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Politique Publié le jeudi 4 septembre 2014 | AFP

Côte d’Ivoire: les confrontations bourreaux-victimes débutent bien lundi (officiel)

Abidjan - Les premières audiences publiques devant confronter bourreaux et victimes de la crise politique en Côte d'Ivoire vont débuter lundi prochain, a confirmé jeudi à l'AFP le président de la Commission justice, vérité et réconciliation (CDVR).

"Nous sommes prêts, les audiences publiques commencent ce lundi" a déclaré Charles Konan Banny, président de la CDVR. "Il n'y a pas à douter. C'est l'unique date que je confirme", a poursuivi l'ex-Premier ministre ivoirien.

Le journal public ivoirien Fraternité matin avait rapporté cette information mercredi, après que la CDVR eut reporté sans s'expliquer le début des auditions qu'elle avait elle-même annoncées pour lundi puis mercredi.

La semaine en cours était réservée "aux travaux préparatoires" afin d'arrêter "les cas emblématiques" choisis "parmi les 63.000 victimes auditionnées" devant déposer devant la commission, a justifié M. Banny.

Le président de la CDVR a également assuré que des dispositions "strictes" de sécurité seront prises pour protéger les participants.

Le timing des auditions, qualifiées de cruciales pour la réconciliation nationale, est extrêmement tardif, le mandat de la CDVR, déjà prolongé d'un an, s'achevant le 28 septembre prochain.

Dernière ligne droite d'un processus qui piétine, elles "n'ont pas vocation à condamner ou à absoudre", mais à "promouvoir une société qui refuse la violence, l'esprit de vengeance et l'impunité", avait expliqué M. Banny, sans préciser leur durée.

Créée en 2011, la CDVR, qui s'inspire du modèle sud-africain, devait être un pilier de la pacification des esprits dans un pays ayant connu une longue crise politico-militaire marquée par une décennie de partition de son territoire.

Ses dirigeants ont choisi de couvrir la période 1990-2011, durant laquelle des milliers de personnes périrent, et pas seulement la crise postélectorale de 2010-2011, qui en fut son épilogue le plus sanglant avec plus de 3.000 morts en moins de cinq mois.

En 1995, le dispositif mis en place par Nelson Mandela avait permis aux victimes de l'apartheid de pardonner à leurs bourreaux, quand ceux-ci reconnaissaient leurs crimes à haute voix et qu'elle faisaient preuves de sincérité. Les poursuites judiciaires allaient de l'avant lorsque les crimes reprochés étaient trop lourds ou quand les accusés se montraient malhonnêtes.

Cette justice, qui n'était pas rendue dans des tribunaux mais dans des gymnases et des écoles, est considérée comme l'un des principaux facteurs ayant évité une implosion de l'Afrique du sud.

ck/jf/jlb
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