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Politique Publié le lundi 19 septembre 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Contribution : Le RHDP ou l’union sacrée des fils d’Houphouët-Boigny

© L’intelligent d’Abidjan Par CK
RHDP: les militants de la coalition célèbrent le deuxième anniversaire de l`appel de Daoukro
Samedi 17 septembre 2016. Daoukro. Le président du PDCI-RDA, président du présidium du RHDP, Henri Konan Bédié a pris part à la célébration du deuxième de l`appel de Daoukro. Cette cérémonie a été rehaussée par la présence du premier ministre Daniel Kabalan Duncan, du co-parrain de la cérémonie , le ministre d`Etat, Secrétaire Général de la présidence de la république Amadou Gon Coulibaly et du ministre Niamien N`Goran, Président du comité d`organisation.
Au moment où nous célébrons avec ferveur et espérance l’an 2 du désormais Appel historique de Daoukro, j’ai voulu par cette contribution enrichir le débat relatif à la pertinence du RHDP en apportant quelques précisions d’ordre historique.
Pour percer les profondeurs qui fondent, établissent et confortent la quintessence du RHDP, on peut, de manière succincte, dire que cette entité est un noyau qui n’aurait jamais dû se scinder en diverses parties. On ajoutera, ensuite, que cette entité s’est mué, ces dernières années, sur une béquille, parce que dissemblée, morcelée et fragmentée en disparates sous éléments!
En effet, le fond philosophique du mouvement, c’est-à-dire l’HOUPHOUETISME et toute la symbolique qu’il charrie, embrasse, entretient et exprime fondamentalement une vision, un principe, une dynamique: le rassemblement, l’union, le partage. En se fragmentant, les différents éléments constitutifs du mouvement ont, certes, gardé quelques caractères de la substance du corps premier; mais, la division et le morcellement ont principalement atténué la puissance principale et ultime issue de l’assemblage, la synergie et la fusion au cœur de la force première, c’est-à-dire la matrice.
Ce qui les fait être et se mouvoir, et définit leur devenir pour les fixer dans la postérité a connu un affaiblissement dû à l’action néfaste de la division.
En fragmentant un patrimoine, on le dilapide, certainement sans le savoir et sans le vouloir. En emportant un morceau d’un héritage, on l’affaiblit et on le détruit, dans ce qu’il représente d’unicité, d’originalité et de spécificité. La division se réalise sur la base de dissensions, d’aigreurs et de ressentiments ; elle porte inéluctablement une charge affective négative, plus qu’un projet de construction et de renforcement du corps dont ses démembrements sont issus et ce qu’ils marquent collectivement et individuellement dans leur nouvelle configuration.
Le principe moteur, la matière, la raison d’être et l’élan de l’Houphouëtisme sont l’union des cœurs et des esprits, la convergence des forces dans un creuset de synergie et la somme positive d’énergies diverses, pour produire un tout cohérent et harmonieux. C’est une force démultipliée, une puissance amplifiée et une vigueur portée au summum par plusieurs pôles et piliers de puissance: les fils de Félix Houphouët-Boigny, unis, tous des héritiers légitimes du patrimoine familial. En termes de vision autant que de méthode d’action, l’Houphouétisme prescrit le don de soi, l’oubli de soi, l’oblitération des intérêts individuels et personnels au profit de l’intérêt collectif, le bien commun, la cause commune.
La philosophie politique de Félix Houphouët-Boigny se décline et se transcrit dans la quête inlassable de la paix à travers la pratique du dialogue, le jeu de la tolérance, la recherche du juste milieu et le rassemblement des énergies autour des causes justes. Cette approche s’exécute et se fortifie dans la création d’une équipe de travail solidaire, soudée et ouverte. Elle se concrétise dans une union sacrée des filles et fils du Sage de Yamoussoukro, dans une convergence de vues et d’actions autour des valeurs de convivialité, de fraternité et d’empathie. La formalisation de l’Houphouétisme date d’un passé récent, suite au choc du décès du Président Félix Houphouët-Boigny, en décembre 1993, à la crise de succession et à l’abîme dans lequel la Côte d’Ivoire a sombré de 2000 à 2011. Ceci se dessine chronologiquement dans les étapes suivantes:

La rencontre d’Accra
C’est à Accra, en 2004, dans le cadre des pourparlers relatifs à la résolution de la crise ivoirienne née de la division du pays entre le Sud, sous le contrôle du régime de Laurent Gbagbo, et le Nord, entre les mains des forces coalisées de la rébellion ivoirienne que l’idée d’un rapprochement entre les leaders des formations politiques issues du POCI-RDA est apparue au grand jour. Avant cela, il eut les assises de Linas-Marcoussis, en janvier 2003, au cours desquelles les positions des leaders Houphouëtistes ont pu se fondre dans de timides convergences. A l’actif des relations renouées des Présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, il faut reconnaître l’action du ministre Paul Yao Akoto, alors secrétaire général de l’UDPCI. Après 2004, les sillons ont pu s’élargir, pour aboutir à la signature des documents de la Plateforme des Houphouëtistes, en mai 2005.

