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Société Publié le vendredi 24 juillet 2015 | Le Sursaut

Paternité de l’Abidjanaise: Ouattara répare une injustice de 53 ans

© Le Sursaut Par Michel Y.
Festivités d`hommage à l`Abbé Pierre Michel Pango.
Mercredi 06 Novembre 2013 - Hôtel du district . Les grandes festivités d`hommage à l`Abbé Pierre Michel Pango, (auteur compositeur de l`abidjanaise) ont été marquées par une cérémonie de décoration et la dédicace de "Terminal" la 1ère oeuvre littéraire de Philippe A. Pango ( DG Vitib).
Après avoir longtemps attribué la paternité de l’hymne national ivoirien à Mathieu Ekra et Joachim Bony, l’Etat de Côte d’Ivoire a reconnu son erreur et remercié les vrais auteurs que sont Mgr Pierre-Marie Coty et l’abbé Michel Pango. Lente comme la tortue, la vérité a fini par rattraper la supercherie. En témoigne la reconnaissance de l’Etat à l’évêque émérite du diocèse de Daloa, Mgr Pierre-Marie Coty, décoré dans le grade de commandeur de l’Ordre national, le 06 novembre 2013. Une gratitude qui lui sera réitérée le week-end dernier par Maurice Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie, représentant le président de la République. C’était à la faveur de la messe d’action de grâce de ses 60 années de sacerdoce à la paroisse catholique Notre Dame de l’Incarnation de la Riviera Palmeraie. « Le chef de l’Etat me charge de vous traduire à nouveau la reconnaissance de l’Etat car en plus d’être un homme de Dieu, vous êtes un homme de culture. Nous vous devons, à vous et à l’Abbé Pango, l’hymne national de Côte d’Ivoire », a indiqué le ministre. L’octogénaire n’a pas manqué de remercier le Président Alassane Ouattara pour cette injustice réparée. Avant de raconter brièvement l’histoire de cette composition. Selon le doyen des prêtres et évêques ivoiriens, à l’aube de l’indépendance, la Côte d’Ivoire devait se doter d’un hymne national à l’instar des autres nations. Mais avant qu’un appel à candidature ne soit lancé officiellement, Mathieu Ekra, député de Bonoua, approche l’abbé Pierre-Michel Pango pour lui demander de composer pour lui une musique du style marche militaire. Ce dernier s’exécuta. Mais quand vint le moment officiel, il comprit le geste de Mathieu Ekra, mais participe tout de même au concours, sous la volonté du Président Félix Houphouët-Boigny, cette fois avec son compagnon du clerc de Bingerville, Pierre Marie Coty qui a écrit les paroles. Les résultats seront à leur avantage. Tous deux occupent la première place. Quant à la musique que l’abbé Pierre Michel Pango avait composée sur les paroles de Mathieu Ekra, elle occupe la 5ème position après Pierre Saobord, Michel Beugré Gahi et Jean Joseph Pango. Les deux lauréats assistent à l’exécution de leur œuvre par l’orchestre de la gendarmerie nationale. La suite sera cauchemardesque. « A ma grande surprise, je constate que mon nom a disparu de l’hymne national et que c’est celui de M. Mathieu Ekra qui est mentionné dans les documents officiels. Je m’en suis plaint au Président Houphouët qui a promis de rétablir la vérité. Hélas, cette promesse n’a pas été tenue et cette injustice a duré 53 ans. Je me suis tu pendant tout ce temps », a-t-il révélé. Enfin, l’homme sera rétabli par la justice de Dieu. La vérité éclate au grand jour, sa contribution à ce pan important de l’histoire de la Côte d’Ivoire est reconnue au sommet de l’Etat.

Cyrille NAHIN
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