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Art et Culture Publié le samedi 4 mars 2017 | AFP

Le bonheur pour "Félicité" et le réalisateur Alain Gomis au Fespaco

© AFP Par ISSOUF SANOGO
Cérémonie de clôture du 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO): Le long métrage ‘’Félicité ‘’ de Alain Gomis remporte l’Étalon d’or de Yennenga
Samedi 4 mars 2017. Ouagadougou. Le long métrage ‘’Félicité ‘’ de Alain Gomis remporte l’Étalon d’or de Yennenga à la cérémonie de clôture du 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO) 2017.
Ouagadougou - Après l’Ours d’Argent à Berlin il y a deux semaines, l’Etalon d’or samedi au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco): "Félicité", film du réalisateur sénégalais Alain Gomis "qui raconte la difficile vie d’une chanteuse de bar de Kinshasa confronté à la pauvreté et à l’accident de moto de son fils, collectionne les récompenses les plus prestigieuses du cinéma mondial.

"C’est un grand honneur de recevoir ce trophée pour la deuxième fois", a déclaré Alain Gomis qui avait déjà reçu la récompense suprême de Ouagadougou avec le film "Tey" en 2013. Il est le deuxième réalisateur à recevoir deux fois l’Etalon d’or au grand rendez-vous du cinéma africain, après le Malien
Souleymane Cissé (Baara en 1979 et Finyé en 1983).

Le film anticolonialiste béninois "Un orage africain" de Sylvestre Amoussou, qui met en scène un président africain face aux multinationales occidentales cyniques qui tentent vainement de le déstabiliser après des nationalisations, a reçu l’Etalon d’argent. Les spectateurs présents au palais
des sports ont acclamé cette récompense de manière très bruyante. Le film avait remporté un immense succès lors de ses projections pendant le festival.

L’Etalon de bronze est revenu au film marocain "A mile in my shoes" de Saïd Khallaf, qui filme la vie sordide d’un enfant d’un quartier populaire de Casablanca, victime de toutes sortes d’abus.

Le prix d’interprétation masculine a été attribué à l’acteur français Ibrahim Koma pour son rôle dans le très réussi thriller malien "Wulu", qui ne figure pas, à la surprise générale, dans le trio de films récompensés.
Il a appelé les "jeunes réalisateurs à se battre".
- ’Indépendance’ -

"Le cinéma est en danger. On parle de moins en moins de culture et de plus en plus de commerce", a ajouté le réalisateur sénégalais.

"L’arrivée des grands opérateurs nous aide, mais il est aussi un danger. Il faut lutter pour notre indépendance", a-t-il conclu.

Le réalisateur de cette "ode à la femme africaine et à la femme en général", a rendu hommage à l’actrice principale, Véronique Mbeya Mputu, dont c’était le premier rôle, et qui porte un film particulièrement léché avec des interludes oniriques ou des images de l’orchestre symphonique de Kinshasa "pour permettre au spectateur de souffler et prendre du recul".

Alain Gomis a aussi rappelé à des journalistes que le film était "un travail sur le long terme. Cela a été difficile". "Il a fallu s’adapter aux conditions" à Kinshasa, la mégalopole africaine", avait-il raconté pendant le Fespaco.

Il a reçu son prix des mains des présidents burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et ivoirien Alassane Ouattara, dont le pays était l’invité d’honneur du festival.

"Le Fespaco est un événement essentiel pour le monde de la culture, pour les Africains, pour la diaspora, pour le monde entier et cette 25e édition montre à quel point le Fespaco est un succès burkinabè, ouest-africain, continental et même mondial", a déclaré M. Ouattara à son arrivée à Ouagadougou, dont la visite scelle aussi la réconciliation entre les deux pays voisins, en froid après la chute du président burkinabè Blaise Compaoré fin octobre 2014.

Les relations entre les deux pays, fortement imbriqués sur les plans politique, économique et démographique (trois millions de Burkinabè vivent en Côte d’Ivoire) ont été tendues ces dernières années avant un réchauffement fin 2016.

L’ancien président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue fin octobre 2014 et jadis un des principaux soutiens d’Alassane Ouattara, a trouvé refuge en Côte d’Ivoire où il vit en exil. Naturalisé ivoirien depuis, M. Compaoré fait l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par la justice burkinabè.

pgf/jh
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