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Société Publié le mercredi 22 juillet 2015 | Présidence

Allocution du président Ouattara lors du Forum Forbes Afrique

© Présidence Par DR
Cérémonie d`ouverture de la 4 ème édition du Forum économique Forbes Afrique, à Brazzaville
Mardi 21 juillet 2015. cérémonie d`ouverture de la 4 ème édition du Forum économique Forbes Afrique, à Brazzaville (République du Congo), en présence du Président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara (photo).
-Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, cher frère;
- Excellence Monsieur John Dramani Mahama, Président de la République du Ghana, cher frère ;
-Excellence Monsieur Shimon Peres, ancien Président d’Israël,
-Mesdames et Messieurs les Ministres ;
-Mesdames et Messieurs les Experts ;
-Mesdames et Messieurs, Participants à l’édition 2015 du Forum Forbes de Brazzaville ;
-Mesdames et Messieurs les journalistes;
-Honorables invités, mesdames, messieurs ;

C’est avec un grand plaisir que je prends part à cette cérémonie d’ouverture du Forum Forbes Afrique dont le thème cette année est : « La révolution Numérique : Accélérateur de la Croissance Africaine ».

Je voudrais, au nom de la délégation qui m’accompagne ainsi qu’en mon nom propre, exprimer ma profonde gratitude à mon frère, le Président Denis Sassou Nguesso et au peuple frère du Congo pour cet accueil si chaleureux et fraternel qui nous est réservé depuis notre arrivée à Brazzaville.

Monsieur le Président, Cher frère,
Je voudrais aussi vous remercier très sincèrement pour l’occasion que vous nous donnez de participer à cet important forum autour des enjeux du numérique et plus largement du développement du continent Africain.
En effet, depuis un peu plus de deux décennies, le monde entier vit une révolution : celle du numérique. Une révolution qui avance rapidement et qui bouleverse nos modes de production, nos modes de vie, notre façon de communiquer, d’échanger, de nous soigner, de travailler, de nous divertir, etc.
La révolution numérique et toutes les technologies qui en découlent sont un puissant facteur de développement dans la mesure où elles permettent à nos pays de créer plus de richesse et de réduire ainsi la pauvreté.

Excellences,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,

L’importance que revêtent les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour le développement économique et social de nos pays, n’est plus à démontrer.
L’internet et ses multiples applications (messageries, réseaux sociaux, téléenseignement, télémédecine, etc.) en sont une belle illustration.
Le réseau Internet constitue sans aucun doute la plus vaste plate-forme d’échanges, de communication, et de création de valeurs partagées par l’ensemble de l’humanité.
C’est donc à juste raison que l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) et l’UNESCO, considèrent désormais l’internet comme un bien fondamental, dont il faut assurer l’accès à tous les habitants de notre planète.
Désormais, avec les TIC, nous pouvons accélérer la marche de nos économies, par un transfert plus rapide des technologies et de la connaissance, une meilleure compétitivité de nos industries ainsi qu’une présence plus accrue de champions Africains sur le marché de la téléphonie mobile.
Les TIC, permettent également de créer les conditions d’une meilleure formation pour notre jeunesse, grâce à un accès, plus facile aux bibliothèques virtuelles ainsi qu’aux cours en ligne d’enseignants et d’experts de très haut niveau.
A cet égard, je voudrais souligner les nombreux avantages du téléenseignement, qui permet aux pays africains de faire face, avec une plus grande efficacité, au nombre croissant d’étudiants dans nos université, au déficit d’enseignants qualifiés et à leur coût élevé.
De plus, ces technologies offrent la possibilité d’organiser plus efficacement nos systèmes de santé (partage d’informations, accès à des bases de données, surveillance des épidémies, accès à de meilleurs soins de santé). En outre, ces technologies permettent désormais :
-un accès plus aisé aux marchés mondiaux des biens et des services avec le développement du commerce électronique,
-une gouvernance plus efficace de nos Etats, à travers notamment des statistiques et des données plus fiables, une meilleure traçabilité, une plus grande transparence dans les opérations,
-le renforcement de la démocratie, grâce à une fiabilité accrue des processus électoraux et une plus grande interactivité avec les populations.
Pour terminer avec la liste des nombreux avantages des TIC, je voudrais rappeler les réductions de coûts qu’elles permettent et les économies budgétaires substantielles qu’elles peuvent engendrer pour nos Etats.

Excellences,
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

Des données récentes publiées par l’UIT permettent de témoigner des progrès rapides enregistrés au plan de la connectivité dans le monde, mais également, d’identifier les laissés-pour-compte de l’économie numérique.

S’agissant de l’Afrique, il convient de saluer les progrès remarquables réalisés grâce à la téléphonie mobile. En effet, sur les 7 milliards d’abonnés dans le monde, environ 700 millions sont en Afrique. Plusieurs dizaines de nos pays affichent des taux de pénétration supérieurs à 50% et ces solutions sans fil leur ont sans doute permis de faire des bonds en avant considérables.

Il s’agit à présent, de réussir la même performance avec l’accès à l’internet, dont l’impact en matière de développement économique est bien plus important.

