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Politique Publié le vendredi 29 mai 2015 | APA

‘’La forte croissance des économies africaines n’est pas traduite par une réduction de la pauvreté’’ (Duncan)

© APA Par JOB
Cérémonie de clôture de la 14e Réunion Ministériel du GIABA
Vendredi 23 mai 2015. Abidjan. Le Premier Ministre, ministre de l’Economie et des Finances, S.E.M. Daniel Kablan Duncan a officié, à l’hôtel Président de Yamoussoukro, la cérémonie de clôture de la 14e réunion ministériel du Groupe International d’Action contre le Blanchiment d’Argent (GIABA).
Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) - Daniel Kablan Duncan, Premier ministre ivoirien et ministre de l’Economie et des finances a révélé, vendredi, aux parlementaires francophones de la zone Afrique réunis à Yamoussoukro que la ‘’forte croissance des économies africaines n’est pas traduite par une réduction de la pauvreté’’ sur le continent.

La plupart des pays africains, selon le Premier ministre Kablan Duncan, connaissent depuis près d'une décennie des taux de croissance fort élevés, faisant du continent la deuxième région au monde, du point de vue croissance économique, derrière l'Asie.

En 2014, des pays comme le Tchad (9,5%), le Niger (6,3%), la Côte d'Ivoire et la RDC (8,5%) ont enregistré une croissance particulièrement élevée.

‘'Malgré ces performances économiques remarquables, la forte croissance des économies africaines ne s'est pas traduite par une réduction significative de la pauvreté'', a déploré M. Duncan, expliquant que ‘'si une hausse de 1% du PIB entraîne une réduction de la pauvreté de plus de 3% en Amérique latine et 2,4% en Asie du Sud-Est'', la pauvreté n'est réduite que ‘'de 1,36% en Afrique subsaharienne''.

Sept raisons, selon lui, expliquent cette situation.

‘'Une démographie galopante couplée à une urbanisation anarchique, un tissu industriel peu développé, incapable de générer des produits à forte valeur ajoutée, une structure peu diversifiée des exportations, une faible intégration des activités africaines de production et d'échanges dans les chaines de valeurs internationales, la prépondérance d'une agriculture de subsistance à faible productivité et un déficit prononcé en infrastructures lié à de faibles niveaux d'investissements publics'', a-t-il souligné.

Concernant le dernier point et citant des données de la BAD, Kablan Duncan a dit que les investissements dans les infrastructures en Afrique sont de l'ordre de 40 à 50 milliards de dollars US par an alors que pour un taux de croissance de 6%, il devrait être d'environ 100 milliards de dollars US.

‘' En outre, l'instabilité politique, les pandémies, le réchauffement climatique sont autant d'obstacles qui sapent les efforts en vue d'une croissance forte des pays africains et la lutte contre la pauvreté'' a encore diagnostiqué le chef du gouvernement ivoirien.

Cependant, a-t-il rassuré, ces défis ne sont pas ‘'insurmontables'' et les solutions nécessitent de la ‘'constance'' dans les efforts, notamment, la nécessité de poursuivre et d'accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles et sectorielles, visant à assainir l'environnement des affaires et à améliorer la compétitivité des économies africaines.

A cela s'ajoutent ‘' l'accélération et le renforcement de l'intégration des pays africains, la redynamisation du secteur financier et la recherche d'une inclusion financière plus forte, la mise à niveau et le développement d'infrastructures économiques de qualité accessibles à tous ainsi que la diversification et la modernisation de la production nationale des différents secteurs et la transformation locale des produits de base'' a relevé M. Duncan.

Au total, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a fait remarquer que l'objectif est de mettre en place les bases et les mécanismes structurels d'une économie à forte productivité, compétitive et génératrices d'une croissance durable et soutenue.

La communication de M. Duncan à la tribune de la 23ème Assemblée des Parlementaires francophones (APF) de la zone Afrique portait sur ‘'la croissance économique et lutte contre la pauvreté en Afrique.

300 parlementaires de 21 pays de l'espace francophone africain dont sept présidents des Assemblées nationales et le Premier ministre de la RDC prennent part, depuis jeudi, aux travaux de l'APF à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne.


HS/ls/APA
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