La signature des documents
de la Plateforme
des Houphouëtistes à Paris
La signature de la Plateforme des Houphouëtistes ne peut s’apprécier que dans l’opportunité et la pertinence de l’alliance qui porte le même nom. Qu’est-ce à dire?
Trois types de raisons militent en faveur de la construction de l’alliance des Houphouëtistes. Il s’agit, d’abord, du cours de l’histoire politique récente de notre pays, ensuite, des vicissitudes de la crise militaro-politique à laquelle la Côte d’Ivoire est soumise et, enfin, de l’urgence de la reconstruction nationale dans un élan de dépassement de soi, de tolérance et d’altruisme.

Arguments de portée historique et idéologique:
A la différence du MFA, dont le leadership a contribué à la création du Front populaire ivoirien, le RDR et l’UDPCI sont issus de la matrice du PDCI-RDA. Ces deux formations politiques se sont toujours réclamées de la même philosophie politique que le PDCI. De plus, hormis des ressentiments exprimés sur des questions de méthode de gestion ou de leadership à l’occasion de la succession du premier président en 1993 et au-delà par ceux qui formeront le RDR, les principes idéologiques prenant pour socle la philosophie politique de Houphouët-Boigny, sa pensée et son œuvre, sont un patrimoine revendiqué par les trois partis politiques. Il faut noter que l’UDPCI est née après le coup d’Etat de 1999.
La plupart des cadres et militants de ces partis politiques sont imprégnés de valeurs inspirées par la philosophie politique de Houphouët-Boigny. L’élite du RDR s’est forgée à la gestion des affaires de l’Etat sous la férule du premier président ivoirien. L’ossature principale de la direction de l’UDPCI faisait partie de l’establishment du PDCI sous Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié.
Le conflit armé, ses conséquences néfastes sur le corps social ivoirien et la recherche de sa résolution, à travers les différents accords, tout comme les difficultés de la mise en application de ceux-ci, ont servi de détonateur à l’émergence d’une unité d’actions de la part de ces partis politiques. A ce propos, on peut légitimement regretter que ce qui devrait procéder d’une logique simple s’accomplisse dans la douleur. Mais, ne dit-on pas qu’il n’est jamais trop tard de bien faire?

Arguments d’ordre stratégique:
En Afrique, comme en Europe, les stratégies de partis politiques ont tendance à se construire en termes d’alliance, depuis l’effondrement du Bloc soviétique. Qu’est-ce qui explique une telle propension? Est-ce parce que les idéologies ne font plus recette ou le résultat d’un nivellement du discours politique tendant, de plus en plus, à la confusion des genres depuis la fin du communisme?
En Côte d’Ivoire, il n’est plus possible qu’une formation politique accède seule au pouvoir à l’issue d’une consultation électorale honnête, régulière et transparente, l’exigence de réconciliation, qui se nourrit d’un esprit de tolérance, de partage et d’ouverture, suggère une recomposition ou une reconfiguration du paysage politique faite de rapprochements, de coalitions, voire d’alliances. De ce point de vue, l’alliance du RHDP nous apparaît comme un acte de réalisme, autant qu’une action de stratégie politique, pour la conquête et surtout l’exercice du pouvoir d’Etat dans la paix et la concorde.
Sans un esprit d’ouverture, aucune formation politique seule ne pourrait, quelles que soient sa force et sa légitimité issue des urnes, gérer la Côte d’Ivoire et la conduire sur le chemin du progrès socio-économique balisé par la paix. Plus que toute autre chose, les Ivoiriens ont besoin de réapprendre à vivre ensemble dans une nouvelle dynamique de construction nationale faite de confiance, de générosité et de tolérance.

