives et les élections municipales et régionales. Mais, dans un souci d’apaisement, le gouvernement finit par libérer tous les barons de l’ancien régime, après avoir accepté d’ouvrir des discussions directement avec la direction intérimaire du Fpi. Sorti de prison, le président statutaire du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, comme pour imprimer sa marque au combat engagé par son parti, appelle à la tenue d’états généraux de la République. Une proposition tout aussi creuse qu’irréaliste.

Pour lui, en effet, sans états généraux de la République, le processus électoral de 2015 devrait lui aussi foncer droit dans le mur. Pour prévenir les catastrophes qui pointent à l’horizon, selon Affi N’Guessan, il serait bon d’aller dès à présent à la table des discussions avec Laurent Gbagbo comme chef de la délégation du Fpi. Manifestement, pour les frontistes, à côté des règles qui organisent la vie sociale et politique, il faut, avant chaque élection, organiser des forums de réconciliation pour éviter que les élections présidentielle, législatives, municipales et régionales débouchent sur des affrontements. Pis, Affi N’Guessan annonce clairement que si son mentor ne recouvre pas la liberté avant la présidentielle de 2015, il y a de fortes chances que le pays bascule dans la violence ; une violence qui sera vraisemblablement encore provoquée par les frontistes, incapables qu’ils sont d’obtenir le retour de leur champion comme ils l’ont jusque-là fait croire, à travers leurs marches et les tours de passe-passe politico-juridiques avec la Cour pénale internationale (Cpi).

M. D.
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