Pour cela, il importe que nos Etats s’engagent résolument dans des politiques de développement et de vulgarisation des TIC, via les opérateurs privés, mais également par des investissements publics directs, destinés à corriger les faiblesses de nos marchés.

L’UIT et la Banque Mondiale indiquent que pour des pays comme les nôtres, 10% d’accroissement du taux de pénétration du haut débit internet, génère 1 point de croissance annuelle du Produit Intérieur Brut (PIB). Ceci devrait nous convaincre d’investir plus massivement et dès à présent, dans ces technologies nouvelles.

En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, j’ai fait de l’accès aux TIC l’un des moteurs de l’émergence de notre pays.
A cet égard, le Gouvernement a initié un vaste programme de vulgarisation du numérique qui se traduit, entre autres, par la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire performant, avec notamment le vote, il y a deux ans, de lois sur :
- les Transactions électroniques,
- la cybercriminalité,
- et la protection des données à caractère personnel.

Ce programme de développement de la maturité numérique de notre pays passe également par :
• d’importants investissements publics, en complément de ceux des opérateurs privés, pour étendre la connectivité.
• La construction d’un réseau national en fibre optique de 7000 Km, qui connectera à terme, l’ensemble des chefs-lieux de départements ;
• la facilitation de l’accès des populations à l’équipement terminal, téléphonique ou informatique à travers le projet dénommé « 1 Citoyen, 1 Ordinateur, 1 connexion Internet », et le projet de 5000 cyber centres en zones rurales et périurbaines pour les populations à faible pouvoir d’achat.
• l’exonération totale de TVA et la réduction à 6,5% des Droits de Douanes sur les équipements téléphoniques et informatiques;
• Nous avons également fait la promotion de la production locale de contenus et d’applications, notamment ceux permettant la création de valeur. Dans ce cadre, l’Etat de Côte d’Ivoire met en œuvre un important programme de gouvernance électronique dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la justice, de la gestion budgétaire, de l’état civil et de l’agriculture. Notre objectif est de dématérialiser dans les prochaines années la quasi totalité des services délivrés par l’Etat aux populations.

• Nous avons procédé à l’introduction de l’enseignement des TIC dans le programme scolaire, à la construction de salles multimédias dans les établissements d’enseignement secondaire et à la création d’un établissement d’enseignement supérieur des TIC, l’Ecole Supérieure Africaine des TIC (ESATIC) pour la formation de l’élite du secteur des TIC, en mesure de compétir au niveau mondial.

• Enfin, nous avons créé le Village des technologies de l’Information et de la Biotechnologie (VITIB), une zone franche spécialisée en TIC et en Biotechnologies, qui sera une véritable vitrine technologique de la Côte d’Ivoire ainsi qu’un centre d’incubation chargé d’accompagner les jeunes entreprises innovantes des secteurs des TIC et de la biotechnologie.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

Les résultats observés au cours des dernières années sont prometteurs en ce qui concerne la Côte d’Ivoire. Ainsi, le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile dans notre pays est passé de 16 millions en 2010 à 22 millions aujourd’hui, sur une population d’environ 24 millions d’habitants, soit un taux de pénétration de près de 92%.

Quant au nombre d’utilisateurs réguliers de l’internet, il est passé d’environ 200.000 en 2011 à plus de 7 millions à ce jour, grâce en particulier à l’internet mobile et à la 3G, que nous avons lancé en 2012.
Par ailleurs, nous estimons aujourd’hui, les transactions financières (paiements mobiles, transfert d’argent…) exécutées à travers les réseaux de téléphonie mobile à plus de 8 milliards de francs CFA par jour ; cette opportunité était absente de l’offre de services TIC en Côte d’Ivoire il y a seulement trois (3) ans.
Je note également avec satisfaction, que des milliers d’emplois ont été créés en quelques années dans des domaines nouveaux tels que le commerce électronique, les centres d’appels, la cyber sécurité, etc. Le secteur des TIC, qui représente 7 à 8% du Produit Intérieur Brut de la Côte d’Ivoire emploie à ce jour environ 150.000 personnes, avec un potentiel estimé à 300.000.

Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,

La croissance de l’Afrique et sa compétitivité au plan international reposent en partie sur notre capacité à nous approprier les Technologies de l’Information et de la Communication. Ainsi, nous nous donnerons les moyens de combler notre retard économique et de traiter d’égal à égal avec les pays développés. Pour ce faire, nous devrons créer un environnement propice et mettre en place les mécanismes permettant aux TIC de devenir un véritable levier du développement.
Ce Forum constitue, sans aucun doute, une contribution pertinente à la réalisation de cet objectif. Je suis convaincu que les conclusions qui en découleront aideront les pays africains à affiner leur stratégie en vue d’occuper une place beaucoup plus importante dans l’activité économique et culturelle du monde.
Je voudrais à nouveau remercier mon frère, le Président Dénis SASSOU NGUESSO et les organisateurs de ce forum pour m’avoir donné l’occasion de m’exprimer sur un thème aussi important qui engage l’avenir de nos pays et de nos populations.

Je vous remercie.
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