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Société Publié le jeudi 16 mars 2017 | APA

Manifestation des employés de la société Olheol industries de Bouaké pour réclamer ‘’9 mois’’ d’arriérés de salaire

© APA Par DR
Manifestation des employés de la société Olheol industries de Bouaké pour réclamer ‘’9 mois’’ d’arriérés de salaire
Les employés de l’usine de trituration des graines oléagineuses, Oleheol industries Côte d’Ivoire ont manifesté, mercredi, à Bouaké (379 km au Nord d’Abidjan) pour réclamer 9 mois d’arriérés de salaire et le retrait d’une plainte de leur direction contre 6 syndicalistes accusés de séquestration et voie de faits, a constaté APA sur place.

‘’Ce matin pendant que mes 5 adjoints et moi partaient pour être entendus au commissariat du 5è arrondissement pour une plainte déposée par le directeur intérimaire pour séquestration et voie de faits sur sa personne et celle du Chef du service informatique, tous les employés ont envahi la cour du commissariat pour dénoncer cette audition’’ a expliqué à la presse le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs d’Olheol, Dramane Bamba.

Suite donc à cette audition qui n’a pas pu se tenir sur le champ, les camarades et moi avons donc décidé d’organiser une marche jusqu’à la préfecture pour rencontrer les autorités locales, notamment le préfet de région et le maire de la commune, pour exposer notre situation, a ajouté M. Bamba.

Selon lui, ‘’depuis le mois d’octobre 2016 jusqu’à ce jour et si on ajoute à cela d’autres arriérés qui datent de 2013, cela fait donc 9 mois qu’aucun travailleur de cette entreprise n’a reçu 5 francs’’.

‘’Nous sommes donc venus voir les autorités pour leur dire qu’on a faim et que nous ne nous reconnaissons pas dans la plainte posée par notre direction car au moment des faits tous les employés avaient été conduits par notre soin en dehors de l’usine’’, a-t-il souligné, révélant par la suite que cette société qui doit une enveloppe globale de 268 millions FCFA comme impayés de salaire s’apprêterait à licencier dans quelques jours, 94 personnes sur les 167 employés en Contrat à durée indéterminée (CDI) encore en poste.


Pour le syndicaliste qui dit ne plus faire confiance à la direction de l’entreprise ‘’nous demandons que le président de la République, le Vice-président, le 1er ministre et tout le gouvernement fasse tout pour que des actionnaires puissent venir s’ajouter à ceux déjà présents pour permettre le redécollage de cette usine qui emploie 500 personnes à temps plein’’, a-t-il conclu.

‘’Sur les 9 mois d’arriérés que les employés ont avancé cela est inexact’’, a rétorqué pour sa part, lors d’un entretien accordé à APA, le Directeur chargé du projet de restructuration d’Olheol, Zanga Koné.

Selon lui, l’entreprise ne reconnait à ce jour que 5 mois d’impayés de salaire qui vont des mois d’octobre 2016 à février 2017, le mois de mars n’étant pas encore échu et les autres impayés de 2013 n’ayant pas été validés par la nouvelle direction qui a officiellement pris fonction le 06 octobre 2016.

En ce qui concerne le ‘’licenciement économique’’ qui va toucher ‘’effectivement 94 personnes’’, le Directeur intérimaire d’Olheol CI a expliqué que cette situation est due au déficit d’approvisionnement en matière 1ère de cette usine.

‘’Pour une entreprise qui a la capacité de triturer 200 000 tonnes de graines de coton par an et qui ne réussit à triturer que 120 000 tonnes sur 4 ans (2013-2017), vous comprenez maintenant les origines des difficultés que cette entreprise vit ’’, a-t-il fait remarquer, évoquant des pertes annuelles allant de 700 à 800 millions FCFA par an.

‘’Comment voulez-vous que nous payons les employés si on n’a pas de matière 1ère pour travailler’’, s’est-il offusqué, soulignant par la suite que ‘’ce licenciement économique est une nécessité pour la survie de l’entreprise’’.

A propos de la plainte, ‘’le 20 février 2016 les travailleurs de l’entreprise ont fermé le portail et on a été séquestré par ces derniers de 10H00 jusqu’à 20H00 sans électricité et sans nourriture’’, a-t-il indiqué avant de conclure ‘’nous avons donc porté plainte contre les responsables syndicaux pour ces actes que nous considérons illégaux’’.

CK/ls/APA
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