Le théâtre ivoirien qui a fait découvrir des acteurs de renom sombre dans un profond coma depuis un certain temps déjà. Les cris de cœur des professionnels des planches ne préoccupent guère les autorités chargées de la culture.
Le théâtre ivoirien n'existe aujourd'hui que de nom. La belle époque de grandes représentations théâtrales n’est qu’un vieux souvenir. Malgré les cris de cœur de Diallo Ticouai Vincent et de ses camarades, l’Etat fait la sourde oreille à leurs préoccupations. Le théâtre ivoirien sombre alors au fil des années. Devant ce constat, Diallo Ticouai Vincent, en son temps, directeur du pôle théâtre de Cocody ,avait organisé des journées récréatives. Ces journées visaient à remettre cette discipline sur les rails. Les férus du théâtre se rendaient massivement à ces représentations pour savourer le savoir-faire des compagnies théâtrales. Malgré son état de santé déclinant, Adjé Daniel a assisté à une représentation. Emerveillé par le talent des jeunes acteurs, il a interpellé les aux autorités pour accorder une oreille attentive aux préoccupations des professionnels de l’art des planches. Au terme de ces retrouvailles, Diallo Ticouai Vincent a rédigé un mémorandum qu’il a remis au ministre de la Culture et de la Francophonie. Ce projet de grande portée aurait malheureusement été rangé dans les placards.
Les années de gloire
Le théâtre ivoirien a connu son apogée au début des années 1970. A cette époque, la Côte d’Ivoire regorgeait de grands acteurs, notamment Bienvenue Neba, Bity Moro, Adjé Daniel, Diallo Ticouai Vincent, Gondo Pierre , thérèse Tabah qui jouaient devant des salles combles. Il ne se passait pas de week-end sans qu’une représentation théâtrale ne soit à l’affiche au centre culturel Jacques Aka de Bouaké, au Théâtre de la Cité à Cocody,au centre culturel français au Plateau. Les amoureux de cet art ne voulant pas se faire conter la prestation des acteurs prenaient d’assaut les salles. Parmi les pièces les plus prisées l’on pouvait citer
entre autres " les mangeurs de poulets crevés ", ‘’les mains vides ‘’ et Adjatio’’ d’Adjé Daniel, " Adama champion" de l'ensemble Kotéba, une pièce pathétique dans laquelle, Souleymane Koly, Gondo Pierre et les autres acteurs mettaient en exergue la mésaventure d’Adama, un talentueux footballeur. Parti dans l’Hexagone pour monnayer son talent, le footballeur contracte malheureusement une double fracture au cours d’un derby qui l’amène à retourner alors au bercail pour se soigner. M. Gnahoua Désiré, un passionné du théâtre se souvient de cette belle époque. « Toutes les pièces des acteurs étaient de qualité et se valaient les unes les autres. Adjé Daniel, Diallo Ticouai Vincent, Souleymane Koly , Gondo Pierre et bien d’autres n’avaient jamais joué devant des salles clairsemées . C’était vraiment la belle époque du théâtre ivoirien. La Côte d’Ivoire regorgeait de grandes compagnies théâtrales », a-t-il indiqué. Pour donner un coup de pouce à la promotion de cet art, la télévision ivoirienne programmait tous les jeudis en quinze " Théâtre chez nous". Cette lucarne a révélé de jeunes acteurs, notamment Gbizié Troupa Bruno , plus connu sous le pseudonyme de Zoumana, Fargas Assandé, Kouadio Ephrasie. Dans une pièce où, il jouait le rôle de domestique, Zoumana a explosé de talent. Quand Fargas Assandé avec sa voix rocailleuse démontrait dans des représentations que le théâtre n’avait pas de secret pour lui. « Zoumana et Fargas Assandé ont fait les beaux jours du théâtre scolaire. Ils ont permis au lycée moderne de Divo de glaner de nombreux lauriers. Quelques années plus tard, ils se sont révélés au grand public grâce au petit écran Ils ne passaient pas inaperçus à Divo, localité qu’ils ont marquée. Je me rappelle que les établissements scolaires finalistes étaient au coude à coude. Il a fallu le génie de Zoumana et de Fargas Assandé pour permettre au lycée moderne de Divo d’occuper la première place », se souvient Naky Chantal. Pour Tapé Ernest, un responsable de compagnie théâtrale, le manque de volonté politique a contribué au déclin de ce secteur. « Adjé Daniel, Diallo Ticouai Vincent, Gondo Pierre et autres étaient frappés par le poids des ans. Il fallait donc préparer la relève. Et comme l’Etat n’avait mis aucune politique en place pour assurer la relève, de jeunes acteurs tels qu’Adama Dahico, Oméga David ,Zoumana ont opté pour l’humour. Devant le coût exorbitant de la location des salles de spectacles, les responsables des compagnies théâtrales avaient demandé aux propriétaires de revoir leurs préventions à la baisse. Malheureusement, cette requête n’avait jamais rencontré l’assentiment des propriétaires des salles qui sont restés coupés sur leurs décisions.
Il est du devoir de l’Etat de construire des salles de spectacles. A l’occasion d’une cérémonie en 2012, le ministre de la Culture et la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman avait annoncé la construction de nouvelles salles de spectacles. Mais, le projet est resté au stade des promesses.
