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Santé Publié le samedi 23 septembre 2017 | AIP

Guéries de la fistule obstétricale, d’anciennes malades témoignent à Sifié (Séguéla)

Séguéla – Dames Bakayoko Matognan et Bakayoko Nogossan, autrefois malades de la fistule obstétricale, ont tenu à témoigner à visage découvert face aux femmes de Sifié invitées vendredi à une séance de sensibilisation sur cette affection organisée au Centre de santé urbain (CSU) de cette localité située à 31 kilomètres de Séguéla par l’ONG Yeti.

« J’ai été malade pendant 15 ans. J’étais rejetée. Mes parents, mon mari, eux tous m’avaient abandonnée », a relaté Bakayoko Matognan qui a également évoqué les multiples frustrations encourues à cause des odeurs nauséabondes.

Aujourd’hui, guérie de son mal, elle dit reprendre goût à la vie. « Je me sens bien. Je peux aller où je veux », a-t-elle ajouté, ne souhaitant pas la contraction de cette maladie à personne.

« Avant, c’était la honte même! Je ne pouvais pas sortir de la maison. Ça faisait pitié et ça me faisait pleurer », a raconté Bakayoko Nogossan qui, elle, a traîné son mal durant trois années.

Caractérisée par une communication anormale entre la vessie et le vagin ou le rectum, généralement après un accouchement difficile, la fistule obstétricale est contractée annuellement par près de 100 000 femmes dans le monde.

Sur-le-champ, quatre cas ont été répertoriés par les membres de l’ONG Yeti qui, de 2013 à 2015, a permis à 272 femmes d’être soignées gratuitement et de bénéficier du financement d’Activités génératrices de revenus (AGR) afin de leur permettre de repartir du bon pied à l’issue de la douloureuse expérience vécue.

« La fistule, cette maladie qui fait si honte à la femme et la ronge intérieurement, se soigne et se guérit à l’hôpital. (…) Alors, rendez-vous à l’hôpital pour vous soigner », a exhorté la présidente de l’ONG Yeti, Coulibaly Salimata. En présence du sous-préfet de Sifié, Tokpa Soumahoro, elle a recommandé l’abandon de certaines pratiques traditionnelles telles que l’excision et le mariage forcé.

Sept centres de traitement de la fistule sont ouverts sur l’ensemble du territoire national, à savoir Korhogo, Séguéla, Bondoukou, Man, Gagnoa, Bouaké et San Pedro.

L’ONG Yeti, basée à Korhogo, mène ses actions sur le terrain avec l’aide technique de l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF) et l’appui financier de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

kkp/cmas
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