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Sport Publié le mercredi 10 février 2016 | La Tribune Ivoirienne

Chan 2016- Après le parcours des Eléphants : Attention aux conclusions hâtives !

Si on peut exprimer une légitime fierté après le parcours des Eléphants au Chan 2016, il faut bien se garder de tirer des conclusions hâtives, qui ne prennent pas souvent en compte tous les contours.

C’est indéniable, en dehors de la Guinée qui participait pour la première fois au Championnat d’Afrique des nations (Chan), l’édition 2016 qui vient de refermer ses portes au Rwanda aura été celle de la Côte d’Ivoire. Tout simplement parce que, si le Pays des Eléphants rayonne à la Coupe d’Afrique des nations (Can), il peinait jusqu’à présent à exister au niveau du Chan. Il a échoué, par deux fois (2009 et 2011) à passer le premier tour. On comprend donc la fierté légitime qui s’est emparé de bon nombre d’observateurs et du public sportif après le parcours somme toute brillant des Eléphants au Chan 2016. Mais une troisième place au Chan suffit-elle pour déclarer de façon péremptoire que l’on a un championnat de haut niveau ? Certes, ceux qui ont porté la Côte d’Ivoire sur le podium du Chan 2016 sont tous issus des compétitions locales et donc sociétaires des clubs ivoiriens. Mais, il ne faut exagérer en rien. Il faut plutôt savoir raison garder, malgré le parcours des Eléphants au Chan 2016. Tout simplement parce qu’en dehors du Séwé Sport de San-Pédro qui a atteint la finale de la Coupe de la Confédération en 2014, après avoir participé aux phases de poule de la Ligue des champions d’Afrique une saison plutôt, aucun autre succès de club ivoirien n’est à signaler depuis près d’une décennie. Le Séwé Sport de San-Pédro ayant fini par jouer le rôle de l’hirondelle qui fait le printemps à elle toute seule, la Côte d’Ivoire a fini par retrouver ses quatre places en compétitions africaines des clubs pour l’année 2015. C’est à ce niveau que le championnat local sera réellement jaugé. C’est là que la Ligue 1 de Côte d’Ivoire devra démontrer et prouver à tous qu’elle a des clubs à même de soutenir l’adversité avec les clubs égyptiens et algériens, qui sont parmi les ultra-dominateurs en Afrique, mais dont les différents pays snobent clairement le Chan.

Il faut donc espérer que les prestations de l’As Tanda et de l’Asec Mimosas en Ligue des champions d’Afrique 2015 et celles de l’Africa Sports et du Sporting Club de Gagnoa, en Coupe de la Confédération, viennent conforter et confirmer le parcours de la sélection au Chan 2016, avant de tirer toutes les conclusions. Le faire avant comporterait beaucoup de risques. Vu que les réalités au niveau de ces clubs qui vont représenter la Côte d’Ivoire sur la scène africaine en 2015 sont sans commune mesure avec celles de la sélection. Au Chan 2016, certains pensionnaires des compétitions locales se sont brillamment illustrés, mais cela ne suffit apparemment pas pour prétendre avoir un très grand championnat. C’est sûr, il y a des talents en grand nombre dans le championnat local, mais il faut cependant se demander dans quel environnement évoluent lesdits talents. Une question centrale qui amène à prendre en compte beaucoup d’autres éléments sur lesquels le championnat local est totalement en déphasage avec ce qui se fait de bien ailleurs. Il faut plutôt prendre prétexte du parcours des Eléphants au Chan 2016 pour rectifier ou relativiser ce qui doit l’être obligatoirement, en gardant la tête sur les épaules.

Patrice BEKET
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