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Société Publié le vendredi 22 septembre 2017 | AFP

Côte d’Ivoire: les forces spéciales "sauvent" les otages lors d’un exercice grandeur nature

© AFP Par ISSOUF SANOGO
Les soldats des forces spéciales de la Côte d`Ivoire participent à un exercice militaire conjoint avec des forces spéciales françaises
Les soldats des forces spéciales de la Côte d`Ivoire participent à un exercice militaire conjoint avec des forces spéciales françaises pour "libérer les étudiants" le 22 septembre 2017 à l`Institut national de la jeunesse et du sport à Abidjan.
Abidjan - "Go! Go! Débarquez!". Cagoulés, des hommes des forces spéciales ivoiriennes sautent de leurs bateaux sur la plage de l’Institut National de la jeunesse et des sports, pour aller au contact de "terroristes" qui ont tiré sur les étudiants et pris des otages sur ce campus située au bord de la lagune d’Abidjan.

Il s’agit d’un exercice grandeur nature devant des dizaines de journalistes, des étudiants surpris faisant la queue pour des inscriptions, mais surtout toute la haute hiérarchie militaire et policière ivoirienne ainsi que de nombreux Français. La coopération militaire française met particulièrement l’accent sur le "contre-terrorisme".
La Côte d’Ivoire a connu une attaque jihadiste le 13 mars 2016, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan, lorsque des assaillants avaient ouvert le feu sur la plage et les hôtels faisant 19 morts. Le pays est actuellement en "alerte jaune" (gris - normal-, jaune -risque-, rouge -attaque) depuis l’attentat de Ouagadougou (13 août, 19 morts).

Les soldats jouent le jeu à fond s’abritant derrière les murets, ou les coins des immeubles de la cité, qui a accueilli les athlètes des jeux de la Francophonie en juillet. Ils avancent avec précaution, abattant un "assaillant" (un soldat déguisé).

- Kamikaze et ceinture explosive -

Selon le scénario, les "terroristes se sont retranchés dans un appartement avec des otages", explique un porte-parole. Les soldats progressent lentement dans un étroit couloir.

"Bouclier avancez! Avancez!", crie une voix. Un binome avec un bouclier pare-balle se poste devant la porte où se trouvent les attaquants.

Boum-Boum... Grenades assourdissantes, tirs...

"Opération terminée. Deux otages sauvés. Quatre terrorsites traités. Un arrêté", annonce le PC de crise installé à une centaine de mètres.

Mais, alors que tout semble calme, un dernier kamikaze équipé d’un ceinture d’explosifs surgit d’une porte. Il est aussitôt "abattu" avant qu’on évacue la zone pour laisser la place à démineur qui photographie le visage du mort puis détache la ceinture explosive. Il laisse ensuite la place à un robot télécommandé pour ouvrir le sac à dos de l’assaillant.

Celui-ci était piégé et explose.

"La ceinture et les photos seront transmises à la police pour l’enquête", explique un soldat.
"Nous avons (assisté à) toutes les phases d’une telle opération", souligne le général ivoirien Sekou Touré, chef d’état-major, qui se dit "satisfait" de la prestation de ses hommes. "L’objectif pour nous c’est d’entraîner nos forces à la lutte contre le terrorisme. Nous nous sommes fixé un exercice
chaque mois dans la cadre de la lutte antiterroriste".

"On n’est jamais prêt. Le terrorisme, c’est une menace mondiale. Aucun pays n’est à l’abri mais chaque pays se prépare, chaque pays s’entraîne et nous le faisons comme tous les pays dans le monde", conclut le général.

Venu spécialement de France pour l’exercice, le vice-amiral français Laurent Isnard, commandant les opérations spéciales françaises, a trouvé l’exercice "remarquable".

"Nous travaillons ensemble pour nous entraîner et nous former dans le contre-terrorisme qui frappe tous les pays, la Côte d’Ivoire comme la France.

On échange sur nos techniques d’intervention sur la nature de l’ennemi, il y a des évolutions... Nous travaillons ensemble pour être ne mesure de défendre nos concitoyens", dit-il.

La formation par les Français facilite une éventuelle coopération future sur le terrain - comme cela a été le cas entre forces françaises et burkinabè à Ouagadougou en 2016. "Les techniques sont assez proches. On a besoin de beaucoup de monde quand il y a une intervention et il faut donc être interopérables. C’est important qu’on développe des techniques propres", conclut-t-il
pgf/jh
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