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Économie Publié le jeudi 1 octobre 2015 | Ministères

Yamoussoukro/ 2e Journée nationale du Cacao : le discours du ministre de l’agriculture, Mamadou Coulibaly Sangafowa

© Ministères Par DR
Cérémonie d`ouverture de la 2ème édition de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat (JNCC)
Jeudi 1er octobre 2015. Yamoussoukro. SEM Alassane OUATTARA ouvre la 2ème édition de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat (JNCC)
Excellence Monsieur le Président de la République,
Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget,
Madame et Messieurs les Présidents des Institutions,
Messieurs les Ministres d’Etat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les membres du corps préfectoral,
Monsieur le Gouverneur du District de Yamoussoukro,
Monsieur le Maire de Yamoussoukro,
Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires techniques et financiers,
Mesdames et Messieurs les membres des délégations officielles du Gabon de la Sierra Léonne, du Togo et du Cameroun
Monsieur le Président et les Membres du Conseil d’Administration du Conseil du Café-Cacao,
Mesdames et messieurs les membres des cabinets ministériels et de l’administration centrale
Madame le Directeur Général, les Membres du Comité de Direction et le personnel du Conseil du Café-cacao,
Messieurs les Autorités coutumières et religieuses,
Chers parents producteurs de cacao,
Chers amis de la Presse,
Mesdames et Messieurs,
Nous sommes, avec les producteurs de café-cacao, rassemblés ici ce matin autour du Président de la République, à l’occasion de la deuxième édition de la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat. Cette journée marque, dans un contexte préélectoral, l’ouverture officielle de la campagne agricole 2015-2016 de cacao.
Dans ces circonstances, c’est une réelle opportunité pour moi, qui suis par ailleurs Directeur de Campagne en Charge du Monde Paysan, d’avoir à prendre la parole pour présenter le bilan, pour le moins encourageant, de la réforme de la filière café-cacao voulu par le Chef de l’Etat.
Mais avant, je voudrais vous traduire, Excellence Monsieur le Président de la République, l’infinie gratitude du monde paysan dans son ensemble, pour l’attention soutenue dont il bénéficie de votre part.
En effet, après avoir doté le secteur agricole d’un Programme National d’Investissement Agricole de plus de deux(2) Mille Milliards de FCFA, vous l’avez élevé au rang de priorité dans votre agenda. Ainsi, le 20 Novembre 2012, vous avez présidé en personne la cérémonie d’ouverture de la première conférence mondiale sur le Cacao tenue à Abidjan. Le 03 Avril 2015, vous avez présidé la cérémonie d’ouverture de la 3ème édition du Salon international de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan. Le 11 Août dernier vous avez interrompu vos vacances pour présider la journée de la Côte d’Ivoire à Expo Milan 2015. Aujourd’hui vous présidez la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition de la JNCC.
Merci Monsieur le Président de la République, pour cette attention soutenue accordée au monde paysan.
Chers parents producteurs de café et cacao,
Je salue votre extraordinaire mobilisation de ce matin.
Et, à travers vous, je voudrais saluer la mémoire des pionniers de cette filière dont le plus illustre est le père fondateur de la Côte d’Ivoire indépendante, le President Félix Houphouët Boigny, Médecin-planteur, Président du Syndicat Agricole Africain, ancêtre du PDCI-RDA.
Du faite de la nature de cette cérémonie, du lieu où elle se tient, de la personne qui la préside, l’ombre d’Houphouët est incontestablement parmi nous en ce moment. Que le tout puissant continue de veiller sur son âme.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs,
L’administration OUATTARA a hérité d’un secteur agricole marqué par un déficit criard de l’investissement (public comme privé) et d’un relâchement de sa gouvernance sur une longue période. Cette situation n’a pas été sans conséquence, comme vous pouvez vous en douter, sur les performances de ce secteur et donc sur le niveau de vie du monde paysan. A titre alternatif, en 2011 plus de 75% des pauvres du pays se recensaient en milieu rural.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Voilà le contexte dans lequel vous vous êtes engagé, une fois aux affaires, à relancer le secteur agricole dans son ensemble et à réformer la gouvernance des principales filières pour la stabilisation et l’amélioration des revenus des producteurs.
