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Économie Publié le mardi 27 octobre 2015 | Le Sursaut

Développement de l’écotourisme ivoirien : Les grands défis qui attendent le nouveau Président

© Le Sursaut Par Amichia Lionnel
Activité culturelle: DK tourisme procède au lancement d`Abissa Tour 2015, en présence du ministre du tourisme Roger Kacou
Mercredi 14 octobre 2015. Abidjan. Madame Kra Harry Patricia, DG de "dk Tourisme et Assistance" a procédé au lancement officiel du produit touristique et culturel dénommé ABISSA TOUR 2015. La cérémonie s `est déroulé en présence du ministre du tourisme Roger Kacou et de Jean-Marie Sommet, Directeur de Côte d`Ivoire Tourisme. ABISSA TOUR se déroulera en marge de la fête de l`Abissa.
La question du développement durable et de la protection de l’environnement demeure au cœur de toutes les préoccupations au niveau mondial.


De l’avis des spécialistes, la préservation des écosystèmes, milieux naturels dans lesquels se retrouve toute la biodiversité terrestre et marine, est d’une importance vitale. A ce titre, l’écotourisme ou tourisme vert apparaît comme une solution durable à même de réconcilier l’homme avec la nature, tout en l’amenant à adopter une attitude plus responsable et plus protectrice de son milieu. L’écotourisme, qui se définit comme étant “Un voyage responsable dans des environnements naturels où les ressources et le bien-être des populations sont préservés”, selon la Ties (Société internationale de l’écotourisme), est l’une des formes de tourisme les plus en vogue à travers le monde avec des pays comme le Kenya, le Népal ou encore Madagascar. Ces pays ont su l’exploiter pour en faire l’un des principaux moteurs de leur croissance économique. Il importe donc pour les jeunes Etats africains de prendre en compte ce secteur au riche potentiel afin de bâtir des économies fortes et durables.

LA COTE D’IVOIRE, UN EXEMPLE A SUIVRE

En la matière, la Côte d’Ivoire fait figure d’exemple à suivre avec d’importantes réformes institutionnelles ayant permis au pays de se positionner comme l’un des fleurons africains du “tourisme vert”. En effet, depuis quelques années, le pays qui dispose du plus grand réseau d’espaces protégés d’Afrique francophone avec 8 parcs nationaux et 6 réserves naturelles auxquelles s’ajoutent 17 réserves botaniques, pour une superficie totale de 21 030 km2, s’est lancé dans un vaste plan de valorisation de son patrimoine naturel aidé dans sa tâche par d’importants acteurs du tourisme africain tels que la société Jovago, spécialisée en tourisme. Récemment, le pays a vu ses efforts en matière de protection de ses réserves naturelles et de son environnement récompensés avec l’inscription de trois de ses parcs nationaux et réserves au patrimoine mondial de l’Unesco : les parcs nationaux de Taï et de la Comoé, ainsi que la réserve du Mont Nimba. Les parcs d’Azagny et des îles Ehotilés figurent quant à eux, sur la liste des sites de Ramsar. Autant d’efforts qui permettent au pays d’accueillir aujourd’hui plusieurs Ong internationales de protection de l’environnement telles que la Wild Chimpanzé Fundation à travers laquelle sera ouvert dans les mois à venir un circuit éco-touristique dans le Parc de Taï. Ces parcs nationaux et réserves symbolisent les efforts de la Côte d’Ivoire à faire de son patrimoine forestier l’un des leviers de sa croissance économique et touristique. A ce titre, plusieurs travaux d’aménagement sont en cours, notamment au Parc national du Banco afin d’attirer davantage de visiteurs et d’atteindre ainsi l’objectif d’un million de visiteurs à l’orée 2020. C’est ce grand défi qui attend le nouveau président de la République qui sera élu à l’issue du scrutin du 25 octobre dernier.

LE LITTORAL, UN ATOUT POUR LE TOURISME IVOIRIEN

Au nombre des atouts dont dispose la Côte d’Ivoire pour se hisser au rang des meilleures destinations touristiques du continent figure son littoral. A ce niveau, le nouveau président devra encore fournir beaucoup d’efforts pour redorer l’image du secteur. Un littoral, long de 550 km de côtes regorgeant de cadres et lieux féériques, propices au développement du tourisme balnéaire mais hélas, encore sous-exploité.
Rares sont les touristes étrangers ou nationaux qui n’ont pas été séduits par la splendeur et la beauté des plages du littoral ivoirien. Des plages qui constituent aujourd’hui un produit d’appel pour un secteur d’activité qui se remet de dix années de crise qui a mis à mal la plupart de ses infrastructures.


“Le littoral ivoirien joue un rôle clé dans la promotion du tourisme. Aujourd’hui, des villes balnéaires telles qu’Assinie, Grand-Bassam, San Pedro ou encore Jacqueville sont devenues des destinations incontournables qui attirent, chaque année, des milliers de visiteurs”. Ces propos d’Olivier Kacou, manager de Jovago.com, soulignent l’importance du littoral ivoirien dans la valorisation du tourisme local. D’où la nécessité de mener des actions en faveur de sa préservation et de son développement. Si des efforts semblent consentis par les autorités locales à travers l’organisation régulière d’ “Eductours”, visant à promouvoir ce maillon essentiel de l’activité touristique, force est de constater que plusieurs stations balnéaires à fort potentiel touristique restent encore inexploitées. C’est le cas de la région du Bas-Sassandra qui, en dehors de la ville de San Pedro et ses célèbres baies (Monogaga, Taki et Darwa), n’est exploitée qu’en partie. Des villes comme Grand Béréby et sa fameuse “baie des sirènes” ou encore Sassandra, ville gravée dans les mémoires collectives pour son attrait touristique étant pour l’heure laissés-pour-compte, alors que cette région qui représente ⅛ du territoire national, constitue le premier pôle touristique du pays au regard de ses immenses potentialités. La nécessité de la mise en place par les pouvoirs publics, de stratégies incitatives visant à attirer le secteur privé à travers la signature de partenariats s’impose donc. Afin que ces sites bénéficient d’infrastructures adéquates pouvant permettre le redémarrage de l’activité touristique dans la région, ceci dans le seul but de redonner à ce fleuron de l’industrie touristique son lustre d’antan.

Romaric SAKO
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