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Société Publié le mardi 22 novembre 2016 | Notre Voie

Après la COP 22 de Marrakech: le Fpi appelle à agir maintenant sur le changement climatique

© Notre Voie Par DR
Cérémonie officielle d`ouverture de la COP22 à Marrakech
Mardi 15 novembre 2016. Maroc. Cérémonie officielle d`ouverture de la COP22 à Marrakech, en présence du Président de la République, SEM Alassane OUATTARA.
Depuis 50 ans, le monde vit les conséquences du réchauffement climatique : cyclones, tempêtes, inondations, sécheresses, épidémies, etc. Le phénomène du changement climatique, c’est la modification du climat mondial qui agit négativement sur la vie sur terre et sur l’équilibre et la stabilité du monde. Il s’agit spécifiquement du réchauffement climatique, c’est–à-dire l’augmentation de la température à la surface de la planète. Il est dû aux gaz à effet de serre rejetés par les activités humaines (industrie, transport, agriculture, etc.) et qui sont piégés dans l’atmosphère. Au cours du XXème, la température a augmenté de 0,6°C en moyenne. Ce réchauffement moyen pourrait atteindre entre 1,4°C à 5 ,8°C d’ici la fin du XXIème.
Chaque année, de nombreuses infrastructures sociales de base (écoles, hôpitaux, réseaux routiers, ponts, électricités, habitats, etc.) sont entièrement détruites par les inondations, les cyclones, les tempêtes, les feux de brousse, et les incendies. Le drame de Lahou Kpanda est l’illustration la plus éloquente en côte d’ivoire.
En Afrique, la chaleur est montée d’un cran de jour comme de nuit. Les saisons sont déréglées, le volume pluviométrique a baissé, le désert avance, la modification climatique est visible. Tout ceci n’est pas sans conséquences sur la santé des populations, sur l’environnement et les ressources naturelles, sur l’agriculture et la sécurité alimentaire.
Sur la santé, les changements climatiques attaquent les fondements de la santé publique parce qu’ils agissent sur l’air, l’eau, les denrées alimentaires, le logement. L’apparition et la persistance des vagues de chaleur est à l’origine de 150.000 morts chaque année et de 5 millions de malades. Le réchauffement du climat n’est pas étranger au développement de l’asthme et des maladies respiratoires chez les enfants ainsi que des maladies tropicales telles que le paludisme qui tue au moins un million de personnes chaque année.
Sur l’environnement et les Ressources Naturelles, on constate la disparition de diverses espèces végétales et animales mettant ainsi en péril la sécurité alimentaire et l’état nutritionnel d’une partie des populations.
Sur l’agriculture et la sécurité Alimentaire, l’on note une perte totale ou partielle des récoltes, la perturbation du calendrier agraire et donc menace de famine, insécurité alimentaire.
Aujourd’hui pour le monde, l’enjeu de la lutte contre le réchauffement climatique ne réside plus dans la prévention mais dans l’action pour l’atténuation des impacts. La déforestation, la baisse des pluies, la pollution et les émissions des gaz à effet de serre continuent chaque jour de faire le lit du réchauffement climatique, un fléau à l’échelle planétaire dont les conséquences sont de plus en plus négatives avec la montée de la température. On connaît le phénomène, on connaît l’état des lieux, on connaît les conséquences dramatiques du réchauffement climatique sur la vie sur terre. Malheureusement, on parle beaucoup et on agit peu.
A l’issue de la 22eme conférence des parties (COP22) qui vient de se tenir à Marrakech, au Maroc, les résultats obtenus ne sont pas à la hauteur des attentes. Le front populaire ivoirien regrette la faiblesse de l’engagement des Etats surtout des nations développées et le manque de solidarité qui ruinent l’espoir de bâtir une société solidaire et durable à l’échelle mondiale. Finalement, les rencontres au sommet sur le changement climatique se ressemblent. Depuis la première conférence des Nations Unies sur le climat de Genève en1979 (Suisse) jusqu’à la COP21 de Paris (France) en 2015 en passant par Rio 92 (Brésil), Kyoto 1997 (Japon), Copenhague 2009 (Danemark), Cancun 2010 (Mexique), Durban2011 ( Afrique du sud), Doha 2012 (Qatar),Varsovie 2013(Pologne),et Lima 2014 (Pérou), Jamais n’ont été prises des dispositions coercitives vis-à-vis des pays à l’échelle mondiale.
La Conférence de Marrakech aurait pu être la COP de l’action en dotant notre communauté des outils indispensables au suivi des engagements nationaux. Elle aurait pu aussi permettre de poursuivre la mobilisation des ressources attendues par les pays en développement, dans le cadre de leur adaptation aux effets du réchauffement climatique pour que la justice climatique soit respectée au travers de la mobilisation des financements (100 milliards de dollars par an promis par la COP 21) pour le climat d’ici 2020.
La Cop 22 de Marrakech aurait pu être celle de l’action, des initiatives concrètes sur l’atténuation, l’adaptation, le transfert de technologies, le financement et le renforcement des capacités face aux phénomènes climatiques extrêmes.
La Conférence de Marrakech sur le climat aurait pu être celle des solutions par la clarification des modalités de financement des contributions déterminées au niveau national et la simplification des procédures et formalités d’accès aux ressources du Fonds vert pour le climat.
La Conférence de Marrakech sur le climat aurait pu être celle des solutions par la mise en œuvre des coalitions pour l’énergie solaire, pour les énergies renouvelables en Afrique, pour la lutte contre la désertification, la protection de l’océan, l’appui aux pays les plus vulnérables.
Le monde entier attendait des actions concrètes, des engagements précis, des projets concrets, des financements à la hauteur des attentes. La COP 22 n’a pas donné une lisibilité claire sur les mécanismes de financement internationaux comme le Fonds Vert et la Facilité mondiale pour l’Environnement susceptibles d’aider l’Afrique à s’adapter au changement climatique et à réduire la réorientation des dépenses publiques causées par le changement climatique. Les 100 milliards de dollars américains par an promis à la COP21 à Paris n’ont pas été au rendez-vous de Marrakech (COP22). Les mots de réconfort ne suffisent pas pour payer les factures de plus en plus élevées de l’adaptation au changement climatique. Vivement que la solidarité soit réellement agissante.

Gomé Gnohité Hilaire,
Secrétaire national du Fpi chargé de l’environnement
et du développement durable
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