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Politique Publié le vendredi 12 décembre 2014 | AFP

Côte d’Ivoire: la décision de la CPI de juger Blé Goudé "ne respecte pas le droit" (avocat)

© AFP Par DR
Justice: 1ère comparution de Charles Blé Goudé à la Cour Pénale Internationale (CPI)
Jeudi 27 mars 2014. Haye. Charles Blé Goudé, accusé de crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale.
Abidjan - La décision de la Cour pénale internationale (CPI) de juger l’Ivoirien Charles Blé Goudé pour crimes contre l’humanité "ne respecte pas le droit", a déclaré vendredi à Abidjan l’un des avocats de ce proche de l’ex-président Laurent Gbagbo.

"Devant la faiblesse de l’accusation, nous espérions que le droit puisse
l’emporter sur d’autres considérations", a observé lors d’une conférence de presse Me Claver Ndry, qui s’est dit "persuadé" que "le droit n’a pas été dit".

La CPI a annoncé jeudi sa décision de juger Charles Blé Goudé, confirmant quatre charges de crimes contre l’humanité contre lui et ouvrant la voie à un procès dont la date reste à fixer. Me Ndry n’a pas précisé si la défense fera appel, "une décision qui revient" selon lui à son client.

"La CPI fait autre chose que ce pour quoi elle a été créée: elle fait de la
politique", a ajouté l’avocat ivoirien, regrettant "une décision qui ne
respecte pas le droit".

Selon lui, la Cour de La Haye "ne fait que s’acharner sur un camp", celui
des pro-Gbagbo, quand du côté des pro-Ouattara, "l’impunité est consacrée", "les gens roulent dans leurs carrosses à Abidjan et ne sont pas inquiétés".

Outre M. Blé Goudé, seuls l’ancien président Laurent Gbagbo, emprisonné depuis trois ans à La Haye et qui sera jugé en juillet 2015, et sa femme Simone, dont la CPI a réclamé jeudi le transfert à Abidjan, sont accusés de "crimes contre l’humanité" par la juridiction internationale.

Charles Blé Goudé, l’ex-chef des "jeunes patriotes", mouvement pro-Gbagbo extrêmement virulent, est poursuivi pour son rôle présumé dans les violences ayant suivi l’élection présidentielle de 2010 qui a opposé Laurent Gbagbo au président actuel Alassane Ouattara. Plus de 3.000 personnes sont mortes en cinq mois.

Surnommé "le général de la rue" pour sa capacité à mobiliser les foules, il doit répondre de quatre chefs de crimes contre l’humanité: meurtre, viol, actes inhumains et persécution.

M. Blé Goudé est accusé d’avoir participé à un plan commun fomenté par Laurent Gbagbo et son entourage pour conserver le pouvoir "à tout prix".

Selon le bureau du procureur de la CPI, des miliciens sous ses ordres
avaient tué, violé, brûlé vives et persécuté des centaines de personnes.
L’accusation le tient pour responsable d’au moins 184 meurtres, 38 viols, 126 actes inhumains et 348 persécutions.

"Personne n’est surpris de cette confirmation des charges", a réagi jeudi
Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

jf/eak/jlb
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