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Politique Publié le lundi 28 août 2017 | L’Héritage

Réconciliation nationale: Ce que les Ivoiriens attendent

La réconciliation nationale ne rencontre jusqu’à ce jour pas l’adhésion de tous les Ivoiriens. Et pour cause, sept (7) ans après la crise postélectorale de 2010 qui a fait plus de 3000 morts selon les chiffres officiels, les Ivoiriens se regardent toujours en chien de faïence et se rejettent sans cesse les responsabilités. Pourtant, tous les fils et filles du pays, qu’ils soient de la Gauche, de la Droite ou encore centristes disent aimer leur mère patrie. Un amour qui a pourtant du mal à se traduire dans les faits. Tant le fossé entre les Ivoiriens s’est agrandi. On ne reconnait plus la Côte d’Ivoire, la patrie de la vraie fraternité. Car au sein d’une même famille politique, les camarades militants se tiraillent pour on ne sait quel motif valable si ce n’est que pour leurs intérêts personnels. Les camps opposés, on n’en parle puisqu’ils ne sont d’accord sur rien. Là où l’un voit rouge, l’autre veut forcément voir noir. Et à ce jeu de poker menteur, c’est la Côte d’Ivoire qui paie le prix fort. Elle dont les fils et filles ont perdu leur père (Feu Félix Houphouët-Boigny, fondateur de la Côte d’Ivoire moderne et modèle) mais également leurs repères. L’union faisant la force ou les forts, c’est selon votre convenance, la Côte d’Ivoire a besoin de l’intelligence de toutes ses forces vives pour amorcer véritablement son développement et avancer. A l’image des oiseaux qui conjuguent leurs efforts pour construire leur nid, les Ivoiriens doivent se mettre ensemble pour bâtir leur nation, la seule qu’ils ont en héritage. Plus que la mise en place de structures, ou encore de simples mots ou slogans qui invitent à la réconciliation, les Ivoiriens doivent consentir d’énormes sacrifices pour se réconcilier, faire table rase du passé et fumer le calumet de la paix. Pour y parvenir, Monseigneur Paul- Siméon Ahouanan, Archevêque métropolitain de Bouaké, qui s’adressait aux Ivoiriens à l’occasion de la journée mondiale de la paix mercredi 23 août dernier, prône le pardon. Car dit-il, « s‘il n’y a pas de pardon collectif, s’il n’y a pas de pardon de ceux qui nous dirigent, on ne pourra pas construire ni la paix ni la réconciliation ». Vivement donc que le Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, en tant que président de tous les Ivoiriens, pose un acte fort. Comme le conseille la star du reggae Ivoirien Alpha Blondy. «La réconciliation en Côte d’Ivoire ne peut se faire qu’à travers une amnistie générale qui serait un acte politique courageux» qui permettrait la libération de tous les prisonniers politiques que le Front populaire ivoirien et certains leaders appellent de tous leurs vœux. Outre la libération des prisonniers politiques, principal point d’achoppement entre le pouvoir et l’opposition, certains opposants espèrent le dégel de leurs comptes. Un geste du président de la République qui pourrait tant soit peu apaiser des cœurs et permettre au pays d’avancer. En dehors du président de la République, l’opposition doit jouer aussi sa partition en étant de bonne foi et en faisant preuve de patriotisme. Plus jamais, l’on ne voudrait voir des Ivoiriens jubiler après une attaque armée d’un village ou après une défaite des Eléphants. Il faut avoir à l’esprit l’intérêt supérieur de la nation car dit-on « les hommes passent mais les institutions demeurent ». Certes, il est difficile de panser une plaie mais il faut avoir la volonté d’oublier, de pardonner et de faire table rase du passé. Le pays nous appelle, il faut donc fumer le calumet de la paix, car Il y va de la stabilité et du développement de la Côte d’Ivoire surtout à l’heure où des pays de l’Afrique de l’Ouest sont la cible d’attaque terroriste.

Patricia Lyse
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