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Société Publié le lundi 4 août 2014 | L’Inter

Prix d’excellence du meilleur acteur de reboisement/ Ody-Marc Duclos (Directeur de Sukyo Mahikari Côte d’Ivoire) : « Il est de notre devoir de tout faire pour protéger l’environnement naturel »

© L’Inter Par Atapointe
Journée nationale du prix d’excellence 2014
Vendredi 01 Août 2014. Plateau (Palais Présidentiel). La journée nationale du prix d’excellence est célébrée sous la présidence du Chef de l`Etat, Alassane Ouattara. Cette année, 55 lauréats dont 36 personnes physiques et 19 personnes morales ont été primés.
A l’occasion de la Journée nationale de l’Excellence, l’Organisation spirituelle Sukyo Mahikari a vu ses efforts en matière de protection de l’environnement, récompensés. Le Directeur du Centre principal de l’Organisation en Côte d’Ivoire livre ses impressions et explique l’engagement de Sukyo Mahikari sur le terrain de la protection environnementale. Entretien.

Quels sentiments vous animent, en recevant, ce jour, une distinction de la part de l’État ivoirien ?
Je voudrais, tout d’abord, remercier l’État ivoirien d’avoir accordé ce prix à l’Organisation Sukyo Mahikari. Pour ma part, c’est une marque de reconnaissance envers tous les efforts consentis par les jeunes de notre Organisation pendant plus de vingt ans. Ce résultat montre que nos actions ne se limitent pas qu’à des activités spirituelles, mais s’étendent à la protection de l’environnement.
On sait que Sukyo Mahikari est une association cultuelle. Mais, elle est très active dans le domaine de l’environnement, en particulier, du reboisement. D’où lui vient cette vocation ?
Dieu a créé l’univers, l’environnement naturel dans lequel nous vivons et évoluons. La nature peut se passer de l’être humain. Mais l’homme ne peut se passer de la nature. La nature est l’expression de la bonté et du grand amour de Dieu. En tant qu’êtres humains, il est de notre devoir de tout faire pour protéger l’environnement naturel qui nous a été confié par Dieu. C’est de là que vient cette vocation.
Le vendredi 9 mai dernier, votre Organisation signait un protocole d’accord avec le Ministère des Eaux et forêts, portant sur le reboisement de 150 hectares dans plusieurs forêts classées du district d'Abidjan. L’an dernier, l’Organisation a réalisé 50ha de reboisement dans la forêt d’Anguédédou. Où trouvez-vous les ressources humaines pour arriver à faire un tel travail ?
Notre action est essentiellement bénévole. Notre Organisation est composée de membres, parmi lesquels évoluent des jeunes très actifs. Ces jeunes mènent des activités en vue de protéger l’environnement et œuvrent aussi à l’amélioration de la qualité de la société. En Côte d’Ivoire, ils font des activités de reboisement en collaboration étroite avec le ministère des Eaux et forêts. À l’échelle africaine et dans le cadre de la ''Grande Muraille Verte'', nous travaillons avec la direction de la Grande muraille. Le projet de la ''Grande Muraille Verte'' consiste à réaliser une barrière végétale de 15km de large sur 7.000km de long, de Dakar à Djibouti. Régulièrement, nos jeunes participent à des activités de reboisement, au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire pour aider à freiner l’avancée du désert. Notre action est basée sur le bénévolat. Nous ne recevons aucun subside de l’État pour mener ces activités. Ce sont les jeunes, qui, pendant l’année, économisent leur argent de poche pour effectuer les déplacements et se prendre en charge pour participer aux camps de reboisement. Nous leur enseignons, l’esprit du service, c’est-à-dire, l’importance de se mettre au service de leur pays, de la société et de la nature à travers des activités bénévoles visant à protéger l’environnement naturel.
Vos actions dans le sens du reboisement ne restent-elles pas une goutte d’eau dans l’océan sans prise de conscience collective sur le phénomène de la déforestation dans le monde et ses conséquences sur l’humanité ?
Bien que modestes, nous sommes convaincus que nos actions porteront des fruits. Nous travaillons en collaboration avec les villageois, lorsque nous faisons le reboisement, de sorte qu’après notre départ, ils puissent eux-mêmes protéger les espaces reboisés. Nous sensibilisons les villageois sur la nécessité de protéger la forêt car elle est leur moyen de subsistance. Il est vrai que la quantité d’arbres que nous plantons correspond à une goutte d’eau, comme vous le dites, comparativement aux surfaces de forêts détruites chaque jour dans le monde. Mais plutôt que de rester sans rien faire, nous avons pris la résolution de donner le meilleur de nous-mêmes et de persévérer malgré nos modestes moyens, à restaurer le couvert forestier de la Côte d’Ivoire et de la sous-région.
En dehors du reboisement, quelles solutions préconisez-vous pour préserver le couvert forestier ? Certains pensent qu’il faut, par exemple, réduire la consommation de papier…Que proposez-vous ?
Nous devons nous intéresser à l’état d’esprit qui génère la destruction des forêts et le corriger en cultivant le respect de la nature chez chacun. Car sans une sensibilisation soutenue dans ce domaine nos efforts seront vains. Le ministère des Eaux et forêts fait beaucoup d’efforts et met en place des règles de fonctionnement qui favorisent la protection des zones reboisées. Parallèlement à cela, nous devrions avoir à cœur de ne pas gaspiller la matière, le papier, tout ce qui est fabriqué à partir du bois. En vulgarisant l’éducation du « non-gaspillage », le respect de la matière et de la forêt nous pourrons aider les populations à changer de mentalité et de comportement, et les amener à protéger la forêt.
Par Kisselminan COULIBALY
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