Je voudrais vous remercier,du fond du cœur, pour la confiance que vous avez bien voulu placer en nous pour conduire la mise en œuvre d’une telle ambition.
Vous l’aviez promis, et comme à votre habitude, vous l’avez réalisé. En moins de quatre ans, notre secteur agricole, sous votre leadership, a renoué avec la croissance faisant ainsi de notre pays, la première puissance agricole sous régionale voire Africaine.
1- En effet, notre pays a consolidé sa place de premier producteur mondial de cacao en passant de 36 à plus de 45% de la production mondiale en trois ans.
2- Notre pays est passé premier producteur mondial de noix de cajou devant l’Inde en 2015 avec plus 700000 tonnes.
3- Notre pays est passé premier producteur africain de banane dessert devant le Cameroun en 2013 avec près de 326.000 tonnes.
4- En moins de quatre ans notre pays est passé premier exportateur africain de mangue avec plus de 22.769 tonnes.
5- Notre pays avec plus de 120000 tonnes est de loin le premier pays producteur mondial de noix de cola.
6- Avec près de 330.400 tonnes, nous sommes premier producteur africain de d’hévéa.
7- Nous sommes premier exportateur africain d’huile de palme devant le Nigeria avec 420.115 tonnes.
8- Nous avons le premier port thonier en Afrique devant l’Afrique du Sud.
9- La Cote d’Ivoire du Président Alassane OUATTARA, et c’est là que je voudrais m’arrêter, a été classée cette année premier pays, en Afrique au sud du Sahara, dont le secteur agricole est le plus dynamique sur les quatre dernières années, devant le Cameroun et le Nigeria.

Oui, Monsieur le Président, grâce à vous, notre agriculture a retrouvé ses lettres de noblesse.
Ainsi, les cabinets de renommée mondiale conseillent aux investisseurs du monde entier d’orienter leurs investissements dans le secteur agricole en Afrique au sud du Sahara, en priorité vers la Côte d’Ivoire.
Mesdames et Messieurs,
Pour ce qui concerne plus spécifiquement la filière café-cacao, sa gouvernance a fait l’objet de réforme en 2012, conformément aux instructions et aux orientations du Président de la République. Ainsi, un Programme de Vente Anticipée à la Moyenne permet de fixer un prix garanti aux planteurs représentant au moins 60% du prix à l’international. Une structure unique de gestion paritaire entre l’état et le secteur privé assure le contrôle et la régulation de la filière. L’institutionnalisation d’une plate-forme de partenariat publique privé permet de mobiliser les ressources du secteur privé pour le financement des projets qui assurent la durabilité de la production cacaoyère.
Et c’est sous l’arbitrage du Premier Ministre Daniel Kablan DUNCAN que toutes les négociations techniques entre l’Etat, les acteurs de la filière et les partenaires au développement ont été conduites. Je voudrais en profiter pour lui renouveler notre infinie reconnaissance pour sa contribution à l’aboutissement de ce dossier et pour l’attention toute particulière qu’il a toujours accordé au secteur agricole.
En somme, la qualité de cette réforme, on ne le dit pas souvent, a été déterminante dans l’atteinte du point d’achèvement par notre pays de l’initiative PPTE.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Vous n’avez pas fait que donner les grandes orientations de cette réforme. Si pour le personnel technique devant assurer sa mise en œuvre, vous nous avez fait confiance pour vous proposer l’équipe dirigeante actuelle, pour ce qui est du suivi rapproché de cette mise en œuvre, vous avez fait directement appel à un homme d’expérience : votre ancien ministre de l’agriculture. J’ai nommé le Ministre d’Etat Lambert KOUASSI KONAN à qui, au nom de la filière café-cacao, je voudrais rendre publiquement hommage pour sa contribution au succès de la mise en œuvre de cette réforme.
Mesdames et Messieurs,
Après trois années de mise en œuvre, nous pouvons noter avec satisfaction que la production s’est fortement accrue, passant de 1.485.000 tonnes avant la réforme à une production record de près de 1.800000 tonnes pour la campagne 2014-2015, soit une augmentation de 21%.
