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Politique Publié le lundi 13 octobre 2014 | AFP

La FIDH dénonce "l’inertie" de la justice deux ans après la découverte d’un charnier dans l’Ouest ivoirien

© AFP Par DR
Me Patrick Baudouin, Le président de la Fédération internationale des ligues des droits de l`Homme.
Abidjan, - La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) s’est "inquiétée" lundi de "l’inertie de la justice" dans l’enquête sur un charnier découvert en octobre 2012 dans l’ouest de la Côte d’Ivoire pour laquelle des soldats sont notamment accusés.

"Il est difficile de comprendre qu’aucun acte d’enquête n’ait été posé par
les juges depuis plus d’un an", s’est alarmé Me Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH et avocat des victimes, dans un communiqué.

Un charnier de six corps avait été découvert en octobre 2012 à Togueï, un quartier de la ville de Duékoué, après l’attaque le 20 juillet 2012 du camp de déplacés de Nahibly, voisin de cette ville par des jeunes appuyés par des militaires ivoiriens des Forces républicaines (FRCI) et des "dozo", chasseurs traditionnels servant de supplétifs, selon des témoins.

"Les corps des victimes de Togueï, par exemple, ont été transportés à
Abidjan pour autopsie en octobre 2012, mais personne, à commencer par la juridiction en charge de l’affaire, n’a eu connaissance des résultats", a
expliqué Me Baudouin.

Deux ans après, "les familles des victimes attendent en vain de pouvoir enterrer leurs proches et perdent confiance dans une institution judiciaire
qui semble soumise à des pesanteurs injustifiables" a-t-il soutenu, dénonçant le manque de moyens matériels alloués à la justice, "conjugué à une volonté politique trop peu manifestée".

Pour preuve, "aucun responsable des forces de l’ordre n’a été entendu dans cette affaire, alors même que plusieurs éléments ont été identifiés par les victimes... De même, aucune fouille n’a été entreprise dans les puits avoisinants dans lesquels pourraient se trouver d’autres corps".

Sept corps avaient été retrouvés dans le camp de Nahibly abritant des
membres de l’ethnie guéré, considérée comme favorable à l’ancien président Laurent Gbagbo.

Mais le bilan est beaucoup plus lourd en raison de la disparition de
"plusieurs dizaines" de personnes et de cas d’exécutions sommaires, avait
indiqué la FIDH, partie civile avec la Lidho et le Midh, deux ONG ivoiriennes de défense des droits de l’Homme.

Instable depuis des années, l’Ouest a été la région la plus meurtrie durant la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, qui a fait environ 3.000 morts.

eak/sba
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