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Société Publié le dimanche 8 octobre 2017 | L’Héritage

Oni / Statut des agents, Mauvaises conditions de travail, arrêt de la production des Cni, primes de rendement impayées… : Les agents projettent une grève illimitée bientôt

UN PRÉAVIS DE GRÈVE BIENTÔT SUR LA TABLE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL
Les agents de l’Oni sont à bout de souffle. Tout simplement parce que la nouvelle direction conduite par le préfet Konaté Diakalidia refuse de discuter avec leur syndicat pour trouver une solution à leurs revendications. Des revendications qui se résument en trois points essentiels à savoir : le statut des agents, la prime de rendement et les conditions de travail devenues très précaires. Selon une source digne de foi, le Directeur général, malgré les multiples interpellations par tous les moyens, refuserait de discuter avec le syndicat des agents de l’Oni sur le statut des agents. Concernant les primes de rendement, cela est bel et bien inscrit à la ligne 4 du chapitre 657 du budget modifié de 2015 et à ce jour, aucun agent n’a perçu un centime de cette prime. Ils s’interrogent alors sur la destination de ces primes qui doivent leur revenir de droit. Concernant les conditions de travail, ce serait un véritable calvaire. Manque criant et récurrent de fournitures, environnement malsain, absence de contrat d’entretien des machines, difficulté d’accès à internet, un seul compteur pour les Cni… en tout, c’est un mémoire portant sur les revendications dont nous avons reçu copie qui a été dressé par les agents de l’Oni et remis au dg Konaté Diakaladia. Vu son refus de discuter avec le syndicat, un préavis de grève a donc été préparé et lui sera adressé ces jours-ci pour une grève illimitée jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. Et ce à compter certainement du 12 octobre prochain.

COMMENT LE DG RUSE AVEC LES AGENTS ET LES FOURNISSEURS
Selon nos sources, le Directeur général de l’Oni Konaté Diakalidia ruserait, non seulement avec ses agents, mais également avec les fournisseurs exclusifs et agréés des laminas et autres fournitures qui entrent en compte dans la confection des Cni. Ce qui provoque à ce jour un blocage dans la confection des CNI qui est loin de trouver une solution vu la technicité et les dispositions prises par l’Etat de Côte d’Ivoire pour sécuriser les CNI. Ce que le Dg ignore, c’est que pour contourner les fournisseurs, il faut changer tout le système parce que les laminas sont adaptés aux machines Mulhbaeur. Donc cela va engendrer des charges supplémentaires très énormes pour l’Etat de Côte d’Ivoire. Or, il suffit simplement de s’entendre avec le fournisseur exclusif qu’il connait bien. Le gouvernement doit avoir un regard critique sur l’Oni pour mettre fin à la souffrance des Ivoiriens obligés d’aller se faire établir des attestations d’identité après avoir fait la demande de Cni. L’Etat a-t-il vraiment un contrat de maintenance avec l’Oni sur les machines ? Rencontré il y a quelque temps, le dg Konaté Diakaldia n’a toujours pas donné satisfactions aux problèmes que vit l’Oni.

LE GOUVERNEMENT PREND LES CHOSES EN MAIN MAIS…
Vu la mauvaise procédure suivie par la direction de l’Oni, le gouvernement avec à sa tête le président de la république Alassane Ouattara a décidé de recadrer les choses en signant un décret pour officialiser le démarrage effectif des cartes de résident biométrique hors Cedeao et les cartes consulaires biométriques pour les ressortissants de la Cedeao. Voici ce qui a été décidé en Conseil des ministres du mercredi 4 octobre 2017. « Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, en liaison avec le Ministère des Affaires Etrangères, le Ministère de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, le Ministère de l’Economie et des Finances et le Secrétariat d’Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat , le Conseil a adopté une communication relative à l’entrée en vigueur officielle de la carte de résident biométrique pour les ressortissants hors CEDEAO et de la carte consulaire biométrique pour les ressortissants CEDEAO. Dans le cadre de la gestion efficiente des phénomènes migratoires et de l’amélioration de la traçabilité des personnes physiques séjournant sur l’ensemble du territoire national, le Conseil des Ministres a décidé, en mars 2017, de réactiver la carte de résident biométrique pour les ressortissants hors CEDEAO. Cette mesure permettra, en outre, de simplifier l'accomplissement des formalités administratives nécessaires au séjour des requérants en Côte d'Ivoire. Aussi, la tarification fixée par les décrets n° 2002-332 et n° 2002-333 du 13 juin 2002 relatifs aux conditions d’obtention des titres de séjour, demeure en vigueur. L’entrée en vigueur de cette mesure met fin à la délivrance du Titre Provisoire de Séjour (TPS), instauré en 2011 de façon transitoire suite à la crise postélectorale. Par ailleurs, le Conseil a instruit le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et l’ensemble des Ministres concernés à l’effet de prendre les dispositions idoines, en collaboration avec les représentations diplomatiques des pays de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, pour l’établissement des cartes biométriques au profit des ressortissants de l’espace CEDEAO. » Une bonne décision qui risque de connaitre un échec si la tâche est toujours imputée à l’Oni. Et pour cause, la structure traverse des moments difficiles et inexplicables qui ne sont certainement pas sus par les autorités gouvernementales. Depuis plus de trois mois, la production des Cartes nationales d’identité est interrompue faute de lamina, encreur, rouleaux de lamina avant et arrière, liquide de nettoyage. Du matériel utilisé par la machine scope 5400 vendu à l’Etat de Côte d’ivoire par la société Mulhbauer dont, selon la loi, SURYUS détient le master de la production des Laminas. Le contrat ayant été interrompu pour factures impayées. Ainsi, à ce désagrément dû au manque de professionnalisme de la nouvelle équipe dirigeante de l’Oni viendra encore se greffer une opération qui s’étendra aux ressortissants de la Cedeao et hors Cedeao. Si l’Oni n’arrive pas à satisfaire les nationaux à travers les Cni en souffrance (Plus de 70.000), pourra-t-il être en mesure de produire les cartes de résident et cartes consulaires biométriques ? L’Etat de Côte d’Ivoire doit être objectif en diligentant un audit dans cette maison afin de mettre fin à la souffrance des Ivoiriens qui continuent par millier de faire des demandes de Cni. Aujourd’hui à l’Oni, tous les sites de production sont provisoirement fermés, aucun système informatique ne fonctionne de même que les disques sur les serveurs. Le gouvernement doit donc prendre les choses en main en faisant appel à des experts pour auditer le système de production de l’Oni et les passations de marché. Parce qu’au regard des faits, l’Etat de Côte d’Ivoire sera induit en erreur en confiant à l’Oni la confection des cartes de résident biométrique pour les ressortissants hors CEDEAO et la carte consulaire biométrique pour les ressortissants CEDEAO. Affaire à suivre !

Par Etienne Atta
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