La qualité marchande de notre cacao s’est nettement améliorée faisant passer l’origine Côte d’Ivoire d’une décote sur le prix international à une surcote. Le prix du kilo bord champ est successivement passé de 500Frs en moyenne avant la réforme à 725Frs après la réforme ,puis à 750, puis à 850 F CFA. (Seuls Dieu et le Président OUATTARA savent quel niveau il atteindra dans quelques minutes).
Ainsi, les revenus annuels de l’ensemble des producteurs sont passés de 1.070 milliards de F CFA avant la réforme à 1.600 milliards pour la campagne 2014/2015. Soit une augmentation de 50%.
L’ensemble des investissements dans la construction d’écoles, de centres de santé, d’hydrauliques villageoises, d’électrification à l’énergie solaire et de pistes de desserte agricole, s’élève à 36,9 Milliards de FCFA.
Je voudrais à ce stade de mon propos, féliciter Madame la Directrice Générale du Conseil du Café Cacao et tous ses collaborateurs pour la mise en œuvre satisfaisante de cette réforme. En particulier, Messieurs Djibril Fadiga et Edouard N’guessan tous deux Directeurs Généraux Adjoints.
Je n’oublie pas les discrets et compétents Messieurs Kouhat Innocent Eric Koffi, et Yapo Assamoi Robert respectivement Directeur des Ventes et Directeur de la Durabilité, des projets et de la Prospective.

Mesdames et Messieurs,
Quoique satisfaits de sa mise en œuvre, nous sommes pleinement conscients qu’il reste encore beaucoup à faire pour consolider les acquis de cette réforme. Notamment, en ce qui concerne :
- la structuration de la filière en interprofession forte et dynamique ;
- l’accès équitable des producteurs aux facteurs de production (phyto, engrais, semences) ;
- le renforcement des capacités professionnelles et de gestion des coopératives pour qu’elles accèdent au financement, afin qu’à terme, elles contrôlent la quasi-totalité de la collecte bord champ du cacao.
Nos attentes les plus fortes vis-à-vis du Conseil du Café Cacao ont trait principalement à :
− la mise en place diligente d’une stratégie commerciale qui reflète notre poids au niveau de la production mondiale (on ne peut pas contrôler près de la moitié de l’offre mondiale du cacao et continuer de subir le marché);
− la diversification de l’offre de produits cacao et celle de leurs débouchés en visant principalement les marchés émergents dont l’Afrique ;
− Et en fin, à la mise en place d’une véritable veille stratégique sur l’évolution prévisible de l’économie cacaoyère mondiale tant en terme de production qu’en terme de consommation.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Nous sommes convaincus que sous votre leadership éclairé, et sous le poids des pressions douces mais persistantes du Premier Ministre que nous ne manquerons pas de répercuter à l’équipe Dirigeante du Conseil du Café Cacao, nous arriverons à relever les défis ci-dessus énumérés.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais avant de clore mon propos, remercier une fois de plus le Président de la République, au nom du monde paysan, pour leur avoir consacré dans son équipe de campagne une direction entière.
Je remercie les Ministres d’Etat Kouadio Ahoussou JEANNOT et Amadou GON COULIBALY pour la confiance qu’ils ont placée en nous en nous confiant cette direction.
Excellence Monsieur le Président de la République,
En créant une Direction de Campagne consacrée au monde paysan, vous offrez à cette majorité silencieuse par devoir et par habitude du labeur, l’opportunité de faire entendre et valoir sa voix dans un contexte où la rue urbaine a trop longtemps dicté sa loi.
Avec ADO, le monde paysan croit en la construction d’une nation forte, stable et prospère. Il entend constituer le fondement, pendant et après ces élections, sur lequel ADO va bâtir cette nation forte de nos espérances. Par le passé,le monde paysan l’a prouvé avec le Président Houphouët dans la quête de l’indépendance et pendant les premiers pas de la marche de la Côte d’Ivoire moderne.
Pour terminer, nous pouvons dire qu’avec ADO, l’émergence de ce pays reposera sur l’Agriculture.
Je vous remercie de votre aimable attention.
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