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Politique Publié le mercredi 8 novembre 2017 | APA

Crise postélectorale : ‘’je ne suis pas un militaire fuyard…j’ai rallié le Golf pour que cesse la guerre’’ (Général Détoh)

© APA Par DR
Le général de brigade Firmin Détoh Létoh, Inspecteur général de l’armée
Pour son deuxième jour d’interrogatoire, par Visio conférence, à la Cour pénale internationale (CPI) en qualité de témoin à charge dans le procès conjoint Laurent Gbagbo et Blé Goudé, le Général Firmin Détoh Létoh, ex-Commandant des forces terrestres (Comterre) a déclaré ne pas ‘’être un militaire fuyard’’, expliquant son allégeance au président élu en 2010, Alassane Ouattara.

‘’ Je suis allé au Golf Hôtel (ndlr : où étaient reclus Alassane Ouattara et les cadres de la coalition qui le soutenait), pour deux raisons principales’’, a répondu le Général à la retraite depuis décembre 2016 à Mme Mélissa Park du bureau du Procureur qui menait l’interrogatoire.

L’ancien Comterre a d’abord récusé d’être un ‘’fuyard ou un traite’’ avant d’expliquer sa décision de rallier le Golf hôtel début avril 2011, en pleine crise post-électoral.

‘’Je voulais que la guerre cesse. Parce que je savais que nos éléments sur le terrain n’avaient plus de moyens et que, Abidjan avaient été prise. Je ne voulais plus continuer cette guerre. Je ne voulais pas conduire les hommes sous mes ordres à l’abattoir’’, a justifié le témoin.

Après mon acte, a-t-il poursuivi, ‘’je suis traité de fuyard de traite, depuis la crise dans le pays’’, en s’empressant de rectifier : ‘’je ne suis pas un militaire fuyard. J’ai mené le bon combat avec les moyens, lorsque la guerre a éclaté en 2002’’.

‘’Si le président Gbagbo m’a nommé général, c’est qu’il a vu en moi certaines qualités. C’est parce que j’ai travaillé. Je n’ai pas fui. Ceux qui disent ils ont continué la guerre, je ne sais pas où ils ont eu les moyens et les armes. On ne va pas à un combat avec un chargeur de douze balles alors qu’en face l’ennemi possède des Kalaches qui tirent 250 coups à la minute’’, a précisé le Général Détoh.

Selon lui, trois jours avant sa décision de ‘’rejoindre le Golf, je n’arrivais pas à joindre le chef d’Etat-major (le général Mangou), le commandant supérieur de la gendarmerie (le général Kassaraté) et le directeur général de la police (le Contrôleur général Brindou). Le garde de corps de Mangou m’a dit que son patron s’était réfugié dans une ambassade’’.

‘’Tous ceux avec qui on travaillait sont injoignables. Je suis resté seul. Donc j’ai décidé de partir au Golf’’, a indiqué le général Détoh Létoh soulignant qu’il a appelé, sur les antennes de la TCI (une télévision qui émettait à partir du Golf hôtel, ses éléments au ‘’ralliement pour que la guerre prenne fin’’.

Sur la question de manque de matériel et de moyens de l’armée au moment des faits, Détoh Létoh a expliqué que la hiérarchie militaire a, à plusieurs reprises, tiré l’attention du président Laurent Gbagbo.

‘’Nous lui avons dit que les véhicules étaient vieillissants, pas d’armement et qu’il y avait des défections en notre sein. Il a dit que ces choses-là allaient être réglées avec le CEMA’’, a dit M. Détoh ironisant que ‘’nous avons attendu ces moyens jusqu’au 11 avril 2011’’.

A force de rappeler cela à Mangou, a-t-il poursuivi, ‘’ce dernier nous a dit que le président (Gbagbo) dit de voir cette question avec Blé Goudé. Moi j’ai répondu que je ne peux pas parler de matériel militaire avec le ministre Blé Goudé. Car, c’est Gbagbo qui est bien le chef Suprême des armées. Donc je ne suis pas allé à cette rencontre avec Blé Goudé’’, a déclaré le Général Détoh, interrogé par la suite, après une pause par la défense.

HS/ls /APA
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