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Société Publié le samedi 16 septembre 2017 | L’intelligent d’Abidjan

Les Samedis de Biton: premier de la classe ou la division « A »

A l’école primaire Saint Jean-Bosco de Treichville, de l’époque, dans toutes les classes, existaient la division A et la division B. Cette dernière division était constituée d’écoliers moyens et médiocres. C’est dans cette division que s’asseyait le dernier de la classe. La division A comptait les excellents, les bons. Le premier de la classe s’y installait à la première place avec le fanion de l’école devant lui. Il était rare que des écoliers viennent de la division B à la division A. En outre, le classement se faisait d’une manière spectaculaire. Le premier était toujours ovationné et le dernier hué dans la cour. On criait derrière lui, dans la cour de récréation par des : « dernier ! dernier ! ». Comme il fallait montrer son carnet de composition à ses parents, les écoliers médiocres étaient bastonnés comme des chiots récalcitrants. C’était une pédagogie mise en place pour nous pousser à l’excellence, à la réussite. Toute notre génération est marquée par le désir d’être le premier, d’être dans la division A. Nous n’arrivons pas à comprendre, aujourd’hui, que des travailleurs, des élèves, des entreprises, des hommes politiques se contentent de la division B. Entre temps, la nouvelle pédagogie a poussé les enfants à rester dans la masse. Frapper un enfant, le pousser à être un premier est considéré anti-pédagogique. La nouvelle pédagogie est celle de Pierre de Courbetin. « Il ne s’agit pas de gagner mais de participer. » Que de paresseux établis, en grand nombre, dans tous les secteurs de la vie ! La nouvelle pédagogie mélange le meilleur et le mauvais. Comme toujours et de tout temps les moyens et les médiocres sont les plus nombreux, ils vont déteindre sur les brillants. En pratique cela se manifeste par des critiques systématiques sur tout et rien. Nous autres avions été éduqués à ne pas critiquer les autres sans montrer son carnet de notes. Avant de parler mal de quelqu’un, il faut brandir son état de service. Peut-on dire qu’on est un excellent dans sa profession, dans son métier ou dans ses études, avant de critiquer les autres ? Appartenir à la division B n’autorise pas, sauf si on n’a pas honte, et si on est sans vergogne, d’élever la voix contre ceux qui sont confortablement assis dans la Divion A. A chaque rentrée scolaire, par une chronique, je sensibilise les élèves à l’amour de l’excellence. Faire partie des meilleurs, de la division A est d’une grande banalité enseignée dans tous les pays du monde. C’est se soustraire de nombreux plaisirs de la vie, éviter de s’asseoir plusieurs heures devant la télévision, source d’endormissement et de léthargie de l’esprit. Faire un plan de vie ou de travail en classe. Etudier surtout plusieurs heures. Hier en regardant les Français qui viennent d’acquérir les jeux Olympiques de 2024, j’ai pensé à la Coupe d’Afrique des Nations 2021. Les français montraient déjà les jeunes en formation qui vont décrocher les médailles en 2024 et dans toutes les disciplines. Ici, nous sommes au niveau de la construction de stades.. Où sont actuellement ces jeunes footballeurs qui vont remporter cette CAN dans notre pays ? En principe, si on veut triompher, des jeunes prometteurs de 14 ans à 16 ans doivent être déjà repartis en deux groupes dans le pays et à l’extérieur pour se préparer. Mais on connaît tous le slogan : « Pas de budget, pas d’argent. » La préparation commencera en fin 2020 ou en début 2021. De toutes les façons, le responsable de la débâcle probable est déjà trouvé : le sélectionneur. Avec la complicité de reporters sportifs émotifs qu’objectifs. L’excellence demande beaucoup d’efforts pour atteindre la raison et l’objectivité. Avec cette nouvelle rentrée scolaire les mamans doivent prendre la direction de l’enseignement de leur progéniture. Dans un roman, (L’enfant du voisin) pour adolescents, écrit depuis et pas encore publié par l’éditeur, je mets en relief le rôle de la mère dans l’excellence de l’enfant. C’est bien l’enseignement du maître de la classe, de même qu’un répétiteur, mais c’est la mère qui fera de son enfant le premier de la classe. Elle doit bien attacher son pagne et tenir l’enfant en mains dans toutes ses heures libres. Elle doit l’habituer déjà au travail, à plus d’heures assis avec ses cahiers et ses livres. Ainsi, il ne quittera jamais la division A. A dire vrai, la personne qui profite le plus dans la réussite d’un enfant c’est bel et bien la maman. L’enfant devenu une grande personnalité de la société rend meilleure la vie de sa mère. En premier. Il ne coûte rien à une maman d’éliminer de son programme des heures de programme vidéo et de films irréalistes pour les consacrer à la préparation des enfants. C’est maintenant qu’il faut préparer les enfants à ne pas pleurer devant les appels de noms d’admis à la fin de l’année scolaire. Dans toute réussite il faut toujours voir la fin, avant d’entamer la montée vers le haut. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.

Par Isaïe de Biton Koulibaly
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