Dago Diké
Le théâtre ivoirien n'existe aujourd'hui que de nom. La belle époque de grandes représentations théâtrales n’est qu’un vieux souvenir. Malgré les cris de cœur de Diallo Ticouai Vincent et de ses camarades, l’Etat fait la sourde oreille à leurs préoccupations. Le théâtre ivoirien sombre alors au fil des années. Devant ce constat, Diallo Ticouai Vincent, en son temps, directeur du pôle théâtre de Cocody ,avait organisé des journées récréatives. Ces journées visaient à remettre cette discipline sur les rails. Les férus du théâtre se rendaient massivement à ces représentations pour savourer le savoir-faire des compagnies théâtrales. Malgré son état de santé déclinant, Adjé Daniel a assisté à une représentation. Emerveillé par le talent des jeunes acteurs, il a interpellé les aux autorités pour accorder une oreille attentive aux préoccupations des professionnels de l’art des planches. Au terme de ces retrouvailles, Diallo Ticouai Vincent a rédigé un mémorandum qu’il a remis au ministre de la Culture et de la Francophonie. Ce projet de grande portée aurait malheureusement été rangé dans les placards.
Les années de gloire
Le théâtre ivoirien a connu son apogée au début des années 1970. A cette époque, la Côte d’Ivoire regorgeait de grands acteurs, notamment Bienvenue Neba, Bity Moro, Adjé Daniel, Diallo Ticouai Vincent, Gondo Pierre , thérèse Tabah qui jouaient devant des salles combles. Il ne se passait pas de week-end sans qu’une représentation théâtrale ne soit à l’affiche au centre culturel Jacques Aka de Bouaké, au Théâtre de la Cité à Cocody,au centre culturel français au Plateau. Les amoureux de cet art ne voulant pas se faire conter la prestation des acteurs prenaient d’assaut les salles. Parmi les pièces les plus prisées l’on pouvait citer
entre autres " les mangeurs de poulets crevés ", ‘’les mains vides ‘’ et Adjatio’’ d’Adjé Daniel, " Adama champion" de l'ensemble Kotéba, une pièce pathétique dans laquelle, Souleymane Koly, Gondo Pierre et les autres acteurs mettaient en exergue la mésaventure d’Adama, un talentueux footballeur. Parti dans l’Hexagone pour monnayer son talent, le footballeur contracte malheureusement une double fracture au cours d’un derby qui l’amène à retourner alors au bercail pour se soigner. M. Gnahoua Désiré, un passionné du théâtre se souvient de cette belle époque. « Toutes les pièces des acteurs étaient de qualité et se valaient les unes les autres. Adjé Daniel, Diallo Ticouai Vincent, Souleymane Koly , Gondo Pierre et bien d’autres n’avaient jamais joué devant des salles clairsemées . C’était vraiment la belle époque du théâtre ivoirien. La Côte d’Ivoire regorgeait de grandes compagnies théâtrales », a-t-il indiqué. Pour donner un coup de pouce à la promotion de cet art, la télévision ivoirienne programmait tous les jeudis en quinze " Théâtre chez nous". Cette lucarne a révélé de jeunes acteurs, notamment Gbizié Troupa Bruno , plus connu sous le pseudonyme de Zoumana, Fargas Assandé, Kouadio Ephrasie. Dans une pièce où, il jouait le rôle de domestique, Zoumana a explosé de talent. Quand Fargas Assandé avec sa voix rocailleuse démontrait dans des représentations que le théâtre n’avait pas de secret pour lui. « Zoumana et Fargas Assandé ont fait les beaux jours du théâtre scolaire. Ils ont permis au lycée moderne de Divo de glaner de nombreux lauriers. Quelques années plus tard, ils se sont révélés au grand public grâce au petit écran Ils ne passaient pas inaperçus à Divo, localité qu’ils ont marquée. Je me rappelle que les établissements scolaires finalistes étaient au coude à coude. Il a fallu le génie de Zoumana et de Fargas Assandé pour permettre au lycée moderne de Divo d’occuper la première place », se souvient Naky Chantal. Pour Tapé Ernest, un responsable de compagnie théâtrale, le manque de volonté politique a contribué au déclin de ce secteur. « Adjé Daniel, Diallo Ticouai Vincent, Gondo Pierre et autres étaient frappés par le poids des ans. Il fallait donc préparer la relève. Et comme l’Etat n’avait mis aucune politique en place pour assurer la relève, de jeunes acteurs tels qu’Adama Dahico, Oméga David ,Zoumana ont opté pour l’humour. Devant le coût exorbitant de la location des salles de spectacles, les responsables des compagnies théâtrales avaient demandé aux propriétaires de revoir leurs préventions à la baisse. Malheureusement, cette requête n’avait jamais rencontré l’assentiment des propriétaires des salles qui sont restés coupés sur leurs décisions.
Il est du devoir de l’Etat de construire des salles de spectacles. A l’occasion d’une cérémonie en 2012, le ministre de la Culture et la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman avait annoncé la construction de nouvelles salles de spectacles. Mais, le projet est resté au stade des promesses.
Dago Diké