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Économie Publié le lundi 28 avril 2014 | Le Nouveau Consommateur Hebdo

Achat des produits vivriers: Les menages changent de comportement

© Le Nouveau Consommateur Hebdo Par DR
Lutte contre la cherté de la Vie : la CNDHCI échange avec les acteurs du vivrier et de la filière Bétail
Mercredi 11 décembre 2013. Abidjan.Dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie, Commission nationale des droits de l`homme de Côte d`Ivoire (CNDHCI), conduite par sa présidente Paullette Badjo, est allée à la rencontre les acteurs du vivrier et de la filière Bétail.
Une initiative qui pourrait révolutionner le commerce des produits vivriers en Côte d’Ivoire est en train de prendre forme dans les marchés. Il s’agit de la vente au kilogramme dont nous avons fait le constat le 23 avril, au marché gourou d’Adjamé.

La vente de produits vivriers telle qu’elle se pratique jusqu’à présent pourrait être bientôt un lointain souvenir. Avec l’introduction des instruments de mesure, les habitudes d’achat commencent à changer. De plus en plus de clients optent pour l’achat au kilogramme. Le phénomène qui prend désormais de l’ampleur n’est toutefois pas nouveau.

« Le recours à l’utilisation d’instruments de mesure pour la vente de produits divers existe depuis longtemps », affirme Prince Boué Bi, responsable de la communication de la
Coopérative des marchés Gouro d’Adjamé Roxy (Comagoa-Roxy). Sauf que c’est maintenant que de nombreux ménages y adhèrent.

Avantageux pour les vendeurs et les consommateurs

Notre interlocuteur qui se réjouit de ce changement de comportement en vante les avantages. « La vente de produits vivriers est une bonne idée parce qu’elle permet de mettre le client et le vendeur à l’aise.

Le client paie au juste prix et le vendeur fait des bénéfices ou du moins, s’en sort avec des profits satisfaisants. On ne mène pas une activité commerciale pour perdre », énonce-t-il. Rachel Djè Lou, vendeuse de produits vivriers au marché de Comagoa-Roxy, partage cet avis, mais avec des arguments différents. « Quand je vends au kilogramme, je m’en sors vite et j’écoule facilement mes produits parce que la plupart des clients préfèrent les produits vendus au kilogramme.

Les consommateurs

aiment la vente au kilogramme. Selon eux, cela évite qu’on les vole », explique-t-elle.
Adama Coulibaly, commerçant de produits vivriers spécialisé dans le chou, rejoint en partie Rachel Djè Lou. « La vente au kilogramme est très avantageuse surtout quand les produits sont de bonne qualité. On les écoule rapidement tout en sachant la marge bénéficiaire prévue », argumente-t-il.

Pour dame Irène Nanti, commerçante de vivriers au marché de la Coopérative des commerçants de produits vivriers (Cocoprovi), située à Adjamé, non loin du centre antituberculeux, ce qui est intéressant dans la vente au kilogramme, c’est que
« l’écoulement des produits vivriers est plus rapide, les prix pratiqués sont plus intéressants. Les produits ne traînent pas trop avec nous. Cela évite leur décomposition. Ainsi, cela nous donne de vendre plus, alors que quand c’est au détail, l’écoulement est lent ».

Quelques inconvénients

Sous un autre angle, la vente au kilogramme peut être préjudiciable au client.
« Quand un client a besoin d’une petite quantité d’un produit, il est obligé de payer tout le kilogramme. Cela ne lui est pas avantageux », affirme dame Irène Nanti. Adama Coulibaly, lui, s’apitoie sur le sort des commerçants. « Quand on vend au kilogramme et qu’on n’arrive pas à écouler dans des délais raisonnables, les produits vivriers se décomposent et l’on est contraint de vendre à perte ». Pour illustrer ses propos, il nous montre un tas de choux qu’il n’a pu écouler à temps.

« Trois de mes livreurs m’ont apporté plus de deux tonnes de choux le jeudi 17 avril. J’étais censé écouler la marchandise dans les trois ou quatre jours qui suivaient. Mais je n’y suis pas parvenu. Je suis contraint de brader le reste de la marchandise, estimée à 300 kilogrammes, à 200 francs le kilogramme, au lieu de 250 francs, pour éviter de trop perdre.»
L’autre inconvénient de la vente au kilogramme, c’est la fiabilité des balances.

« Les plaintes des clients concernant la fiabilité des balances sont monnaie courante. Ils émettent des doutes quant à la fiabilité de la balance malgré mes assurances. En cas de doute, après avoir mesuré au kilogramme, je compare avec un produit vendu au détail. Très souvent, ils se rendent compte que la quantité que je propose est supérieure. Cela met fin aux discussions et le client repart avec ce que je lui ai servi. A partir de là, le client fait confiance à ma balance », explique-t-il.

Le responsable de la communication de la Comagoa-Roxy, lui, prétend le contraire. « Les balances ne sont pas souvent fiables. Cela dépend de la moralité des commerçants. Ils en profitent pour escroquer les clients. Ce n’est pas bien », déplore-t-il.

Comme solution, il propose que les autorités compétentes prennent toutes les dispositions utiles pour une vérification régulière des balances afin d’éviter que les consommateurs soient grugés.

Jérémy Junior
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