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Société Publié le jeudi 19 octobre 2017 | AIP

Repenser le cadre de la pouponnière d’Adjamé, devenue exiguë pour le bien-être des enfants

Abidjan - La Pouponnière Marie-Thérèse Houphouët-Boigny d’Adjamé, un institut qui bénéficie d’une utilité incontestée, est malheureusement située dans un espace assez étroit et exiguë qui donne à repenser son cadre spatial, pour l’épanouissement des enfants abandonnés ou malades.

Sise à Adjamé 220 logements (Abidjan Nord), la Pouponnière a été fondée et offerte à l’Etat de Côte d’Ivoire en 1983, par l’épouse du premier Président, Félix Houphouët-Boigny, dont l’établissement porte le nom. Elle se trouve dans la même enceinte que la maternité homonyme, où elle occupe une petite parcelle. Placée sous la tutelle du ministère de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité, elle a initialement été bâtie pour accueillir 50 enfants.

Une capacité d'accueil dépassée

La pouponnière, œuvre à caractère social, est dirigée par Adah Moya Marie-Rose qui indique qu’à l’heure actuelle, l’établissement compte 57 poupons, en majorité des enfants abandonnés, malades ou orphelins, ou encore enfants de mères détenues.

Les locaux de la pouponnière se composent d’un bureau pour la directrice, un autre pour l’assistance sociale, alors que les autres membres du personnel, notamment les éducateurs ne disposent d'aucun local propre à eux. On y trouve une " toute petite" cuisine compartimentée en deux pièces, à savoir la cuisine des grands et la "biberonnerie", un local dont l'étroitesse a été maintes fois soulignée par la directrice, lors d’une visite guidée.

Une petite pièce servant d’isoloir, munie de deux berceaux, accueille les nouveaux arrivants (bébés abandonnés), en attendant la consultation de l’infirmier qui donne l’autorisation aux nouveaux d’intégrer les dortoirs selon l’âge (aussi fixé par le médecin).

Les appartements des enfants sont constitués de quatre box aussi étroits, meublés de berceaux ou de lits. Le box I pour les bébés de zéro à 17 mois, le box II destiné aux enfants de 18 à 24 mois et le box III pour ceux qui ont plus de deux ans. Ce box est subdivisé en deux parties, une pour les filles et l'autre réservé aux garçons. Les auxiliaires sociales, les "mamans", disposent aussi d’une toute petite chambre où sont entassés des effets vestimentaires, ne laissant pas beaucoup de place pour circuler dans la pièce.

L’établissement possède une buanderie dotée de machines à laver, de séchoirs (électriques), entre autres. Cette salle débouche sur un petit espace utilisé pour le séchage à l’air libre des linges et des vêtements des pensionnaires. La Pouponnière dispose d’une salle d’éveil où des éducateurs s’occupent de la formation psychique et moteur des enfants. La cour servant d’aire de jeu est également extrêmement restreinte, ne permettant donc pas aux enfants d’y gambader et de jouer aisément.

D'énormes besoins à pourvoir

Outre le besoin en local plus grand et adéquat pour l'épanouissement des tout-petits, les responsables de la structure insistent sur les besoins des pensionnaires à savoir des vivres et des non-vivres (jouets, couches, vêtements, etc.), des médicaments de première nécessité.

L'aménagement, une préoccupation récurrente

Comme un refrain, la directrice de la Pouponnière Marie-Thérèse Houphouët-Boigny d'Adjamé rêve d’ailleurs d’une délocalisation du centre. Les locaux,construits pour accueillir un nombre restreint de pensionnaires, pour que ceux-ci soient pleinement pris en charge, ne sont plus adaptés à cause de l'effectif en nette croissance.

En attendant "l’idéal" de la délocalisation de cet abri pour enfant en détresse, elle espère le renforcement du mobilier notamment des berceaux, des lits et surtout des lits superposés, pour gagner de l’espace. De plus, certains responsables de service et agents qui sont sans bureau souhaitent ardemment être mieux lotis, pour un meilleur encadrement des enfants.

Si la Pouponnière a été au départ créée pour accueillir les enfants abandonnés, aujourd’hui, elle reçoit des enfants malades, communément appelés "enfants sorciers" ou "enfants serpents", selon des terminologies ethniques.

Par ailleurs, l’espace restreint de l’institut pose la problématique de la cohabitation des enfants dit normaux et ceux souffrant de handicap psychomoteur ou mental. En effet, les derniers cités ne disposent pas d'un véritable local adapté à leurs conditions. Des salles ou des aires de jeux et d’apprentissage adaptées à leur situation serait d’un grand apport pour leur épanouissement.

(Par Tiémélé Ama Danielle)

tad/akn/cmas
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