Un acte majeur de réconciliation nationale:
L’ultime portée ou la quintessence de l’alliance du RHDP se trouve dans les perspectives dont elle est porteuse pour le reconditionnement psychologique, le rééquilibrage sociologique et la reconstruction économique de la Côte d’Ivoire. Il n’y a pas de meilleur antidote contre la crise sociopolitique et ses conséquences désastreuses sur le corps social ivoirien et l’économie nationale que l’élan sincère du pardon de l’offense, la quête inlassable du repentir et l’acceptation véritable de l’autre en frère et sœur, pour rouvrir ensemble les sentiers de la paix.
En créant un cadre de concertation entre des leaders de l’échiquier politique ivoirien et tous ceux qui se reconnaissent en eux, en faisant taire des dissensions entre Ivoiriens de convictions politiques diverses, desquelles le conflit qui déchire notre pays s’est en partie nourri, en mettant dans un mouvement de convergence autant de forces vives de la Nation pour désenvoûter ensemble notre patrie rongée par le virus de la haine et de la division, l’alliance du RHDP se donne comme un instrument majeur de réconciliation nationale.
Peu importe que les concepteurs et animateurs de cette plate-forme politique soient des adversaires irréductibles hier ou aujourd’hui, qu’ils soient ou pas en première ligne de la gestion de la crise ou qu’ils assignent à leur mouvement un objectif de conquête ou de reconquête du pouvoir! Etant des leaders de grandes formations politiques, leur seule volonté d’union dans la réflexion ou l’action politique au service de la reconstruction de la Côte d’Ivoire est en soi un gage et un catalyseur d’une synergie d’initiatives qui seront sûrement amplifiées et bonifiées à une échelle beaucoup plus large pour dissiper les appréhensions, briser la méfiance et vaincre la haine entre les différentes composantes de la société ivoirienne.
L’alliance du RHDP est, à coup sûr, un exemple lancé par des formations politiques en leur qualité de structures de premier ordre dans l’animation de l’espace public et d’instruments de modelage et de conditionnement de la conscience collective ivoirienne.
Hors de considérations politiciennes, le message de l’alliance devrait trouver un écho favorable chez tout Ivoirien épris de paix.

L’appel de Yamoussoukro du 15 Novembre 2010 et le deuxième tour de la présidentielle
L’appel de Yamoussoukro se justifie par une clause de la Plateforme des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix. Cette clause dispose que pour le scrutin présidentiel, au cas où le candidat de l’une des formations politiques signataires se retrouve au second tour et est en compétition contre le candidat d’une autre force politique, tous les autres membres de la Plateforme appellent à voter pour le candidat représentant le RHDP.
L’appel de Yamoussoukro a été lancé par le Président Henri Konan Bédié en faveur du candidat Alassane Ouattara, le 15 novembre 2010, sur la tombe du Président Félix Houphouët-Boigny, avec toute la symbolique que cela comporte. Cet acte solennel est de courage politique, de respect de ses engagements et de fidélité à sa parole.
Le résultat de l’appel de Yamoussoukro n’est pas seulement l’élection du candidat Alassane Ouattara au scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 ; il trace la voie de la mise en œuvre d’un programme commun de gouvernement du RHDP, renforce l’esprit de cohésion retrouvée entre les filles et fils de Félix Houphouët-Boigny et permet aux Houphouëtistes, en rangs serrés, de résister à la tentative de confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo, ce qui a conduit notre pays à la crise postélectorale.

Le Siège du Golf
Le siège du Golf est une épreuve vécue dans la douleur par les dirigeants politiques de premier plan du RHDP ; mais, il constitue un test d’endurance, un engagement exprimant la résilience et un acte majeur de renforcement de l’esprit et de la pensée de Félix
Houphouët-Boigny par ses filles et fils. Il a permis au monde entier d’apprécier l’ardeur, la détermination et le courage des Houphouëtistes. Il contribua à fonder, sur un socle de pierre la confiance entre les héritiers du sage de Yamoussoukro.

L’Appel de Daoukro
du 17 septembre 2014
L’Appel de Daoukro scelle la réunification des héritiers de Félix Houphouët-Boigny et postule d’un acte majeur de renoncement des leaders du mouvement. Il se donne comme une œuvre majeure du rassemblement revisité, de fraternité réinventée et de la concorde bonifiée. C’est la renaissance concrète et matérielle de l’Houphouëtisme pour fixer à jamais la philosophie politique de Félix Houphouët-Boigny dans la conscience collective ivoirienne et internationale.
Les acquis de cet appel sont nombreux et sa pertinence n’est plus à démontrer. On peut retenir entre autres :
La somptueuse investiture du candidat du RHDP le 25 avril 2015 ;
La brillante élection du Président Alassane Ouattara avec un score de plus de 83% des suffrages exprimés ;
La consolidation de la réconciliation nationale, de la Paix et de la cohésion sociale ;
La redynamisation de l’économie ivoirienne avec des perspectives pour un développement durable enviées de tous…
En conclusion, il faut noter que la force, la puissance et le pouvoir du RHDP se trouvent dans la renaissance de l’esprit du Sage de Yamoussoukro. Cela est transmis aux héritiers, pas nécessairement pour eux uniquement, leur gloire sur une génération, mais principalement ce qu’ils feront pour les futures générations. Félix Houphouët-Boigny n’a pas construit oniriquement pour lui et ses congénères. Il a mis en place les fondements d’une nation pour ses héritiers et ce qu’ils feront pour bonifier son patrimoine. Son œuvre d’ouverture, de tolérance et de dialogue ne résonne que pour la construction d’un futur d’espérance, de fraternité et d’union. Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara portent le flambeau de rassemblement de l’Houphouëtisme pour nous aujourd’hui, pour la génération actuelle et celles qui suivront demain. Ils assument le nouvellement de la chaîne des générations, en bâtissant une Côte d’Ivoire émergente, prospère et pacifiée.
Par Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO
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